CHRONIQUES DE CONCERTS

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PUNISH YOURSELF - Montpellier
Avec : HORD + MOSHPIT + PUNISH YOURSELF
Date du concert : 21-09-2007  
Lieu : Rockstore - [ 34 ]  
Affluence : 350  
Contact organisateur : http://www.ozirith.com/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 24 septembre 2007 - Chroniqueur : Decembre - Photographe : eric / Ozirith.com  


Ouverture des portes 19h30, début des festivités 19h45. Le moins que l’on puisse dire jusqu’à présent c’est que tout est dans le timing ! Et pourtant, la soirée se déroule bel et bien à Montpellier, 20 rue de verdun, au Rockstore, dans le Sud… Rue de verdun … tiens donc, comme pour annoncer la tuerie qui approche ?! Ok, humour noir mais bon, en accord avec la suite des évènements…

La boucherie commence avec Hord comme premier obus à ce qui va nous, en restant polie, casser les couilles durant les 35 minutes à venir. Côté musique c’est un savant mélange de métal et de hardcore. Côté scène ce sont six énervés qui ragent leur haine contre on ne sait quoi, vomissant riffs d’un classique entêtant, entrecoupés de ponts à moitié lyriques, le tout ponctué d’un chant propre au HxC, une gerboulade constante. L’originalité ici ? Ils ont beau être moins nombreux que leurs cousins de chez Linkin Park, ils réussissent tout de même à polluer leurs ondes (que certains ont apprécié) de passages rappisants ! On savait que le slam était à la mode chez nos amis les rappeux (ouai je suis une hippie, j’aime tout le monde) mais j’ignorais, jusque vendredi soir, que le rap avait trouvé une telle place dans les compositions dites métalliques. Comme je le disais un poil plus haut, certains ont apprécié. Ayant jeté un œil à la salle, je dirai qu’environ la moitié du public était conquise, l’autre un peu moins … Désolée de faire parti de ceux qui n’ont pas compris pourquoi ce groupe s’offrait la première partie de Punish Yourself. Voilà un groupe qui aurait le mérite de pouvoir être sponsorisé par une plus que célèbre molécule, j’ai nommé le paracétamol… !

Passons. Débaroule vers 20h30 Moshpit. Force est de constater que c’est ici que je vais arrêter mes jugements vitrioliques. Auparavant réfractaire à ce mouvement dit hardcore électro aux beats plus que rapides, n’offrant pas au public le choix entre le headbang et la convulsion générale, j’avoue avoir été conquise … Difficile de dire qui est atteint d’une crise d’épilepsie ou qui s’éclate vraiment. Les planches du Rockstore tremblent presque sporadiquement. Une centaine de personnes sont aspirées dans un pogo face à une furieuse sono, limite rêve party. Et pourtant, ce ne sont que trois personnes qui s’activent sur scène … ! J’avoue que j’ai fortement appréhendé leur musique au vu de leurs looks, un peu trop émo à mon goût. Mais comme dit la plus que célèbre maxime, l’habit ne fait pas le moine. Et nos trois moines ne font pas que matraquer leur guitare, que gueuler dans un micro, que s’activer derrière un écran de pc… Des films, sorte de clips, sont projetés durant tout le set. Il y en a donc pour tout le monde : ceux qui aiment convulser à 3000 à l’heure et ceux qui préfèrent rester en recul, pour admirer la beauté du spectacle. La projection des clips est un élément adjuvant quant à la compréhension du message balancé par le show… Se succèdent la haine à l’encontre de la société de consommation, un engagement contre la vivisection, contre les drogues dures, contre l’image dégradée de la femme, contre, contre contre… Au final une musique assez minimaliste, un message de haine simpliste, rien de neuf sous le soleil, mais un set putain de puissant !

