CHRONIQUES DE CONCERTS

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SUICIDAL TENDENCIES
Avec : General Lee, Inspector Cluzo, Suicidal Tendencies
Date du concert : 13-10-2013  
Lieu : Le Métaphone - Oignies [ 59 ]  
Affluence : 650  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 04 novembre 2013 - Chroniqueur : Doc.Douggy - Photographe : Doc.Douggy http://www.flickr.com/photos/106806217@n06/  


Situé dans le bassin minier des Flandres soit un peu moins de 30 km de Lille, un nouveau complexe culturel nommé le Métaphone a été inauguré en juin dernier. Cette nouvelle salle de concert promettant quelques belles affiches à venir s'ouvre enfin au milieu metal/rock car c'est ce dimanche (sous la pluie pour pas changer) que la nouvelle salle accueille SUICIDAL TENDENCIES ! Le combo américain est revenu en force avec "13", leur premier album en 13 ans qui nous montre que Mike et sa troupe en ont encore sous le capot ! Leur dernier passage en pays Nordiste remonte maintenant à 2007 (au Grand Mix) ou en Belgique à Dour l'an dernier. Et il tardait de les revoir ! Pour se faire, il leur fallait aussi des premières parties accrocheuses qui seront sur cette date nos locaux Béthunois de GENERAL LEE et par la suite, dans un penchant plus "rock", INSPECTOR CLUZO.

D'ailleurs, il fallait s'en douter, le public est venu en force cette fin d'après-midi (et oui, il est 16h !) , mais pour ma part lorsque j'arrive la salle n'est qu'à moitié pleine alors que GENERAL LEE a déjà commencé son set depuis 15 bonnes minutes. Et le Post Hardcore des Béthunois sert à la fois de chauffeur de salle (si on peut dire ainsi), mais aussi de test sonore pour le Métaphone qui je pense, n'a pas encore eu à faire à un bloc aussi massif ! Certains accrochent, d'autres moins, pour ma part, à l'image de la réédition de "Hannibal Ad Portas", certains titres me laissent de marbre cause à des passages redondants, mais c'est avec plaisir que je retrouve quelques titres comme "Drifting" ou "When Vultures Descend to Feed" ("Roads",2010). Comme à leur habitude, le lightshow est énormément travaillé, tout comme les sonorités lourdes lors des passages énervés où tous partent en tout sens sur scène alors durant les accalmies travaillées au battement près. Car si 3 guitaristes sur scène peuvent provoquer un cafouillis, ici chaque riff est à sa place, au point qu'hélas on fini par en deviner les approches à l'avance...
"Raiders of The Evil Eye" (2012) est largement représenté ce soir avec les 2/3 tiers de la setlist (soit 6 sur 9), mais les Nordistes piochent aussi dans le plus ancien allant a ressortir un très bon "Junon" tiré de leur premier E.P (2003), avant de terminer sur un long "Running with Sharp Scissors" qui voit le chanteur et l'un des guitaristes battrent le rythme chacun sur un tome et faire durer le morceau avant le final dans lequel Arnaud nous prévient que le groupe entrera prochainement en studio donner une suite ! On attend avec impatience ou... on passe.

SETLIST: Intro – The Witchin Hour – Medusa Hols with Wolves – Drifting – The End of Bravery – When Vultures Descend to Feed – LVCRFT – Junon – Running Sharp with Scissors.

La pause est alors l'occasion de faire le tour du propriétaire avant de rejoindre ou de croiser nombres de connaissances venues en masse tous agglutinés sur le balcon "fumeur", car les deux bars (à l'étage comme au rez-de chaussée) sont pris d'assaut, les wc quant à eux ne comptant q'une place que ce soit pour les hommes que les femmes, peut-être le seul défaut de la salle à relever. Car, en plus d'une fosse plutôt grande qui donne sur une scène large et profonde, permettant l'accès a celle-ci assez facilement, deux promenades sur chaque côté donnant un peu de hauteur (la salle me rappelle un peu La Cigale à Paris, le dénivelé dans la fosse en moins) et enfin un balcon en dénivelé qui fait le tour de la salle qui donne facilement accès à des places assises sur les côtés (un peu moins en face scène).

Au tour maintenant d'INSPECTOR CLUZO. Le duo guitariste/chanteur et batteur a plutôt l'air d'avoir le vent en poupe, vantant le fait qu'ils aient sorti leurs albums en autoproduction pour près de 600 dates dans 35 pays en l'espace de 3 ans. Bon c'est sûr quand on est que deux à bloquer des dates c'est plus facile que pour un groupe de 5 musiciens !
Mais passé cette information, faut avouer que le show de Malcom (guitare/chant) et de Phil (batterie) a de quoi donner une leçon à plus d'un ! Le duo de "fusion" passe aisément du funk au metal, mais le plus souvent se cantonne à des morceaux très inspirés rock'n roll (Tout ça me rappelle un certain Fishbone...).
Malcom en plus d'être un guitariste aux influences multiples et d'un chant somme toute "burné" peut se targuer de faire le showman, n'hésitant pas à s'arrêter durant ces titres pour lancer des piques du genre "Et toi le métalleux là bas tu sais pas danser !" laissant alors à son batteur nous faire une petite leçon de danse "sensuelle" ou encore en invitant un homme et une femme pour danser un slow avec lui. Bon, ouais c'est marrant 5 minutes, mais je pense pas que les personnes présentes ce soir soient venues pour ça... Ou alors ils sont peu nombreux. Mais l'air de rien, restant curieux de la suite des événements je suis le concert d'un oeil et d'une oreille intéressée, et ne vois pas le set défiler, celui-ci se clôturant sur un morceau jam-rock qui verra le fameux Phil jeter au fur et à mesure les pièces de sa batterie pour finir debout. Environ 1h de set. Bon ok, c'est vu une fois, et c'est ce que je conseillerai à toute personne : "Au moins une fois, histoire de...".

