CHRONIQUES DE CONCERTS

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PANZER DIVISION 2013
Avec : Marduk, Grave, Death Wolf, Valkyrja, Critical Solution
Date du concert : 09-12-2013  
Lieu : Le Nouveau Casino - Paris [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 13 décembre 2013 - Chroniqueur : Vyzhas - Photographe : Vyzhas  


Ce lundi nous avons droit à un show des plus musclés. Le Nouveau Casino accueille en effet les grosses brutes du black suédois Marduk pour un show spécial où les albums cultes « Panzer Division Marduk » (1999) et « Those of the Unlight » (1993) seront interprétés dans leur intégralité ! Une date unique à ne pas louper donc, d’autant plus que les légendes du death old school suédois Grave sont également de la partie, ainsi que les heavy punks de Death Wolf (side-project de Morgan Håkansson de Marduk), les blackeux de Valkyrja et les thrashers norvégiens de Critical Solution. C’est dans une salle bien remplie que va débuter cette soirée qui promet d’être une véritable boucherie sonore !

On commence avec une bonne dose de thrash avec Critical Solution. La formation vient défendre les couleurs de son tout premier album « Evil Never Dies » sorti en mai dernier. Les norvégiens font une entrée remarquée sur scène : le batteur débarque avec un masque de faucheuse et le guitariste avec une perruque de coupe-mulet. Critical Solution est vraiment heureux d’être sur scène, en témoignent l’énergie et les sourires affichés sur les visages de chaque membre. Musicalement parlant, le groupe voue clairement un culte à Metallica ; le chanteur/guitariste reprend d’ailleurs les gimmicks de James Hetfield. Même si la formation s’en tire avec les honneurs, le groupe reste encore trop accroché aux influences des Four Horsemens. Le groupe fait également un peu "tâche" dans le décor guerrier des drapeaux de Marduk accrochés de chaque côté de la scène. Ce fut un concert sympathique, mais le public (et votre serviteur) aurait sûrement voulu voir une formation plus extrême, mais surtout plus « mature ».

L’ambiance s’assombrit à l’approche des blackeux de Valkyrja. Le groupe, tout de sang, de chaînes, de clous et de corpse-paints vêtus, officie dans un black metal rappelant ses aînés de Watain. Les suédois ont déjà trois albums à leur actif, et vont faire honneur à leur dernier en date « The Antagonist's Fire ». Le groupe est parfaitement en place, et arrive à plonger le public dans une ambiance malsaine et oppressante. Même si l’impression de « déjà entendu » chez Valkyrja se fait ressentir, les riffs incisifs font mouche auprès du public qui commence à pogoter. D’un point de vue subjectif, je n’ai pas trop aimé le timbre de voix du chanteur, un peu dans la veine d’Erik Danielsson en bien moins varié. Mis à part cela le groupe nous a offert un grand moment de black metal, certes peu original, mais tout de même plus que convaincant. Et c’est l’essentiel !

On enchaîne avec le side-project du guitariste de Marduk, Death Wolf. Changement de registre à nouveau puisque le groupe envoie un heavy/punk rempli de testostérone. Morgan tient ici le poste de bassiste. La formation met à l’honneur ce soir, son dernier méfait « II : Black Armoured Death ». Le set débute avec des problèmes de son et une basse bien trop en avant. Une fois ces quelques désagréments passés, Death Wolf montre au public de quel bois il se chauffe ! Et en effet, la musique du quatuor ne fait pas dans la dentelle, le public l’a parfaitement assimilé et pogote à tout-va ! Les suédois font preuve d’une énergique ultra-communicative et le charisme de Maelstrom (chant) et Morgan opère à merveille. Je regrette simplement que le groupe n’ait pas exploité un peu plus le côté rock’n’roll dans leur musique. Quoiqu’il en soit, Death Wolf fut une bonne découverte pour ma part.
Place maintenant à un groupe culte de la scène « swedish death metal », je veux bien sûr parler de Grave. Avec ses 25 années d’existence, le groupe n’a pas changé d’un iota et pratique toujours son death « old school » rampant. Grave c’est aussi 10 albums studio au compteur. Le groupe a également sorti un EP en août dernier intitulé « Morbid Ascent ». A l’image de Critical Solution, les vétérans du death suédois sont heureux d’être venus en découdre sur scène avec le public parisien ! Le son est plutôt bon et rend hommage à leur death lourd et caverneux. Le groupe enchaîne les brûlots et varie sa setlist entre morceaux récents et les titres de leurs premiers albums. Pendant plus d’une heure, Grave se sera démené avec une fougue impressionnante, et aura fait pogoter toute la salle. Le set du quatuor death aura été un peu trop long à mon goût et n’étant pas un très grand fan de leur musique, l’ennui m’a vite gagné à partir des quatre-cinq derniers morceaux. Mais objectivement, le groupe a effectué un set remarquable et d’une efficacité redoutable, avec des musiciens énergiques et carrés.

