CHRONIQUES DE CONCERTS

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NASHVILLE PUSSY
Avec : Nashville Pussy, Wild Dawn
Date du concert : 03-02-2014  
Lieu : La Machine du Moulin Rouge - