CHRONIQUES DE CONCERTS

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BLACK ARTS CEREMONY II
Avec : Acherontas, gospel of the horns, vorkreist, frostmoon eclipse, malmort, myrkvid, udyr
Date du concert : 28-09-2013  
Lieu : CCO - Villeurbanne - LYON [ 69 ]  
Affluence : 200  
Contact organisateur : https://www.facebook.com/pages/Wintermoon-Productions/103734066367787  
Interview :  
   
Date de la chronique : 01 octobre 2013 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger http://black-roger.tumblr.com/  


Du black-metal à Lyon, oui on adhère pleinement, et ce samedi 28 septembre Wintermoon Productions au travers de son festival Black Arts Ceremony II va nous faire découvrir une affiche éclectique mais toujours orienté black-metal, cela va de soi.
L’ouverture des portes à 16 heures 30 ne va pas rebuter un public avide de grand’messes noires comme celles de ce soir. Et ce public sera déjà conséquent pour apprécier le premier des sept groupes proposés sur la scène du CCO de Villeurbanne, groupes venus de France bien sûr, mais aussi de Savoie (sic), d’Italie, d’Australie et de Grèce.

Alors, que la cérémonie commence ! Et ce sera UDYR qui va ouvrir devant un public déjà conséquent malgré ce début des hostilités relativement de bonne heure cet après-midi comme dit plus haut, il fallait le signaler. Le groupe va bénéficier d’un bon son à défaut de lights plutôt discrets. La scène est donc sombre pour cette prestation de black nordiste décharné à l’image du frontman accroché à son micro et vivant littérallement ses compositions de black-métal ambiancées dans un registre influencé par EMPEROR et WINDIR notamment. Le tout se révèle cependant un peu linéaire il faut l’avouer, mais non dénué d’intérêt. La prestation d’UDYR aura eu le mérite de nous faire entrer dans l’ambiance de la soirée et c’est bien là le principal.

Changement de style avec MYRKVID de Franche-Comté qui a peaufiné le décorum du pied de micro avec barbelés, crâne et bougies. Mais en dehors de cela, les frenchies nous jettent à la figure un black old-school bien ciselé aux compositions bien construites et d’une efficacité redoutable en live avec notamment les titres « Qu’un Sang Impur », « To Our Roots », « The Misanthrope » et « Eternal Winter » extraits de leur EP « Satanic Inquisition » de fin 2010. De nouveaux titres nous seront jetés en pâture comme « four Spikes and Die » et « Hate » par exemple. Cette horde fait monter d’un cran l’ambiance de la soirée, c’est incontestable et l’on se délecte de leurs envois puissants et blasphématoires.

C’est ensuite au tour des Savoyards de MALMORT de venir investir la grande scène du CCO dans une chaleur maintenant installée dans les lieux. L’arrivée des musiciens devant nous se fait évidemment en écoutant l’intro de leur album « Vox In Excelso » intitulée « XIII October MCCCVII » à l’ambiance moyen-âgeuse. Et la danse macabre peut commencer avec le très enlevé « cruciatus ». La horde savoyarde envoie du lourd, du malsain, du morbide, enfin tout ce que l’on aime dans ce black sombre et occulte qui vous met mal à l’aise. Notons au passage le premier concert du nouveau guitariste live « Sÿskurr qui tient bien sa place au sein de cette entité maléfique. Avec MALMORT nous avons donc apprécié une autre facette du black et la cérémonie va prendre une autre tournure avec maintenant les Italiens de FROSTMOON ECLIPSE.

Le quatuor de la Spezia va surprendre un peu le public par sa démarche spéciale dans le style. Leur black-metal sait naviguer dans des envois plus lourds, dans une veine black n’roll par moments, mais surtout navigue dans les eaux troubles du Sludge marécageux. Déjà vingt années d’existence pour nos transalpins préférés qui nous offrent donc un heavy-black primitif à l’image d’une mixture malsaine mais non dénuée de groove. Cependant, les avis resteront partagés dans l’assistance, une bonne moitié du public préférant prendre l’air devant la salle. Pour terminer son set, FROSTMOON ECLIPSE s’éclipsera (facile celle là) sur une reprise fédératrice de BLACK SABBATH, amen.

