CHRONIQUES DE CONCERTS

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THE DILLINGER ESCAPE PLAN
Avec : The dillinger escape plan, maybeshewill, circles
Date du concert : 29-09-2013  
Lieu : Le Transbordeur - LYON [ 69 ]  
Affluence : 450  
Contact organisateur : http://www.eldorado.fr/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 02 octobre 2013 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger http://black-roger.tumblr.com  


Les fêlés américains de THE DILLINGER ESCAPE PLAN écument en ce moment les scènes européennes en ravageant tout sur leur passage. Et ce soir c’est au tour de Lyon d’accueillir au transbordeur ce groupe de punk/hardcore, mathcore et plus si affinités. La soirée risque d’être très mouvementée, cela va de soi. Le combo US dont le nom est inspiré du célèbre gangster Américain des années -20-30 John Dillinger dit le « Robin des bois moderne » étant précédé d’une réputation de sauvage brûlant les planches à chaque concert, on s’attend au pire.. Mais avant la déflagration sonore, on nous propose deux formations dont les élans musicaux peuvent se rapprocher un peu de ceux de la tête d’affiche. Il s’agit des Australiens de CIRCLES et des Anglais MAYBESHEWILL.

A 20 heures c’est CIRCLES de Melbourne qui ouvre les débats avec au menu son métal/prog alambiqué. Dés que l’on aborde le sujet du métal dit progressif, nous prenons des pincettes pour en parler. Il faut aimer en fait ce genre car la majeure partie des métalleux s’interroge souvent avant une prestation du style. Mais là, ce soir, à Lyon, CIRCLES va faire un « tabac ». Le son est bon, les compositions variées et la chorégraphie scènique « bluffante ». Les mélodies acides sont suivies de déferlements barrés où l’on perçoit l’ombre de Mike Patton par moments dans le fond d’écran. Alors, peut-on assimiler la musique de CIRCLES à la scène « djent » ? Oui parfaitement, le métal expérimental du quintette répond aux critères du style et le tout s’apprécie fortement, témoin la prestation de ce soir qui ne souffre d'aucune critique négative, au contraire.
Set-List : Responses, As It Is Above, Frontline, Eye Embed, Act III, Clouds.

Avec lesaAnglais de MAYBESHEWILL (tout accroché, nom de groupe “à coucher dehors”) on nous propose de l’instrumental. Oui, mais pas n’import lequel, avec guitares -basse -batterie, fondement du rock + claviers et bidouillages électroniques en prime. Une formation instrumentale placée là en milieu de concert, on s’attend au pire. Et bien non, figurez-vous, le set des Britishes va se révéler très pro musicalement parlant et surtout très vivant et varié dans les plaisirs auditifs. Le quintette de Leicester va nous abreuver de post/rock intense, percutant, avec des compositions jamais linéaires, du grand art tout simplement. Beaucoup d’inspiration et d’expérimentation, au programme avec les dérives mathcore bienvenues car vraiment maîtrisées. Avec déjà trois albums au compteur, cette formation a devant elle un certain avenir radieux, le show de ce soir étant applaudit par tout un public surpris par tant de démonstrations musicales intenses. A revoir donc avec un plaisir non dissimulé tout simplement.

On ne présente plus THE DILLINGER ESCAPE PLAN qui délivre un mélange apocalyptique entre métal/prog et free-jazz. Ce combo du New-Jersey influencé au départ par MAHAVISHNU ORCHESTRA, KING CRIMSON en passant par BLACK FLAG ou encore CYNIC est devenu lui-même une référence incontestable dans le milieu post/hardcore, mathcore si vous voulez et reste actuellement le maître de ce style, si style il y a.
Ceux qui connaissent DEP en live en jouissent à l’avance ce soir. Quant aux autres, tout ceux qui vont les découvrir ne s’attendent sûrement pas à la déferlante qui va mettre le feu dans le transbordeur avec la venue de la bande à Greg Puciato qui va brûler les planches et déclencher la guerre dans le pit carrément.
Après plus de 15 années d’expérimentation, DEP nous matraque régulièrement les neurones avec la sortie de nouveaux albums dont le petit dernier « One Of Us Is The Killer » qui nous fait entrer encore une fois dans un monde de hardcore chaotique complètement détraqué mais élaboré avec intelligence, une certaine folie maîtrisée (ou pas !) étant de rigueur. Et puis, Greg en frontman charismatique sait toujours rester proche de son public en venant régulièrement le côtoyer en lui tendant son micro par exemple. Sur scène, les musiciens s’envoient en l’air devant un continuel jet de light-flash, stroboscopes de rigueur qui vous allument le cerveau et la rétine non-stop pratiquement. Brutalité, puissance, déluge musical nous sont proposés avec aussi cette voix (ces voix) de Greg modulées à l’envie, lorgnant parfois vers le jazz pour mieux devenir catchy mais aussi criante parfois. Bref la totale dans ce Transbordeur en ébullition avec même un slam depuis le balcon, énorme… Set énorme donc, terme dont l’emploi est vraiment justifié en cette soirée pas comme les autres à Lyon.
Set-List : Prancer, Farewell, Mona Lisa, Milk Lizard, Panasonic Youth, Room Full Of Eyes, Black Bubblegum, Hero of the Soviet Union, Nothin’s Funny, One Of Us Is The Killer, Crossburner, Good Neighbor, When I Lost My Bet, Sunshine The Werewolf, Gold Theeth On A Burn, 43% Burnt.

Alors, vous y étiez ? Inutile donc d’en rajouter, quelle claque, quelle ambiance de “ouf”. Vous n’y étiez pas, et bien je puis vous dire que vous avez raté quelque-chose, vous êtes impardonnables tout simplement. On remercie bien entendu Eldorado & Co qui a permis ce concert à Lyon et on remercie tous les musiciens ayant contribué à la réussite de ce « petit » concert incroyable du dimanche soir






 


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