CHRONIQUES DE CONCERTS

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SYLAK OPEN AIR - JOUR 3
Avec : Biohazard, eluveitie, le bal des enragés, agnostic front, downset, mumakil, TARLD, dissident pachyderm, sedative, own the owner
Date du concert : 11-08-2013  
Lieu : Stade Regis perrin - St-Maurice-de-gourdans [ 01 ]  
Affluence : 3500  
Contact organisateur : http://www.sylakopenair.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 17 août 2013 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger, blaze-nathan, CHART http://black-roger.tumblr.com/  


Si la programmation du Samedi fut rock n’roll avec un côté plus « familial» dirons nous, celle du dimanche sera nettement plus axée hardcore et cela va faire mal, très mal avec notamment les groupes New-Yorkais AGNOSTIC FRONT et BIOHAZARD, un « must » vous-dis-je !


Tout va commencer « tranquillement » avec OWN THE OWNER, jeune combo régional (Bourg en Bresse) de métalcore. Leurs influences, Bring me the Horizon, Bury Tomorrow, As An Ocean. C’est bien dans la mouvance actuelle du métalcore, mais ils nous délivrent une prestation assez bonne au final, on sent que les musiciens ont déjà une certaine expérience derrière eux. Mais quant à se faire une place dans ce style, c’est une autre histoire car il y a du monde au portillon de la notoriété. Néanmoins on leur souhaite une bonne continuation, ils le méritent.

Pour la suite en plein midi, c’est SEDATIVE, combo Savoyard qui n’a plus rien à prouver, qui va nous mettre un direct « in your face », qui a dit comme d’habitude ? Déjà deux albums sous le bras, un troisième en préparation, des prestations « coup de poing » en France bien sûr, en Savoie particulièrement et en Suisse évidemment, ont forgé leur réputation brutal/death/grind à toute épreuve. Malgré l’heure « matinale » de leur show au Sylak, un public déjà en nombre va « brasser » dans le pit et c’est tant mieux, prouvant ainsi que Sédative lâche du groove au travers de son death brutal et sans compromis. Les fils spirituels de Nasum, Nostromo et Dying fetus nous ont donc abreuvé de noise, blast et grunt pour des circle-pits chaotiques.


La tension baisse un peu avec DISSIDENT PACHYDERM et son stoner/grunge métallisé. Chemises à carreaux de rigueur pour ces Lyonnais qui tiennent la route musicalement parlant. Le seul reproche à faire sera au niveau du chant un peu limite parfois, n’est pas ALICE IN CHAINS qui veut. Ce n’est pas un reproche mais une constatation émise par pas-mal de participants qui ont écouté le groupe en ce début d’après-midi au Sylak. Les idées sont bonnes niveau originalité mais le résultat n’est pas encore au top. A revoir donc dans d’autres conditions un peu plus tard.


Avez-vous déjà pris une « TARLD » dans la figure ? Non, alors c’est ce qui va se passer à 14heures avec THE AMSTERDAM RED LIGHT DISTRICT. Le jeune quatuor nous a concocté un mélange détonant de punk/hardcore/rock n’roll « high energy ». C’est comme si on avait mixé du Comeback Kid avec du Raised Fist, vous voyez ce que je veux dire. Et sur scène ça explose littéralement. Après avoir tourné dans toute l’Europe, le groupe nous revient plus aguerri que jamais et ça fait mal. Quelle énergie encore une fois, quelle chorégraphie démente, quelles compositions implacables ! Attention, groupe à surveiller de très très près cal il va peut-être exploser bientôt et tenir « le haut du pavé », ils le méritent amplement et on adhère à 100%, voilà c’est dit.

Qui peut résister aux grindcoreux Suisses MUMAKIL, même en plein après-midi ? Personne en fait et le char d’assaut né dans les bas-fonds de Genève va nous écraser les neurones tout simplement. Tom le frontman et sa voix de brontosaure en rut avec ses acolytes Jeje et Benj, sans oublier Kevin « Kikou » Foley (BENIGHTED) au fûts, va nous liquéfier la cervelle. Comme je le disais dans ma chronique de leur dernier album en date « Flies With Starve » la tornade Mumakil est passée, c’est la désolation, même les mouches sont tombées par terre car elles devaient mourir de faim. Mumakil régale donc les inconditionnels du death-grind, sur CD bien-sûr mais surtout en live comme aujourd’hui à St-Maurice de Gourdans. Vous avez eu votre dose, moi aussi avec en bonus deux reprises, une de LOCK UP et une de NAPALM DEATH évidemment.

Bon, assez rigolé, on passe au hardcore maintenant avec DOWNSET, le retour pourrait-t-on dire. Après quelques années de mort clinique, les «coreux » de Los Angeles étiquetés « rapcore » refont surface et viennent nous tabasser avec leur hardcore particulier aux influences éclectiques. C’est un mélange de Black Flag orienté Black Sabbath mixé à du public Enemy et saupoudré de Bob Marley, tout un programme donc. Après s’être formé à la fin des années 80 sous le nom de Social Justice, le groupe très engagé possède donc un passé musical conséquent derrière lui et cela se ressent sur scène. A certains moments, on pense à Rage Against the Machine, mais Downset a quand même tracé sa voie particulière. Et en cette fin d’après-midi Downset remonte au créneau de sa « gloire » passée, et le public majoritairement composé de «coreux » adhère pleinement. L’ambiance est palpable avec bien entendu le frontman au milieu du public, prestation assez énorme au final, le ton de la soirée est donné.


