CHRONIQUES DE CONCERTS

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PARADISE LOST - Lyon
Avec : PARADISE LOST + Eyes of Eden + Neurosonic
Date du concert : 14-09-2007  
Lieu : Transbordeur - [ 69 ]  
Affluence : 600  
Contact organisateur : http://www.ozirith.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 17 septembre 2007 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : Eric/ozirith.com  


Coup de gueule du jour pour commencer à tous les blasés « meuh à Lyon il ne se passe rien ». Que ceux là enlèvent donc les bananes qui leur pendent devant les yeux, se renseignent et se bougent les fesses car assez de râler dans le vent alors que beaucoup se déchaînent pour organiser des concerts. Mais des raleurs, BASE production n’en a cure, comme en témoigne cette grosse tête d’affiche programmée ce soir en la personne de Paradise Lost. La venue d’un tel monument ne laisse pas indifférent et fait beaucoup parler. Cependant, les 3 changements successifs d’affiche en a découragé plus d’un et le public boycotte tout simplement la première partie. Cela fait donc bizarre de retrouver à l’ouverture des portes la grande salle du Transbordeur…vide…il reste même des places au tout premier rang contre les barrières. Quoiqu’il en soit, soulignons le parfait travail d’organisation : sécurité impeccable, concert qui débute à la minute près, on peut dire qu’avec Base on a l’habitude, et c’est toujours appréciable.

Le décor est planté pour accueillir les inconnus de Neurosonic ; ceux s’attendant à voir Pain ou Swallow The sun (prévus initialement) en auront pour leur frais. O stupeur ! comment décrire ce combo canadien ? connaissez vous des pratiquants de cette danse, la « tek tonik » ? (si non, à voir sur le web !!) et bien donnez leur des guitares, habillez les façon « Tokyo hotel » et vous aurez le tableau de ce qui s’offrait aux yeux d’un public ébahi. Malheureusement, le niveau sonore se rapproche du visuel : un accord, un gros son unique, en un mot, et sans méchanceté aucune : ridicule. Mais il fait sombre et quand d’ennui on ne peut pas compter les fissures du plafond, on compte les spectateurs debout : 72 ; dans une salle de 800 personnes, cela fait désordre. Après 30 minutes sans intérêt (ponctuées de deux trois bras d’honneur de fans) - dommage car la qualité sonore du soir est excellente et le son taillé sur mesure pour les
bassistes - quittons le Canada pour l’Allemagne.

La salle commence à se remplir pour accueillir Eyes of Eden. Visiblement peu habitués à l’exercice de la scène (troisième concert !) les musiciens se lancent dans un set délicat de gothic métal pas franchement concluant. Bassiste et rythmique figés tel des poteaux de chaque coté de la scène, chanteuse aussi à l’aise qu’une Britney Spears un grand soir des MTV Awards, c’est dur. Le groupe tente toutefois de s’en sortir à l’énergie, peine perdue, les vocaux se dégradent au fil des compositions, s’égarant dans une voix de tête plus très juste et dans des vibratos aléatoires. Trop uniformes, trop répétitifs, Eyes of eden avait éveillé un semblant d’intérêt au début de set, mais fatigue ou stress ? le groupe ne tient pas la cadence, dommage, bien que pour un troisième concert, ouvrir pour Paradise Lost restera certainement pour eux un bon souvenir. Le public demeure réceptif et l’ambiance sympathique bien que peu mouvementée. Mais tout le monde attend THE groupe, et voilà notre Transbordeur enfin bien rempli.

La formation mythique Paradise Lost s’installe posément sur scène (après 30 bonne minutes d’attente), ouvrez grands vos oreilles car vous voilà parti pour 1h30 d’anthologie, les anglos saxons nous livrant tout simplement sur scène un véritable « best of » de leur discographie. Désolé pour les puristes, mais Paradise Lost n’est plus la formation de musiciens qui font la tronche cachés derrière leurs cheveux et si Nick Holmes n’est pas franchement souriant, le groupe manifeste une ouverture évidente envers son public. Certes, ce sont surtout des titres de "In requiem" qui sont abordés, et un son à dominante plus goth/rock que doom, mais entre « Enchantment », un très lourd « As I die » ou le « One Second » qui résonne encore en tête des jours après, voilà de quoi réjouir tous les amateurs, conquis en quelques notes, intégrés dans la musique dès le premier titre. La prestation est magnifique et dynamique, avec en petit bémol un chant un peu léger en début de set et par intermittence, vite passé inaperçu dans la qualité de l’ensemble instrumentale. Visiblement, les musiciens se font plaisir, un set un peu plus long, ou au moins un rappel aurait tout de même été appréciés, mais certains deux jours après chanterons des titres de Paradise Lost sans avoir eu à réécouter les albums ; les autres s’y replongerons certainement sans trop tarder.

Ah...si les premiers groupes avaient été à la hauteur, cela aurait été l’évènement de cette année, cela fait tout de même du bien de revoir Paradise Lost en forme et voilà qui ouvre de belle manière cette nouvelle année musicale. Happy end.


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