CHRONIQUES DE CONCERTS

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VORMELA BLACK FEST
Avec : anaal nathrakh, forgotten tomb, cirith gorgor, handful of hate, otargos, daedalion, stortregn
Date du concert : 09-03-2013  
Lieu : CCO - Villeurbanne - LYON [ 69 ]  
Affluence : 300  
Contact organisateur : http://www.dreamfactorymusicinc.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 13 mars 2013 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger http://black-roger.tumblr.com/  


Après la venue de TAAKE le 17 Février dernier, Dream Factory Music Inc. remet le couvert du black-metal à Lyon-Villeurbanne au CCO avec cette fois-ci carrément un festival, le Vormela Black Fest première édition. Au menu, sept groupes avec en tête d’affiche les fameux british d’ANAAL NATHRAKH. Ouverture des portes à 16 heures, première horde noire sur scène vers 16 heures 30, la soirée va être longue, mais intense et diversifiée dans le style vu les groupes à l’affiche.


Le son va-t-il être bon, les lights aussi, l’ambiance sera-t-elle au rendez-vous, autant de questions qui se posent dans un public aux couleurs sombres et corpse-paints pour certains qui vient devant la scène tout de suite à l’écoute des premières notes lâchées par le groupe Suisse STORTREGN. La formation navigue sur les eaux noires d’un black/death à la DISSECTION, c’est assez évident dès l’écoute du premier titre « Inner Black ». Le frontman assure avec une présence marquée et des vocaux growlés puissants. Côté guitare on tricote des mélodies glacées et malsaines sans pour autant laisser de côté un penchant à la mélancolie et au groove sous-jacent. Les compositions sont intéréssantes, mais manquent peut-être d’un peu plus de personnalité, vous savez, les détails qui accrochent et font la différence. Peut-être que la prestation fut un tant soit peu linéaire au bout du compte, mais nos amis Genevois ont eu la lourde tache de lancer les hostilités ce soir et ce fut bien.


Set-List : Inner Black, So Much, Uncreation, Epitaph, Nocturna, Negative, Moon Shade.


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Ce sera ensuite le tour des black-métalleux de la Drôme DAEDALION de venir défendre sur cette grande scène du CCO leur musique complexe aux côtés pagan, quelquefois médiéval, mais surtout thrash en diable. DAEDALION, c’est dix années de guerre, de la sueur, du travail et de la passion, et ce soir tout cela se sent, se ressent et prend aux tripes. Le son, eh bien on fait avec et le quatuor joue à l’énergie tel le « Dragon Noir » nouveau titre qui lance les hostilités dans un CCO qui se remplit bien vu l’heure. Thrasar à la rage et en impose visuellement parlant en envoyant ses lignes de basse énormes et ses vocaux arrachès, Erduq et Forsete aux guitares scalpels tricotent des mélodies acides et Sorthel fait partie des batteurs à remarquer de part leur présence derrière les fûts. Bref, ce soir Daedalion a encore marqué des points en live avant l’enregistrement d’un troisième opus annoncé pour bientôt, on croise les doigts.


Set-List : Dragon Noir, Antitheist, Saex, Pestilence, Neant Roi, Respirant.


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OTARGOS envahit maintenant la scène du CCO, et attention, Dagoth, XXX, Thyr et Void ont laissé tomber les corpse-paints. Nouveau départ en quelque sorte dixit le frontman du groupe après le concert. Mais ce concert d’OTARGOS fut marquant ce soir, carré, précis, malsain, froid et clinique dans une veine tirant plus maintenant sur le dark avec les soubressauts guerriers du black. Après 12 ans d’activité et 4 albums au compteur, les bordelais n’on rien perdu de leur passion initiale entre un « Kinetic Zero » (2007) à la production moderne en évolution dans le style et un « No God No Satan » (2010) aux tempos sulfureux et lancinants, et surtout aux propos controversés surtout chez les puristes du style. Ce soir OTARGOS n’a donc rien perdu de sa « superbe » et le quatuor frenchie nous écrase les neurones, nous interpelle dans notre noirceur intérieure et au final nous envahit le corps avec des ambiances étouffantes où la technicité joue son rôle sans être primordiale. Otargos est maintenant bien loin de ses influences du départ situées entre DARK FUNERAL et MARDUK. Otargos fait maintenant du Otargos que l’on se le dise dans les chaumières métalliques. Le résultat ? Encore une excellente prestation dont on ne sortira pas indemne encore une fois. Scoop du concert, Julien, chanteur de BENIGHTED en guest vocal sur un titre.


Set-List (avec de nouveaux titres), Apex, Kinetic Zero, Deadstar, Origin, Terra, Fleshless, Cloning The Divine, My perion.


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HANDFUL OF HATE est pour moi une découverte, alors qu’en sera-t-il ce soir de leur show ? Le quatuor Italien démarre en trombe pour un black/death se voulant ravageur. Tout irait bien dans le meilleur des mondes sombres du black-metal, si le son était de la partie. Hélas les transalpins de Toscane vont nous délivrer un set énergique qui pourrait être transcendant je suppose si la « bouillie sonore » qui arrive dans nos conduits auditifs ne gâchait pas la prestation. Dommage car le groupe semblait bien intéressant au niveau des compositions. Seul le batteur pu tirer son épingle du jeu, excellent donc à ce niveau. Mais pour le reste…dur à supporter. J’avoue humblement avoir quitté le devant de la scène en milieu de set, c’est vous dire. Selon la formule consacrée nous allons dire « à revoir dans de meilleures conditions » pour apprécier et porter un jugement objectif. Certains ont aimé, alors une autre fois peut-être.