Un mouvement de foule se fait ressentir pendant le changement de plateau. Le public trépigne d’impatience de voir la « Panzer Division » faire des ravages ! La scène se prépare tel un champ de bataille, avec filet de camouflage recouvrant les retours, la guitare de Morgan au motif militaire et une ambiance guerrière mise en exergue par le jeu des lumières, la fumée et l’introduction assourdissante. La pression monte, jusqu’à ce que le groupe débarque sur scène. On embarque au sein du panzer black brutal pendant une demi-heure, prêt à tout dévaster ! Pas de quartiers ! Les suédois bénéficient d’un son énorme et ultra maîtrisé. Morgan assène ses riffs tranchants avec une violence des plus jouissives, la batterie est un véritable rouleau compresseur. Le public en redemande et participe à la bataille sanglante à coups de headbangs et de pogos endiablés. Tout le monde prend un véritable plaisir à scander les paroles de morceaux désormais cultes, comme « Baptism By Fire », « Christraping Black Metal » ou « Fistfucking God’s Planet ». Seul Mortuus viendra un peu "ternir" certains titres, où le vocaliste, bien que très charismatique, peine à égaler son prédécesseur Legion, sur les parties rapides en l’occurrence. Après plus de trente minutes de mitraille et d’explosions d’une extrême intensité, la guerre menée par Marduk est maintenant terminée laissant le public sur les rotules, le sourire béat et dans une véritable fournaise ! Après une courte pause marquée par la musique funéraire du film « Koyaanisqatsi » de Godfrey Reggio, le groupe reprend les armes et entame leur deuxième set avec l’album « Those Of The Unlight ». Après un premier set ébouriffant de « Panzer Division Marduk », il est tout de même regrettable de constater une grosse baisse de régime malgré la qualité de la prestation. La transition entre l’ambiance guerrière et celle plus « traditionnelle » et mélodique de « Those Of The Unlight » est vraiment radicale. L’ennui se fait ressentir dans la salle et l’heure tardive n’arrangeant rien, une partie du public déserte peu à peu le concert. La barre a été mise tellement haute lors de la première partie du concert qu’il aurait sûrement été plus judicieux pour les suédois de faire un deuxième set piochant dans toute leur discographie. On prend tout de même plaisir à réentendre des classiques tels que « Wolves » ou « Burn My Coffin » interprétés avec brio, mais le soufflé retombe petit à petit.

Encore merci à Garmonbozia pour cette soirée variée, passant du thrash au death puis au black. Tous les groupes de ce soir n’auront pas démérité. Pour ma part, Valkyrja et Death Wolf furent de très bonnes découvertes. Grave, bien que n’étant pas un afficionado de leur musique, ont montré qu’ils étaient toujours au top de leur forme malgré leur 25 années à œuvrer dans le death old school. « Panzer Division Marduk » a mis tout le monde d’accord, et cloué au tapis le public parisien, qui n’a pu ensuite se relever lors de « Those Of The Unlight »…








 


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