CHRONIQUES DE CONCERTS

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DEATH ANGEL
Avec : DEATH ANGEL, DEW-SCENTED, EXTREMA, ADMIRON
Date du concert : 08-12-2013  
Lieu : MAROQUINERIE - Paris [ 75 ]  
Affluence : 250  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 15 décembre 2013 - Chroniqueur : cycy - Photographe : cycy  


C’est dans un froid glacial que la quelque vingtaine d’afficionados du THRASH METAL patiente péniblement devant la salle et ce, quelques heures avant le début des hostilités qui verra ce soir débarquer sur scène du THRASH, rien que du THRASH, et de la légende THRASH, notamment en la personne de DEATH ANGEL.

Sitôt les portes ouvertes c’est avec plaisir que je retrouve La MAROQUINERIE après quelques années et le concert imparable qu’avait été la dernière date en France des BACKYARD BABIES. Mais quoi qu’il en soit les souvenirs d’une soirée inoubliable, il n’y a pas foule lorsque s’enclenche le débat du soir au sacro-saint nom du THRASH


ADMIRON

C’est à ADMIRON que revient l’honneur de débuter la soirée. Les italiens, fort d’un album efficace sorti en 2011, « K2 », et d’un style THRASH qui lorgne de temps à autre avec un Metalcore, mais pas trop, réchauffent très rapidement les membres encore ankylosés par le froid qui dressent le poing à chacune des interventions du chanteur. Dans un style qui n’a plus rien à prouver, les riffs sont efficaces et le chanteur possède cette énergie qui fait plaisir à voir tout du long de la petite demi-heure que passera le groupe sur scène. Un bon moyen de prendre de la température et de monter crescendo vers un final qui s’annonce grandiose.


EXTREMA

Tandis que la salle commence très légèrement à se garnir un peu plus, c’est au tour du second groupe Italien de la soirée de poursuivre les hostilités. EXTREMA, pour ce qui n’ont pas suivi, est un groupe dont la création remonte à plus de 20 ans. Hélas, mais on connait tous les aléas du milieu, ils ne sont jamais vraiment parvenus à éclater au grand jour avec un style Groove Metal qui, pourtant, pourrait tenir la dragée haute à nombre de formation plus jeune dont le talent reste encore largement à prouver. Là n’est pas le débat et le groupe, qui pourtant n’a pas sorti d’album depuis un certain temps (2009) va nous pondre un set bien énergique. Accompagné d’un chanteur des plus charismatique, le groupe nous propose une musique percutante qui va directement à l’essentiel et le jeu de guitare du très efficace Tommy MASSARA, qui au passage est le membre fondateur du groupe. Affaire à suivre donc tant sur scène ce groupe est des plus percutants.

DEW-SCENTED

Après ce show très efficace d’EXTREMA on peut constater avec plaisir que la salle se remplie nettement plus et que les allemands de DEW-SCENTED vont pouvoir s’exprimer dans des conditions dignes de leur réputation. Fort d’un tout dernier album excellent, ICARUS sorti en 2012, et d’une compilation que nous a offert le groupe cette année, les Allemands vont mettre tout le monde d’accord avec un style qui se rapproche bien plus du DEATH que du THRASH. Quoi que … c’est un savant mélange des deux styles que DEW-SCENTED propose live en accélérant quelque peu le tempo par rapport à sa production discographique. Les fans sont unanimes et le set des allemands en droite ligne avec une réputation qui n’est plus à faire après 8 albums et plus de vingt ans d’existence.