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Les Hollandais de CIRITH GORGOR après 20 années de bons et loyaux services font figure un peu de groupe culte dans le black Européen. En effet seulement cinq albums de sortis et des prestations au compte-gouttes nous « titillent l’esprit », et du coup leur venue à Lyon dans le cadre du Vormela Black-Fest fait figure d’évènement pour beaucoup d’entre-nous. La curiosité étant le moteur de notre attente pendant le changement de matériel inhérent à leur prestation qui va commencer, là, tout de suite. L’inspiration procurée par des auteurs comme Tolkien (voir le nom du groupe), la haine des religions établies, l’obscurité et la sorcellerie, ressortent lors de la prestation des bataves qui ont conservé corpse-paints et autres visuels propres au black-metal orthodoxe pour une « Incarnation Démoniaque ». Les hollandais vont nous coller contre les murs du CCO avec un set puissant et malsain, d’une efficacité à toute épreuve. Nous aurons bu ce soir jusqu’a la lie le sang noir déversé par cette horde qui malgré de nombreux changements de line-up au cours de sa carrière a su conserver l’esprit malin du départ et sa force de frappe sur les planches. Inutile de vous dire que leur prestation fut largement appréciée et même plus, c’est vous dire. Set-List : The Declaration Of Our Never Ending War, The Black Hordes, The Gates Of Hell, Der Untergang, Total Annihilation, Sons Of the New Dawn, Warcry Of the Southern Lands.


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Autre entité maléfique très attendue ce soir, les italiens de FORGOTTEN TOMB emmenés par le charismatique Herr Morbid. Si au départ de l’aventure les transalpins donnaient dans un doom dépressif propice au suicide avec des pochettes de Cds défrayant la chronique, ils ont évolué vers un black presque rock, voire stoner notamment avec l’album « Under Saturn Retrograde » (2011) pour retomber plus ou moins dans un doom pesant et hypnotique avec « … And Don’t Deliver Us From Evil » (2012). Alors ce soir comment va se dérouler le set, surprise en quelque sorte. Si au départ l’énergie rock valorise le black mortuaire des débuts toujours présent, la suite sera bien mid-tempo de plus en plus doom. Un mix très intéressant car Forgotten Tomb n’a pas vendu son âme noire au diable et sa musique reste particulière, ignorant les sirènes d’un black’n roll courant depuis quelque temps chez d’autres formations. Au final, ce que l’on retient du set de Forgotten Tomb ce soir, c’est la variété des compositions, les parties dark atmosphériques bien sûr, mais aussi les « emportements" progressifs du frontman vers une certaine puissance presque groovy d’un black qui ne ressemble à rien d’autre dans le style, ce qui fait la force , surtout en live, de la tombe oubliée. Alors fatalement nous avons eu droit à un moment fort, émotionnellement parlant. Comment, c’est déjà fini ? Le public semble avoir adhéré pleinement et moi aussi d’ailleurs, excellent tout simplement.


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Si le climat instauré par Forgotten Tomb nous avait installé dans une certaine torpeur noire comme de l’encre, la suite va s’avérer complètement différente avec les british d’ANAAL NATHRAKH qui ne sont pas réputés pour faire dans la dentelle fut-elle black, death, grind, extrême de chez extrême quoi ! Le groupe nous venant de la perfide Albion nous matraque dans tous les sens du terme depuis 13 ans en live mais aussi avec des sorties d’album régulières dont le fameu « Vanitas » paru dernièrement. Alors, est-ce « du lard ou du cochon », du death ou du black, du grind ou du hardcore, voire même du heavy sous amphétamines pour certaines parties vocales ? Nul ne le sait vraiment en fait. Tout ce que l’on sait au final, c’est que ça part dans tous les sens, un peu d’indus en plus, un peu d’envois épiques pour une messe noire de fin du monde. Bref nous allons dire tout simplement que « ça dépote grave » sur les planches. Une prestation de Anaal Nathrakh ne se raconte pas en fait, elle se vit tout simplement car les compositions du duo géniteur du groupe, qui semblent complètement dérangés au demeurant, font mouche à tous les coups. Le cocktail blast-beat presque incessant, les vocalises théâtrales de V.I.T.R.I.O.L., la basse ronflante et les riffs tranchants dans le vif ne nous laissent aucun échappatoire. Que ce soit en déluge char d’assaut ou en mid- tempo, inutile de résister nous n’en sortirons pas vivants de cet enfer apocalyptique. Scoop du concert, streap-tease de slammers en fin du show qui fut très chaud donc (facile celle là). Enorme, excellent, curieux, ravageur, on pourrait rajouter beaucoup de qualificatifs à cette baffe sonore qui nous a réduit en bouillie notre matière grise.


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Sept groupes, sept heures de concert de qualité dans l’ensemble nous pouvons l’affirmer, ce premier Vormela Black Fest a eu le mérite d’exister et de contenter un public que l’on aurait souhaité plus en nombre, quelle bonne idée en tous cas. Nous ne pouvons que remercier encore une fois Dream Factory Music Inc. pour ce concert bien organisé, et bien entendu un grand merci aux groupes présents ce soir qui nous on fait découvrir leur univers musical et leur passion. Alors, à quand un autre festival black de cette envergure ? Nous le souhaitons vraiment après cette expérience vécue le 9 mars au CCO de Villeurbanne.



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