VENDREDI 26 Juillet

Nous sommes déjà vendredi, cinquième et dernier jour du festival, comme le temps passé vite quand on est dans un endroit sympathique avec de la bonne musique, des gens sympas, dans une ambiance festive, etc… Bon, et si on allait voir à 15heures50 GRAVEWORM sur la grande scène. J’avais un lointain souvenir en tête d’une prestation du groupe que l’on nommait à l’époque « le Dimmu borgir italien ». Aujourd’hui bien sûr le temps a passé et je suis curieux d’écouter à nouveau cette formation de black-metal symphonique. Mais Graveworm semble avoir évolué vers le death-métal dans les vocaux, les alternant avec une voix criarde black. De plus, les claviers qui faisaient le charme des débuts semblent avoir été relégués au second plan. Mais dans l’ensemble GRAVEWORM ne fait pas mauvaise figure dans le genre et leur prestation sera bonne tout simplement à défaut d’être exceptionnelle.

Tiens, voici maintenant les ricains de METAL CHURCH, cela ne nous rajeunit pas dis-donc ! Je croyais que le groupe était mort depuis 2009, mais il est ressuscité semble-t-il, et nous allons profiter de leur heavy-metal légendaire qui avait débuté en 1984. Alors, encore de vieux briscards qui nous font le coup du « come back » inattendu ? Les guitaristes originels Jay Renolds et Kurdt Vanderhoot n’ont pas lâché le manche de leur guitares respectives on dirait et Ronnie Munroe a reprit son micro préféré, donc tout devrait rentrer dans l’ordre. Le groupe ainsi reconstitué devrait tenir la scène et nous tenir en haleine pendant 50 minutes. Chose faite, le METAL CHURCH cuvée 2013 est « gouleyant » et apprécié par un nombreux public. Il est vrai que le groupe a rarement déçu tout au long de sa carrière, et même si la voix de Ronnie Munroe ressemble parfois à celle de Bruce Dickinson, l’église du métal a su apporter à son heavy des éléments thrash qui font la différence. En cet après-midi très chaud et ensoleillé, le groupe a remplit sa mission haut la main encore une fois. « Thank You So Much guys ».

Et si nous allions maintenant voir sur la seconde scène un groupe français, par exemple les Sudistes de SVART CROWN. Le back-drop est constitué de l’artwork de leur dernier opus en date intitulé « Profane » et le quatuor Niçois déboule sur scène motivé comme jamais, cela se ressent bien. Le black/death délivré par les frenchies est carré, précis, avec une touche sauvage de rigueur. Le son est remarquable, les musiciens au top, que demander de plus, et le public extrême adhère forcément. La furie incontrôlée des débuts du groupe à laissé la place progressivement à un massacre en bonne et due forme. Je m’explique, c’est toujours aussi brutal mais des déviances malsaines ont fait gagner les envois en intensité, on vous calme un peu pour mieux vous écraser les neurones ensuite de façon inattendue. Bonne prise de risque d’une formation ayant muri sans pour autant se ramollir, ok ! Le résultat en live est parfait, on a dégusté dans tous les sens du terme, excellent.

Set-List : Apocalyptic Triumph, Into a Demential Sea, In Utero, Nahash The Temptator, Profane, Ascetic Purification, Revelation : Down Here Stillborn.

A 18heures, PRIMORDIAL investit la grande scène. Le soleil chauffe encore dur et ce sera donc dur aussi pour Alan Averill le frontman encapuchonné et avec des corpse-paints dégoulinants sous la chaleur. Mais PRIMORDIAL réussira tout de même a nous emmener dans ses mythes et légendes Irlandaises avec conviction. Ici place à un black/folk metal aux ambiances mélancoliques et aux inspirations de musique Irlandaise. En fait, Primordial donne une image épique du guerrier Irlandais à travers sa musique particulière et ses attitudes prenantes, et là on n’échappe pas aux frissons procurés par ceux de Dublin. Très bon concert que j’aurais préféré voir la nuit au fond d’une salle underground.