Une fois que Downset a mis le feu aux poudres, c’est AGNOSTIC FRONT qui prend la suite. Les légendaires punk-coreux de New-York vont tout casser et le public aussi. Les « slams » sont monnaie courante, le pit est en ébullition. Les vétérans du NYHC défient le temps et on toujours la rage au ventre, quelle baffe, quelle énergie, quel charisme ! Roger Miret depuis les années 80 mène ses troupes au combat avec son acolyte de toujours, Vinnie Stigma. Mike Gallo à la basse, Pokey Mo à la batterie et Joe James, guitare, renforcent actuellement l’édifice hardcore. Moment toujours magique lors d’un concert des new-yorkais, on ne voit pas le temps passer, concert hors du temps donc, concert énorme, une tranche de vie nous est offerte. Et comme pour souligner son appartenance au mouvement punk, AGNOSTIC FRONT en final fait chanter tout le monde avec le classique des RAMONES, « Hey Ho
Let’s Go ».


On ne laisse pas le public, maintenant bien chaud, que dis-je bouillant, refroidir. Et c’est au tour du BAL DES ENRAGES de venir exploser la scène du Sylak. Pour ceux qui ne connaissent pas, le bal des Enragés regroupe des membres de Lofofora, Punish Yourself, Parabellum, Tagada Jones, Loudblast, Black Bomb A, qui font des reprises de classiques du punk, du rock et du métal à leur sauce. Alors, ce soir pendant 1heure 1/4, le spectacle sera total avec beaucoup de monde sur les planches, du feu, des étincelles. La présence incontournable de Klodia (Punish Yourself) et de Lolo Le Fourb complètent à merveille le show. Ce show déjanté, décalé, mené sur un rythme d’enfer avec des titres de Iggy Pop, des Bérus, de Metallica et de Sepultura par exemple. L’ambiance est au top niveau évidement. Le seul regret, c’est la durée du show, et certains, même beaucoup en fait dans les spectateurs, resteront sur leur faim car le Bal des Enragés en version intégrale, c’est presque trois heures de set. Mais bon, ce sera une découverte pour beaucoup et c’est bien là le principal.


Mais que vient faire ELUVEITIE au beau milieu du punk/hardcore ? ELUVEITIE ne se démonte pas et va prendre en main un public bigarré en insistant sur le côté métal de son folk-celtique. Set-liste bien choisie qui va provoquer dans le pit débordements physiques bien sentis. Nos amis Suisses, entre deux titres estampillés « death-mélodique » à la «Göteborg », vont placer de jolies mélodies avec chant féminin, très émotionnel tout ça ! Après m’être lassé d’avoir peut-être trop vu le groupe en live, je dois reconnaitre que ce soir j’ai aimé tout simplement, tant du point de vue musical que du point de vue choix et interprétation des compositions, un groupe en forme quoi ! Et puis, comment résister quand au final on vous balance le fameux « Inis Mona » ?


Retour au hardcore new-yorkais avec un combo légendaire lui aussi, BIOHAZARD. Contrairement à Agnostic Front, Biohazard ne vient pas du punk, mais c’est l’un des premiers groupes à avoir fait fusionner hardcore et métal avec des éléments rap. Formé il y a plus de vingt ans à Brooklyn, le groupe a vu passer dans son line-up beaucoup de musiciens, le plus connu et charismatique étant le fameux Evan Seinfeld et ses envolées légendaires sur scène. C’est maintenant le frontman Billy Graziadei (chant-guitare) qui se présente devant nous encapuchonné et qui va mener la danse ce soir. Et c’est parti pour une ambiance de folie car Billy ne va pas tarder à aller lui aussi, se mettre sur les « crash-barrières » pour interpeller un public radicalement concerné par la prestation. Biohazard était donc très, très attendu et le fait que le groupe joue en fin de festival fut un énorme « plus » pour le Sylak on s’en est rendu compte tout de suite bien évidemment. Set énorme, encore un, décidément ce dimanche 11 août est à marquer d’une pierre blanche et l’on s’en souviendra encore longtemps dans les chaumières métalliques, ça c’est sur et certain.


La conclusion de ce SYLAK cuvée 2013 coule de source. La notoriété de ce festival va monter encore d’un cran. Avez-vous vu le nombre de participants qui a doublé depuis l’an dernier ? Et puis, il y a le facteur météo très favorable encore cette année. Il y a les idées pour rendre ce fest particulièrement attrayant, bain-mousse, jeux, organisation au top niveau, irréprochable. Et puis, il faut parler bien sûr de la démarche écologique, un « plus » à l’heure actuelle. Bien sûr le choix des groupes fut bien pensé il faut le dire encore une fois. N’oublions pas cette ambiance Sylak qui commence à prendre forme et qui va contribuer à faire connaitre l’événement de plus en plus loin, c’est certain. Avant de terminer mon petit « bla-bla » de chroniqueur, je voudrais remercier l’équipe organisatrice pour avoir accrédité les membres de Pavillon666 encore une fois, et maintenant nous vous disons à l’an prochain pour un nouveau Sylak encore plus intense.






 


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