La machine est lancée … tout le monde attend les Punish après un set éprouvant. Mais celui-ci s’avèrera n’être que l’antichambre des enfers... Noir total dans la salle, j’en profite pour me glisser dans les premiers rangs. Après des applaudissements qui ne font que confirmer la notoriété des toulousains, les punk fluos débarquent sur scène et ouvrent le set avec Gun. Nous découvrons la mise en scène actuelle : barrières oubliées au profit de charmants bustes attifés d’éléments disons assez SM. Vous êtes conquis ? Moi aussi. La suppression des barrières, ça fait certes moins batcave, mais ça favorise quelque chose de très important, qui me semble être omniprésent chez Punish Yourself, le contact direct avec le public. Comme d’habitude, la salle est envoûtée… et contrairement au show plutôt assez mou côté public qui avait eu lieu au Rockstore il y a environ deux ans de ça, cette fois-ci on sent d’emblée qu’on aura perdu son intégrité physique à la sortie du concert. C’est ça l’esprit et l’effet Punish, et c’est comme compris dans l’intitulé lui-même. S’enchaînent morceaux du Gore Baby Gore, du Sexplosive Locomotive, du plus ancien Warp 99 et même du Cult Movie ! Contrairement à ce qui est estampillé sur toutes les chroniques concernant Gore Baby Gore, le public ne réagit pas moins violemment sur ses morceaux… ! Ainsi Gun, Dexerine ritual, Las vegas 2060’s rivalisent de près avec les cultissimes Gay boys in bondage, Rock’n’roll Machine, No one to talk with, Cnn war, et c’est l’ascension générale quand les premières notes de Gimme Cocaine retentissent à nos tympas explosés…

Le set est rodé, pas une seule fausse note, pas le temps de se reposer. VX69, en plus de pousser la chansonnette, s’amuse de son ami le squelette, bois de la bière en en foutant un peu partout (et non, il ne crachera aucune substance alcoolisée sur le public ce soir…) et fait tout son possible pour entraîner le public dans le vortex hallucinatoire propre au show Punish… Miss Z s’affaire efficacement sur ses cordes et ne contente pas de donner sa voix à de piètres backing vocals. Xav s’active presque frénétiquement derrière les fûts qui servent de « machinesguns ». Pour agrémenter le tout, nous retrouvons un Pierlox qui ne tient pas en place derrière sa guitare, qui n’a de cesse de se frapper la tête et qui gère soucis matériels durant le set aussi bien qu’il boit. Et, comme si la soirée n’était pas assez pimentée, la performeuse vient captiver l’attention du public, volant magnifiquement la vedette à VX quand elle se dandine langoureusement au son de l’industrielle musique, joue de ses chapeaux de cow-boy et melon. Elle a troqué ses bottes de cuir contre une tenue limite fetish, vinylisée des pieds à la tête ou presque, puisqu’on ne peut qu’admirer … bon j’arrête ici. Vous n’avez qu’à aller constater l’effet hypnotisant de la demoiselle sur place. Elle nous surprend en osant un french cancan franchement plus qu’adapté à la situation, s’amuse joyeusement d’une scie circulaire et s’offre avec elle une partie intime de coupe coupe (pour de la fausse je vous rassure. Entre la lame et son corps, une épaisse couche de ferraille) sur son estomac. La scène est envahie de paillettes en fusion, le set est bouclé mais les acclamations se faisant telles que c’est reparti pour trois morceaux ! VX se pointe d’abord sur scène et chantonne un morceau du side project « 1969 was fine ». Puis, guitares repositionnées, on est de nouveau projetés loin, très loin de la terre, avec ces tubes brûlots spatiaux indus post punk machinesguns…
On pourrait en déballer toute une liste d’adjectifs plus ou moins pompeux, mais le mieux que vous aillez à faire à présent, c’est courir assister (et participer) à un concert de Punish Yourself !

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http:www.myspace.com/hordofficial
http://www.myspace.com/infectedmoshpit
http://www.myspace.com/punishyourself


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