A 18heures45 j’arrive tout essoufflé devant la scène numéro 2 et j’assiste aux deux derniers morceaux d’OTARGOS. J’ai juste le temps de prendre quelques clichés et de m’apercevoir que l’on ne se bouscule pas contre les crash-barrières. En effet cela est un peu triste de voir les Bordelais sans corpse-paints, sans leur bassiste des grands jours XXX. OTARGOS pourra-t-il se relever et remonter au créneau pour redevenir l’un des fers de lance du métal extrême frenchie ? Il le mérite pourtant, alors, affaire à suivre…

Le contraste se fera avec la prestation de TSJUDER à 19heures25. Une prestation de « true black-metal » sans concession, pur et dur avec l’attitude qui renforce le propos, les clous, les corpse-paints, le black-metal dans toute sa splendeur quoi ! Actuellement TSJUDER se produit en live sous la forme d’un power trio qui arrache notre cervelle de façon implacable, nous engloutis dans des avalanches de riffs tranchants et dans une ambiance de mort comme un char d’assaut « écrabouillant » tout ce qui se présente devant lui. C’est le pur black labellisé d’origine nordique qui nous colle au plafond, et nous n’avons plus envie d’en redescendre même après 50 minutes de déluge musical satanique tout droit sorti de l’enfer. C’est LE black tout simplement sans fioritures inutiles, direct et claquant qui vous bouleverse et vous renverse avec un côté punk vicieux et crasseux, aargh !

21heures, il est temps maintenant de se présenter dans le pit photographes de la scène 1 pour WINTERSUN, et le choc musical va être conséquent pour moi après le black de Tsjuder. En effet maintenant un immense public attend le groupe du moment dans une veine death bien mélodique, le métal des masses, des lumières plein les yeux. Ces lumières qui s’allument sur scène, l’intro samplée qui commence, et puis paf ! Plus de lumière nulle part dans le secteur, c’est la grosse panne semble-t-il. Les gens s’impatientent et crient « Wintersun » pendant presque une demi-heure. Que la lumière soit, et la lumière fût. Le temps de trois titres, le temps de prendre les photos, et c’est la seconde coupure de courant pendant environ un quart d’heure. Le show peut ensuite continuer enfin et ce n’est que métal épique bien « léché », majestueux, sans fausse note. C’est un métal qui plait assurément avec ses chœurs, ses intermèdes instrumentaux invitant au voyage. Mais bon en ce qui me concerne je quitte les lieux pour me rendre à la seconde scène où m’attends UNLEASHED.

Set-List : When Time fades Away, Sons of Winter and Stars, Beautiful Death, Death and the Healing, Winter Madness, Starchild.

J’arrive donc à 22heures 30 devant la scène numéro 2, et UNLEASHED accuse un retard de 15 minutes, mais bon, ce soir les événements “électriques” ont perturbé le timing en fait. Les vétérans du death Suédois donnent un show classique bien consistant, bien enlevé dans la plus pure tradition du death des 90’s. Mid-tempos flamboyants, soli destructeurs, rythmique brut de décoffrage, tout est bon et varié chez les nordiques. Après plus de vingt années d’existence et après avoir flirté avec le black et le pagan viking ils tiennent toujours le « haut du pavé ». Alors on ne se lasse pas d’écouter leur prestation jusqu’au bout sans fatigue, mais avec un plaisir non dissimulé c’est certain.

Dans ma tête, le fait que le show de Wintersun soit retardé d’environ 40 minutes me laissait présager une apparition sur la grande scène de KING DIAMOND vers 23heures45. Mais lorsque je me suis rendu à la mainstage, le set était commencé depuis plusieurs titres et je me suis retrouvé interdis de pit-photo, trop tard ! J’ai donc ensuite vu de loin une partie de la prestation du King, alors une autre fois peut-être…

En conclusion de ce METALDAYS 2013, je voudrais tout d’abord remercier la CMM Marketing, mais aussi l’organisation Slovène à la hauteur durant cette petite semaine métallique. Les conditions météo furent favorables et du coup la particularité « plage » du festival fut très appréciée par les festivaliers, on s’en doute. Et puis l’ambiance fut au rendez-vous dans les montagnes Slovènes, un petit coin de paradis avec une musique d’enfer, que demander de plus ? Pas d’incidents notables à ma connaissance durant ces cinq journées festives où un public en nombre venu de toute l’Europe aime à se retrouver chaque année pour un séjour inoubliable.