CHRONIQUES DE CONCERTS

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PANZER DIVISION 2013
Avec : Marduk, grave, death wolf, valkyrja, critical solutions
Date du concert : 10-12-2013  
Lieu : CCO Villeurbanne - Lyon [ 69 ]  
Affluence : 200  
Contact organisateur : http://dreamfactorymusicinc.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 12 décembre 2013 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger http://black-roger.tumblr.com  


Grosse affiche ce soir au CCO de Lyon-Villeurbanne proposée par Dream Factory Music Inc. La Suéde débarque en force avec quatre groupes de métal extrême pour une date de la tournée Panzer Division 2013 de MARDUK et GRAVE évidemment. VALKYRJA et DEATH WOLF seront de la partie également. Une jeune formation Norvégienne (exception de la soirée), CRITICAL SOLUTIONS aura la lourde tâche d’ouvrir les débats sur scène.

Avec cinq combos prévus, le timing sera séré en pensant bien-sûr aux conditions limites imposées par cette salle de concert. C’est donc à 18heures et 20minutes exactement que CRITICAL SOLUTIONS lâche les décibels devant…une trentaine de personnes vu cet horaire, un jour de semaine qui plus est. Mais ces jeunes thrashers ne vont pas se démonter pour autant, l’énergie, le savoir faire et la fougue des Norvégiens sera de mise durant la petite demi-heure qui leur est allouée. Ils défendent sur scène ce soir leur premier album studio « Evil Never Dies ».
Bien sûr on pense d’entrée de jeu au METALLICA des débuts avec par endroits un soupçon de SLAYER et une touche de MOTÖRHEAD. Mais cela n’enlève en rien à ces débutant thrashers qui ont tout comprit au film et assurent déjà comme des « pros ». Pour ne rien gâcher ils bénéficient d’un bon son et le public qui envahit progressivement la salle durant leur set semble apprécier au final cet apéritif brutal. Présence scénique remarquée, technique éprouvée, alors on aime bien ce début de soirée, tant pis pour les retardataires.

Set-List : God Of Anarchy, Crime Of Passion, Dead Man Walk’in, Seek and Destroy (Metallica cover), Soulmaker, Heavy Metal.

Pour la suite nous aurons droit à du black brutal avec VALKYRJA, premier groupe Suédois de l’affiche de ce soir. Là, ça ne rigole plus, nous allons en prendre plein la figure sans problème. Déjà trois albums de sortis pour ce groupe de Stockholm formé en 2004. Ce soir leur dernier « méfait », « The Antagonist’s Fire » sera à l’honneur mais pas que. Au fait, que nous propose ce groupe de black typiquement suédois ? Et bien du brutal, du guerrier à la MARDUK pour l’inspiration du départ. Mais le groupe sait varier les plaisirs et entrecoupe ses envois de dérives presque épiques, de parties limite progressives faisant ressortir un côté technique sous-jacent. Alors, au lieu de nous « assommer » du début à la fin par des blast-beat incessants, le groupe épice ses compositions avec des parties de guitare limite mélodique, mais des mélodies malsaines quand même ! Un côté death avec ses « growls » transparait également ce qui n’est pas fait pour nous déplaire. Le public enfin arrivé sur les lieux semble apprécier en se manifestant physiquement après les premiers titres. La chaleur commence à se faire sentir dans la salle et c’est très bien.

Set-List : Betrayal Incarnate, The Cremating Fire, Welcoming Worms, Madness Redeemer, Oceans To Dust, Frostland.

Les premiers groupes de la soirée semblent défiler à toute vitesse, il faut tenir le timing comme dit plus haut et déjà la troisième formation se présente à nous sans dire ouf!.
Tiens, mais l’on reconnait sur l’estrade à la basse, Morgan de Marduk. Mais oui, c’est son dernier projet « parallèle » DEATH WOLF qui envoie maintenant le son. Les Suédois n’ont pas « chômé » en deux ans, deux albums, dont le petit dernier « II : Black Armoured Death » à nous proposer durant la tournée Européenne actuelle.
Alors, Death Wolf est-il un nouveau sosie musical des Misfits ? Pas exactement dirons-nous. Au menu, du black, un peu, du gothique (que je n’ai pas vu), du punk, oui beaucoup. En fait c’est souvent du hard-rock qui nous est proposé teinté de black, teinté de doom aussi. Le chanteur/frontman peut changer facilement de registre, c’est un plus dirons-nous. Côté rhytmique c’est assez binaire avec une guitare qui invite souvent au « groove ». Bref, Death Wolf est particulier dans sa démarche, alors on les suit ou pas même si leur prestation est variée. Si sur CD c’était bien lèché, ce soir en live ce fut un peu déroutant, mais par pour tout le monde vu l’accueil bien senti que leur a réservé le public.