Le réveil va être fulgurant maintenant avec VORKREISTet son black/death rapide, incisif, brutal et violent qui va mettre tout le monde d’accord. Vocaux black et « growlés » ça fait bon ménage chez les frenchies qui sèment le chaos partout où ils se produisent. Il faut reconnaître que leur réputation live n’est pas usurpée, et ce soir dans CCO bien rempli, les titres du groupe font mouche que ce soit avec « Sodogma », « Maledicte », « Onwards » ou encore « Thorn Torment » par exemple. Ce supergroupe de black a sû insuffler une certaine dose de « black n’roll » dans ses dernières compositions, c’est un fait. Mais rassurez-vous, le jeu en valait la chandelle et l’efficacité des riffs jusqu’au boutistes n’est pas trahie, loin de là. Prestation remarquée ce soir dans cette Black Arts Ceremony II, on apprécie fatalement.

La surprise de la soirée viendra pour moi de la prestation de GOSPEL OF THE HORNS. Les Australiens de Melbourne vont enfin déclencher des ébats physiques conséquents dans le pit avec leurs compositions musclées. C’est-à-dire avec leur black/thrash imparable se rapprochant d’un VENOM et d’un SLAYER tout simplement. Pourtant la formation n’est pas née d’hier (1993) mais j’ai dû passer à côté tout simplement, « mea culpa ». Les connaisseurs, eux, me préviennent que ça va faire mal, très mal. En effet, les « kangourous » vont mettre le feu au CCO, quelle claque ! Beaucoup de mélange dans leur titres avec du brut de décoffrage old-school, du tranchant ou l’on retrouve les influences d’un BATHORY, CELTIC FROST, MORTAL SIN et BLASPHEMY entre autres. Et puis, la présence en live du guitariste de DESTROYER666, Ryan Marauder, jette encore un peu plus d’huile « sur le feu ». Feu nourri donc de brutalité exacerbée, de riffs cinglants et de vocaux arrachés, un duo basse-batterie à toute épreuve propulsant le tout vers des sommets guerriers, excellent !

Les Grecs d’ ACHERONTAS placés en tête d’affiche vont faire évacuer la salle pendant leur « check », leur installation sur scène, une première, on se regarde et l’on pense que nous allons avoir droit à quelque chose de particulier pour ce concert.
Les portes de la salle s’ouvrent enfin et l’on découvre simplement des bougies placées ça ou là, un fond de scène aux lueurs rouge sang et puis il y a l’entrée sur scène des musiciens masqués, c’est tout !
Après le show d’un groupe nous ayant transporté dans un monde groovy où la sueur, la chaleur et les mouvements bourrins avaient le droit de cité, voici des incantations, des longues compositions occultes et méditatives basées sur des anciennes sources mystérieuses Summériennes. Le choc est dur, mais bon essayons d’entrer dans ces ambiances ritualistes, ces mélopées avec des voix samplées sur fond d’un certain black-metal lent ou parfois mid-tempo avec guitares en fond sonore. Le public assiste à cette prestation religieusement pourrait-on dire, quelques-uns se secouant la tête parfois lors d’un dérapage musical plus musclé. Encore un groupe soi-disant « culte » qui va diviser. Certains buvant ce sang noir maudit et fielleux avec avidité comme dans un rite païen, d’autres après seulement quelques titres quittent la salle tout simplement. Bref, il faut aimer ce genre de métal sombre ésotérique et mystérieux au possible. Ce serait peut-être mieux en écoutant par exemple leur dernier opus en date « Amenti Catacombs Chants & Oneric Manifestations » chez soi dans le noir…

Au final, il convient de saluer ce Black Arts Ceremony II qui a eu l’avantage de nous présenter des hordes black-métal évoluant dans différents registres. Il convient de saluer Wintermoon productions pour son organisation sans faille du concert. Et bien sûr, saluons les prestations passionnées des 7 groupes en lice. Merci donc à tous pour ce festival de musiques extrêmes, festivals bienvenus comme nous aimerions en avoir plus souvent, c’est dit.






 


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