CHRONIQUES CONCERTS

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BRUTAL TRUTH
Avec : nolentia, department of correction
  Date du concert : 29-07-2013
  Lieu : nOUVEAU cASINO - pARIS [ 75 ]
  Affluence : nc
  Contact organisateur :
 
 
 
  Chronique : 01 août 2013 , réalisée par RDpix - Photographe : RDpix
   
<p>Lundi 29 ao&ucirc;t, matos photo sur le dos, perspective d&rsquo;un concert sympa &agrave; l&rsquo;esprit, me voil&agrave; qui grimpe les marches pour sortir du m&eacute;tro M&eacute;nilmontant. C&rsquo;est alors que, &Ocirc; rage, &Ocirc; d&eacute;sespoir, voil&agrave; plusieurs litres de flotte qui me tombent dessus en quelques secondes accompagn&eacute;s de quelques &eacute;clairs tombant non loin &eacute;galement. J&rsquo;ai 500 m&egrave;tres &agrave; faire sous la mousson du si&egrave;cle pour atteindre le Nouveau Casino o&ugrave; je pourrais peut-&ecirc;tre s&eacute;cher en buvant une bi&egrave;re. Je n&rsquo;ai pas tellement pu s&eacute;cher. Quant &agrave; la bi&egrave;re, elle est arriv&eacute;e &agrave; point nomm&eacute; pour le d&eacute;but du premier groupe.</p>
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<p>NOLENTIA&nbsp;:</p>
<p>Le groupe Toulousain est arriv&eacute; de nulle part et a commenc&eacute; son set sans aucune forme de c&eacute;r&eacute;monie. Premier constat : le son est bon. Un l&eacute;ger probl&egrave;me de basse trop faible mais qui&nbsp;a&nbsp;vite &eacute;t&eacute; corrig&eacute;. Dans l&rsquo;ensemble, le groupe n&rsquo;est pas mauvais du tout.</p>
<p>C&rsquo;est un peu dommage que certains riffs qui partaient pourtant si bien soient coup&eacute;s aussi vite&nbsp;: grindcore rules. Autre tradition pour tous bons grindeux qui se respectent, les paroles incompr&eacute;hensibles et qui donnaient presque tout le long du set un truc du genre &laquo;&nbsp;yoyoyoyoyoyoh yayayayayayayah&nbsp;&raquo;. Mais ce n&rsquo;est pas l&agrave; une critique, on &eacute;tait l&agrave; pour voir du grindcore et on a &eacute;t&eacute; servi.</p>
<p>NOLENTIA se d&eacute;fend plut&ocirc;t bien avec une batterie tr&egrave;s nerveuse, un bassiste/chanteur qui assure bien m&ecirc;me s&rsquo;il &eacute;tait un peu immobile, et un guitariste imposant avec une belle barbe qui va de paire avec son physique et sa grosse voix. &nbsp;J&rsquo;ai trouv&eacute; le groupe efficace m&ecirc;me s&rsquo;il manquait d&rsquo;originalit&eacute;, chose difficile &agrave; obtenir dans ce style de m&eacute;tal.</p>
<p>Le public n&rsquo;est pas encore au complet, mais plusieurs dizaines de personnes d&eacute;j&agrave; pr&eacute;sentes semblent appr&eacute;cier la prestation.</p>
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<p>En cherchant &agrave; prendre de la hauteur pour varier les prises de vue, je me retrouve sur la terrasse derri&egrave;re les ing&eacute;nieurs son et lumi&egrave;res. Et l&agrave;, surprise, je tombe sur Kevin Sharp, le chanteur de Brutal Truth, assis dans un coin tout seul. Il s&rsquo;occupait lui-m&ecirc;me du stand merchandising de son groupe. Je saisis&nbsp; l&rsquo;occasion pour aller le saluer et &eacute;changer quelques mots. Quand je lui demande pourquoi il fait tout ses concerts pieds nus (question qui me taraudait depuis la premi&egrave;re fois que j&rsquo;ai vu le groupe au hellfest 2009). Il me r&eacute;pond que c&rsquo;est pour mieux ressentir les vibrations dans le sol pendant le concert. Puis il s&rsquo;empresse de me demander en se marrant &laquo;&nbsp;pourquoi t&rsquo;es compl&egrave;tement tremp&eacute;, t&rsquo;es plombier&nbsp;?