Nous changeons quelque peu de registre maintenant pour se retrouver dans le death old-school, mais pas n’import lequel, celui des vétérans du genre c’est-a-dire GRAVE. Un Grave qui va transformer le CCO en salle de « bourrinage » non stop pendant toute sa prestation. Et le succès des death-métalleux Suédois (encore) est mérité car depuis plus de 20 ans maintenant Ola Lindgren et sa bande ne faiblissent pas semble-t-il. Au contraire on dirait même que tout se bonifie chez eux au fil du temps. L’énergie est toujours présente, l’envie d’en découdre, la passion pour le métal-de-la-mort sont au rendez-vous. Inutile de vous dire que ce soir le CCO sera en ébullition dans tous les sens du terme. Quel son, quel groove, marque de fabrique des Suédois. Et malgré un certain passage à vide il y a quelques années déjà, les vieux briscards du death à la Suédoise, copains d’Entombed et autre Dismember, semblent avoir retrouvé une certaine inspiration. Ceci avec des riffs de plus en plus puissants, une présence scénique rarement égalée et de nouvelles compositions efficaces issues du dernier opus en date « Endless Procession Of Souls ». C’est une « tuerie » death tout simplement qui nous est offerte ce soir, géant !

Set-List : Amongst Marble And the Dead, Christi(ns)anity, Reborn Miscarriage, Dismembered Mind, Winds Of Chains, Hating Life, Turning Black, You’ll Never See, Passion Of the Weak, Morbid Ascent, And Here I Die (Satisfied), Into the Grave.

Après la tuerie death, voici que se profile derrière un épais brouillard une autre tuerie. Celle du black guerrier impitoyable de MARDUK. Marduk qui s’avance sur l’estrade et sans « tambours ni trompettes » démarre « pied au plancher » un set spécial pour cette tournée. En effet, le groupe va nous interpréter ce soir les titres de deux albums anciens, « Panzer Division Marduk », sommet de la brutalité black paru en 1999, et « Those Of The Unlight » second véritable opus du groupe paru lui en 1993 et qui donna ses lettres de noblesse à la démarche des Suédois en somme.
Ces deux opus avaient été enregistrés à l’époque par Légion aux vocaux, alors nous pouvons nous poser la question de savoir ce que donnerons ces titres ce soir avec « Mortuus » au micro ? Peut-être un léger décalage par exemple sur le fameux titre « Baptism By Fire » en ce qui me concerne, mais pour le reste aucun problème, le chant hyper malsain et haineux de Mortuus est très bien passé, merci.
Concernant le concert de ce soir dans son ensemble, on va dire que Marduk n’a pas faiblit d’un « iota » après plus de 20 ans au compteur du char d’assaut maléfique qui représente sa musique extrême, ravageuse de neurones, percutante, puissante, et comme amplifiée puissance 10 en live.
Un concert de Marduk, c’est la guerre, le blast quasi permanent, les riffs vicieux, empoisonnés de Morgan qui vous découpent la cervelle tel un scalpel rouillé. Avec les titres de « Panzer Division Marduk » c’est la destruction assurée, l’émoi, la transpiration de nos cellules grises, le chaos total tout simplement. Avec ceux de « Those Of The Unlight », le propos sera plus varié, entre rythmiques lourdes, riffs agressifs et brutaux et ambiances plus « mid-tempo » proposées par des titres à tiroir en somme. Mais nous avons toujours un côté sombre, épique et glauque que l’on retrouvera plus tard dans les albums plus récents de cette horde malfaisante.
Au final, soyons clairs, depuis le temps que je vois Marduk en concert, il n’y a pas photo, je ne m’en lasse jamais, la tension est toujours palpable, le temps passe trop vite et une fois la tempête calmée nous n’avons qu’une envie c’est de revoir encore et encore en live ces extrêmistes du black-métal afin de prendre notre dose de brutalité incontrôlée, que voulez-vous quand on est « accro »…

Après le brouillard du champ de bataille scénique, on retrouve le brouillard givrant de cette nuit glaciale de décembre. Merci à Dream Factory Music Inc. pour son organisation de concerts toujours très attendus. Merci aux cinq formations nordiques pour avoir animé cette nuit lyonnais bien démoniaque






 


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