SETLIST: Move on Up (Curtis Mayfield cover) – Hello Goodbye Education – Black Spirit – Two Days + leçon de danse du batteur – Fuck the Bass Player – Do You Make It Right (slow avec deux personnes du public) – Terminator is Black in his Back – Put Your Hands Up + Jam.

Passé ce petit moment de spectacle, ça s'impatiente dans la salle comme à l'extérieur... Il faut dire qu'une petite demi-heure c'est long quand on attend la tête d'affiche ! S.T (pour les intimes) est bien le seul groupe que je connaisse qui réunisse des fans de musique de tout style que ce soit du punk au metal en passant par les thrashos et les coreux, voire même le hip-hop. Faut dire que leur musique depuis 30 ans n'a que très peu vieilli et continue toujours d'influencer, plus loin que musicalement, un état d'esprit, un code vestimentaire (je ne compte plus le nombre de tee-shirt à l'effigie du groupe dans le public, de personnes avec le fameux bandeau bleu sur la tête). Avant même que le concert commence, ça s'amasse devant la scène et ça reprend en coeur "S – T !" jusqu'à ce qu'enfin débarquent tour à tour le monstrueux Eric Moore (batterie), Tim "Rawbiz" Williams (basse), Dean Pleasants (guitare lead) et le p'tit nouveau Nico Santora (guitare) et direct "In your face" "You can't Bring Me Down" avec un Mike Muir en pleine forme et comme à son habitude qui n'aura de cesse d'arpenter la scène de gauche à droite durant tout le set. Pit furieux, mais très "friendly" (assez rare pour être souligné), slams à tout va, le combo nous sert un best-of des familles que je n'aurais pour ma part en 4 représentations pas encore eu le droit (ou presque) ! Un son parfait puissant sans arracher les tympans, à hauteur du groupe. Mike n'hésite pas à faire tourner le micro avec un public qui reprend en coeur les refrains d'en vrac "Institutionalized", "War Inside my Head" ( Rawbiz qui n'aura de cesse de se donner des coups dans la tête en guise d'intro), un "Possessed to Skate" où Muir demandera au skaters de monter sur scène (et en bon public Français tout le monde en profite, skater ou pas), enchaîné d'un wall of Death qui traversera la salle de part en part lancé par Santora (qui durant tout le show maintient le public au top !) sur "Cyco Vision". D'ailleurs petite constatation, peut-être un jour, le public saura se lancer au bon moment et non pas durant l'intro du morceau (je chipote hein !)...
Je l'attendais plus et me trouvais à shooter au balcon lorsque Rawbiz prend le micro pour raconter qu'un matin il était venu chez toi (chez vous) et qu'il avait vu ta mère, elle était morte... J'aurais enfin le droit à un "I saw your Mommy"! Soit dit en passant, très funky d'ailleurs ! "How will I laugh Tomorrow" et pour terminer en beauté, comme à leur habitude, rebelote tout le monde sur scène pour "Pledge your allegiance", Rawbiz laissant pour l'occase le micro à ceux qui veulent pour aller gueuler "S-T!"... Du GRAND show ! Et l'occasion pour certains de prendre une photo avec l'un ou l'autre, car oui, c'est déjà la fin... Ou tout du moins pour quelques minutes, car Mike revient pour un rappel dans lequel il présente l'album solo de Dean Pleasants, dont on a le droit à deux extraits (Mike en profite pour souffler un coup en loge, Rawbiz remplacé par un autre bassiste dont j'ignore hélas l'identité...)
2 morceaux qui sonnent beaucoup plus "funk", un peu à la manière d'un INFECTIOUS GROOVES (qui possède pratiquement le même line-up) et d'ailleurs tant qu'on y est autant terminer par là, Mike revient et clôt la prestation par un "Turtle Wax"au groove vraiment infectieux !
Mais histoire de faire les difficiles, on aurait bien voulu re-avoir encore un titre ou deux de SUICIDAL... Déception cachée, mais après le set qu'on vient d'avoir, je crois que l'on ne peut que cautionner ce choix !
SETLIST : You can't Bring Me Down – Institutionalized – Subliminal – War Inside My Head – Monopoly on Sorrow - Possessed to Skate – Cyco Vision – Who's Afraid? - I saw Your Mommy – How will I Laugh Tomorrow – Pledge Your Allegiance.
Rappels : 2 Untitled (Dean Plesants solo) – Turtle Wax (Infectious Grooves).

20h30, des souvenirs déjà plein la tête, tout le monde peut rentrer chez soi et attaquer la semaine sereinement. GENERAL LEE ont fait un set sans faute, pareillement pour INSPECTOR CLUZO, même si dans ces deux cas, les goûts et couleurs de chacun font qu'ils ne plaisent pas à tout le monde, mais une chose est sûre, SUICIDAL TENDENCIES par contre, mettent tout le monde d'accord, cette date était l'une de celles qui ne fallait pas louper dans le Nord !

KISS méfie toi, la "S.T ARMY" n'est pas loin !
Un grand merci à l'orga pour l'invit', au public qui sans nous bousculer laissait un peu de place pour shooter les groupes et à Alex de m'avoir pris en voiture !






 


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