DEATH ANGEL

Le dernier passage du groupe l’an passé au HELLFEST m’avait rajeunit de quelques années tant leur set 100% axé sur le chef d’œuvre qu’est et restera ULTRA-VIOLENCE avait tout démonté et laissé pour pâle figure les sets de leurs potes SACRED REICH ou encore EXODUS. Et c’est non sans émoi que je trépignais d’impatience à l’idée de les revoir et ce, en comité restreint carrément intimiste malgré les quelques 200 personnes probablement présentes ce soir à la Maroquinerie. Après plus de 25 ans d’existence DEATH ANGEL fait partie de ces icônes intouchables qui ont permis à un style de forger et de se propager dans la quasi-totalité des styles Métal actuellement en vigueur de par le monde. Il y a des groupes comme cela, qui, et même si eux ne le revendiqueront jamais, ont permis l’émergence de toute une scène voir même plusieurs, question d’humilité très probablement.

C’est sur LEFT FOR DEAD, issue du tout dernier génialissime album THE DREAM CALLS FOR BLOOD, que le groupe débarque sur scène avec une énergie de dingue. Une énergie qui vous donne la sensation de vous prendre un véritable coup de poing en pleine face. Très vite, Mark OSEGUEDA et ses compères prennent leur marque sur cette minuscule scène et impose un rythme de fou furieux. Tout y passe, des riffs somptueux, un chant ravageur, des solos qui ont fait la gloire du groupe, et une présence scénique que seuls ces GRANDS groupes possèdent. « Vous en voulez encore » ? Et voilà que le groupe enchaîne coup sur coup SON OF THE MORNING, MISSTRESS OF PAIN et le simplement sublime FALLEN, lui encore issu du tout dernier album, preuve en est que cet opus est digne d’être dans un top qu’il serait toutefois bien difficile de construire tant le groupe a de pépites.

Rob & Ted assurent des parties de grattes qui rappellent pourquoi on aime (ou pas) le THRASH. Rythme saccadés, puissant, d’une vitesse dingue, des envolées solistes capables de ridiculiser des groupes ayant une envergure médiatique bien plus importantes qu’eux. Damien SISSON et Will CARROL ne sont pas en reste pour nous offrir ce groove si particulier et cher à DEATH ANGEL.
Du coté Setlist, le groupe n’aura de cesse que de piocher dans des pépites telles qu’on peut décrire les morceaux CLAWS IN SO DEEP, SUCCUBUS, EXECUTION-DON’T SAVE ME, THICKER THAN BLOOD ou encore un CASTER OF SHAME d’anthologie qui viendra conclure la première partie du show des californiens.

S’il y avait encore un avis mitigé quant à savoir si DEATH ANGEL représente bel et bien ce qu’est et sera pour toujours le THRASH, tout court, mais surtout, celui de la BAY AREA de SAN FRANSISCO, celui-ci va enterrer une bonne fois pour toute les quelques doutes qui pourraient, mais j’en doute, subsister après un tel show. C’est sous les acclamations que reviennent les 5 de Frisco pour entamer une triplette qu’il me sera très personnellement difficile d’oublier avec coup sur coup EVIL PRIEST, BORED et sa partie reprise de HEAVEN AND HELL (Black Sabbath) et les démentiels THROWN TO THE WOLVES / ULTRA-VIOLENCE. Sous les acclamations d’un public acquis à sa cause que le groupe quittera la scène de la Maroquinerie.

Après un truc pareil, comment garder ses esprits ? Donnez-moi de l’air frais, c’est ce que je n’hésiterai pas à faire en sortant de la Maroquinerie encore groggy par une telle débauche d’énergie, de bonne humeur, et de charisme.
A n’en point douter, DEATH ANGEL live, il faudrait être fou pour les louper dès leur prochaine passage au HELLFEST 2014.

SETLIST DEATH ANGEL :

1. Left for Dead
2. Son of the Morning
3. Mistress of Pain
4. Fallen
5. Relentless Revolution
6. Claws in So Deep
7. The Dream Calls for Blood
8. Seemingly Endless Time
9. Succubus
10. Execution - Don't Save Me
11. Thicker Than Blood
12. Sonic Beatdown
13. Caster of Shame
14. Encore:
14. Evil Priest
15. Bored / Heaven And Hell
(Black Sabbath cover)
16. Thrown To The Wolves / The Ultra-Violence






 


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