&nbsp;&raquo;. Je lui explique que j&rsquo;ai pris l&rsquo;orage sur la tronche en arrivant et que je suis tremp&eacute; jusqu&rsquo;au slip. Il s&rsquo;empresse de prendre un T-shirt sur une pile pr&egrave;s de lui et me le tend en me disant &laquo; je n&rsquo;ai pas de slip &agrave; te proposer mais prends &ccedil;a, c&rsquo;est cadeau &raquo;. Me voil&agrave; avec un T-shirt Brutal Truth tout neuf et tout sec. Le bonheur. Avant de le laisser je lui demande comment se fait-il qu&rsquo;il vende ses T-shirt &agrave; 10&euro; alors qu&rsquo;on les trouve partout &agrave; 25&euro; minimum. Il m&rsquo;a simplement r&eacute;pondu &laquo; No need to be greedy &raquo; (pas la peine d&rsquo;&ecirc;tre cupide).</p>
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<p>Suite &agrave; cet &eacute;change fort sympathique, je retourne voir la fin du set de NOLENTIA. La salle s&rsquo;est d&eacute;j&agrave; bien remplie et certains commencent m&ecirc;me &agrave; pogoter timidement sur les derniers riffs.</p>
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<p>Puis direction le bar pour boire une pinte le temps que le second groupe se pr&eacute;pare.</p>
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<p>DEPARTMENT OF CORRECTION</p>
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<p>Place &agrave; DEPARTMENT OF CORRECTION, groupe de grindcore parisien. &Aacute; premi&egrave;re vue, pas de bassiste. Les quelques groupes de grind qui jouaient sans basse et que j&rsquo;ai pu voir, comme Pig Destroyer par exemple, m&rsquo;ont fortement d&eacute;&ccedil;u. Qu&rsquo;en sera-t-il de ce groupe&nbsp;?</p>
<p>Et bien, c&rsquo;&eacute;tait une claque. Je disais, un peu plus haut, qu&rsquo;il &eacute;tait rare de voir des groupes sortir du lot dans le style grindcore. DEPARTMENT OF CORRECTION tire son &eacute;pingle du jeu de plusieurs fa&ccedil;ons. Outre l&rsquo;absence de bassiste, l&rsquo; autre originalit&eacute; du groupe est que le chanteur utilise deux micros &agrave; la fois. Ceux-ci sont tr&egrave;s certainement branch&eacute;s sur des distos diff&eacute;rentes. Ceci permet au chanteur de passer de l&rsquo;un &agrave; l&rsquo;autre pour changer d&rsquo;effet ou bien de les utiliser en m&ecirc;me temps pour un son bien trash. Le concept fonctionne tr&egrave;s bien et m&ecirc;me si on a parfois l&rsquo;impression qu&rsquo;il chante dans sa glace vanille deux boules (bien que cette image ne soit pas la premi&egrave;re qui me soit venue &agrave; l&rsquo;esprit), on en oublie vite la dr&ocirc;lerie de la chose et on se concentre sur le groupe dans son ensemble.</p>
<p>La seconde chose qu&rsquo;on oublie tr&egrave;s vite c&rsquo;est le manque de basse qui, finalement, ne manque pas tant que &ccedil;a. En effet, le guitariste &agrave; lui tout seul sait amener des riffs bien construits et qui se suffisent &agrave; eux-m&ecirc;mes. Technique et tr&egrave;s propre, il s&rsquo;accorde parfaitement bien avec la batterie pour former un son tr&egrave;s dynamique. Une dizaine de pogoteurs ont tenu tout le set en se bousculant joyeusement sur les rythmes entrainants du trio d&eacute;chain&eacute;.&nbsp;</p>
<p>J&rsquo;en aurais presque pos&eacute; mon appareil photo dans un coin pour aller me battre avec tout le monde tant l&rsquo;&eacute;nergie que d&eacute;gageait le groupe &eacute;tait prenante.</p>
<p>DEPARTMENT OF CORRECTION nous a gratifi&eacute; d&rsquo;une prestation tr&egrave;s appr&eacute;ciable et p&ecirc;chue. Je recommande fortement &agrave; tous les fans de grindcore.&nbsp;</p>
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<p>BRUTAL TRUTH</p>
