CHRONIQUES DE CONCERTS

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BELPHEGOR
Avec : Kause 4 konflikt, war inside
Date du concert : 25-01-2014  
Lieu : Divan du Monde - Paris [ 75 ]  
Affluence :  
Contact organisateur : http://www.http://dreamfactorymusicinc.com/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 29 janvier 2014 - Chroniqueur : Vyzhas - Photographe : Vyzhas  


Ça faisait 4 ans ! 4 ans que les black deathsters de Belphegor n’avaient pas foulé la capitale ! C’est désormais chose faite, puisque Dream Factory a réussi à ramener les irrévérencieux autrichiens au Divan du Monde en compagnie de deux premières parties War Inside et Kause 4 Konflikt tout droit venus de nos chères contrées françaises. En ce samedi soir pluvieux, il est étonnant de voir une salle à moitié pleine, les métalleux étant sûrement plus passionnés par Florent Pagny, Mika, Garou et Jenifer dans The Voice sur TF1 !

Passons cette boutade si l’on ne veut pas que nos « trues en pantoufles » soient vexés ! Concentrons-nous sur cette soirée ! C’est à War Inside d’ouvrir les hostilités. Le jeune combo nantais vient défendre les couleurs de son premier album « Welcoming The Crow » à paraitre début 2014. La formation officie dans un death moderne assez banal aux riffs alambiqués et véloces. C’est agréablement surpris que je note un son plutôt correct pour une première partie. Bien que les musiciens soient ultra carrés, la prestation reste très statique. Seul le chanteur se donne corps et âme dans sa performance alternant chant death rauque et parties plus criées. Le groupe est visiblement heureux de jouer pour la première fois à Paris ce soir. Malheureusement le talent incontestable de War Inside n’a pas su convaincre le public parisien, le laissant complètement de marbre.

Changement d’ambiance avec Kause 4 Konflikt (K4K pour les intimes). Le groupe revendique une imagerie militariste, en témoignent leurs uniformes et les drapeaux « guerriers ». Musicalement, K4K pratique un genre assez indéfinissable. D’une base death, on passe à des riffs plus typés hardcore ou des breaks proches de Pantera. Kause 4 Konflikt définit sa musique et son concept comme du « offensive warcore ». Le son est toujours impeccable et est parfaitement en phase avec le style très moderne des parisiens. L’escadron vient défendre avec ferveur son premier opus sorti en mai 2013 et baptisé « No Better Friend No Worse Enemy ». A fond dans son trip, le « war-crew » nous assène ses riffs rentre-dedans, le tout enveloppé dans une atmosphère de champ de bataille où se mêlent brouillard, sirènes de guerre et gyrophares. Tel un général des armées, le charismatique vocaliste harangue la foule de son growl guttural, lui donnant l’ordre de tout réduire en ruines à grands renforts de pogos et de circle-pits. Quelques personnes s’exécutent avec plus ou moins de conviction, mais le groupe peine à chauffer la salle, sûrement dû à la redondance de leurs morceaux ou encore de l’attente insoutenable des fans les plus « hardcores » de Belphegor. Kause 4 Konflikt n’a tout de même pas démérité et a livré une bonne prestation.

Le Divan du Monde se remplit de manière flagrante pour l’arrivée de la tête d’affiche, mais ce n’est pas non plus salle comble… Belphegor joue pour la première fois depuis 4 ans à Paris, leur dernier concert date de 2010 au Nouveau Casino en compagnie de Suicidal Angels et Kataklysm. Le son est toujours aussi dantesque dès les premières notes. Les autrichiens, dont la réputation n’est plus à faire, nous assène le black/death à thématique satanico-SM, qu’ils pratiquent depuis maintenant plus de 20 ans. Le public se réveille enfin, et ça pogote et slame à tout va ! Il faut dire que Belphegor a mis les petits plats dans les grands ce soir ! Le groupe met bien évidemment à l’honneur son dernier album en date « Blood Magick Necromance » (2011) (« In Blood – Devour This Sanctity »; « Angeli Mortis de Profundis » ; « Impaled Upon The Tongue of Sathan » et « Rise to Fall and Fall to Rise »), et pioche dans la quasi-totalité de sa discographie, et plus particulièrement les albums les plus récents. Les musiciens sont carrés, chaque instrument est bien mis en valeur. Helmuth est particulièrement en voix : il s’est visiblement bien remis de la maladie qui l’a tenu à l’écart de la scène pendant 3 ans et est toujours aussi imposant scéniquement. La prestation ne souffre d’aucun temps mort et les morceaux s’enchaînent assez vite. Nous avons droit bien évidemment aux classiques du groupe comme les speederies black de « Lucifer Incestus », « Diaboli Virtus In Lumbar Est » ou encore le très brutal « Hell’s Ambassador ». Qu’il est bon de voir Belphegor en aussi grande forme ! Le concert se clôture sur l’hymne « Bondage Goat Zombie » qui voit Helmuth revêtir un masque SM à clous du meilleur goût ! Belphegor reviendra pour un rappel terrassant avec le mythique « Necrodaemon Terrorsathan » !

Ça valait vraiment le coup d’attendre le rétablissement d’Helmuth ! Les autrichiens ont livré une prestation impressionnante ! Le mauvais point de la soirée reviendra à une frange du public : non content de ne pas être venu en grand nombre, une petite majorité a littéralement indisposé les premiers rangs de ces slams incessants et d’arrivées abruptes et gênantes (pour le public comme pour le groupe) de certains « fans » sur scène qu’Helmuth s’est empressé de « repousser » avec une grande hostilité.
Un grand merci à Dream Factory pour cette superbe soirée ! Le son et l’organisation étaient impeccables ! Les premières parties s’en sont tirées avec les honneurs et ce malgré la timidité du public en début de soirée. A plus de vingt ans d’existence, Belphegor a montré ce soir qu’il n’était pas prêt d’arrêter son « Supreme Black Death Metal Art » toujours aussi brutal, efficace et se bonifiant avec les années tel un bon cru !

Setlist :
- Feast Upon The Dead
- Bleeding Salvation
- In Blood – Devour This Sanctity
- Angeli Mortis De Profundis
- Impaled Upon The Tongue of Sathan
- Diaboli Virtus In Lumbar Est
- Justine Soaked in Blood
- Pest and Terror
- Lucifer Incestus
- Rise to Fall and Fall to Rise
- Hell’s Ambassador
- Bondage Goat Zombie
- Rappel : Necrodaemon Terrorsathan






 


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