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<p>Encore une bi&egrave;re pendant que nos amis d&rsquo;Outre-Atlantique pr&eacute;parent leur matos. Et c&rsquo;est parti. Apr&egrave;s des balances qui ont un peu train&eacute; en longueur, les musiciens semblaient satisfaits du retour de son et ont entam&eacute; les festivit&eacute;s. BRUTAL TRUTH a enchain&eacute; les 5 ou 6 premi&egrave;res chansons sans interruption tant et si bien qu&rsquo;il n&rsquo;&eacute;tait pas toujours &eacute;vident de savoir quand un titre prenait fin et quand un autre commen&ccedil;ait. Il a bien fallu attendre 15 minutes avant de voir le groupe faire une pause de 30 secondes pour parler au public avant d&rsquo;attaquer &agrave; nouveau.</p>
<p>Le line-up n&rsquo;a presque pas chang&eacute; depuis la derni&egrave;re fois que je les ai vu, il y a un an, au pr&eacute;c&eacute;dent Hellfest. Richard Hoak encore &agrave; la batterie. Il est toujours aussi impressionnant, aussi bien de par sa technicit&eacute; que par ses traits du visage tendus, qui lui font faire les pires des grimaces durant ses roulements. Dan Lilker &agrave; la basse, l&rsquo;ex-Anthrax (entre autres) reste assez immobile mais joue ses lignes de basse &agrave; la perfection. Le guitariste, quant &agrave; lui, est un nouveau venu. Sobre dans sa pr&eacute;sence sc&eacute;nique, son jeu n&rsquo;en est pas moins efficace. Reste un Kevin Sharp toujours aussi excit&eacute; au chant. S&rsquo;en est-il lass&eacute; ou peut-&ecirc;tre est-ce sur avis de son m&eacute;decin, il a perdu la manie qu&rsquo;il avait de se frapper violemment de front avec son micro pour concurrencer la batterie. Il n&rsquo;en sautait pas moins dans tous les sens pour autant. Il apportait une v&eacute;ritable &eacute;nergie suppl&eacute;mentaire au groupe.</p>
<p>Sur un peu plus d&rsquo;une heure de prestation, ils ont fait 3 ou 4 pauses tout au plus. Durant les temps morts tr&egrave;s courts, ils ne manquaient pas de remercier les personnes pr&eacute;sentes d&rsquo;&ecirc;tre venues les soutenir et lancer quelques vannes. Le reste du temps, les titres s&rsquo;encha&icirc;naient sans r&eacute;pit jusqu&rsquo;au rappel qui n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; bien long, mais qui a tr&egrave;s bien achev&eacute; ce concert.</p>
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<p>N&rsquo;&eacute;tant pas un grand fan de grindcore, je n&rsquo;&eacute;tais certainement pas la personne la plus &agrave; m&ecirc;me d&rsquo;appr&eacute;cier la totalit&eacute; de ce concert. J&rsquo;ai tout de m&ecirc;me pass&eacute; un tr&egrave;s bon moment ce-soir l&agrave; au Nouveau Casino. C&rsquo;est toujours plus int&eacute;ressant de voir des concerts comme &ccedil;a dans des petites salles o&ugrave; la proximit&eacute; nous fait d&eacute;couvrir les groupes sous un autre angle.</p>
<p>Seul petit b&eacute;mol, l&rsquo;&eacute;clairage un peu radin en lumi&egrave;res frontales. Les photos ne sont pas toujours faciles avec des artistes &eacute;clair&eacute;s seulement de dos. Quoi qu&rsquo;il en soit, je tiens &agrave; f&eacute;liciter les ing&eacute;nieurs son dont le travail &eacute;tait fort appr&eacute;ciable. Je remercie les organisateurs qui malgr&eacute; un l&eacute;ger probl&egrave;me de liste d&rsquo;invit&eacute;s m&rsquo;ont quand m&ecirc;me laiss&eacute; entrer. Merci aussi &agrave; Kevin Sharp pour son T-shirt que je ne manquerai pas de porter r&eacute;guli&egrave;rement. Pour finir un grand merci &agrave; Pavillon 666 qui m&rsquo;a permis de rejoindre le rang de ces chroniqueurs. A tr&egrave;s bient&ocirc;t pour d&rsquo;autres nouvelles chroniques. &nbsp;&nbsp;</p>




   
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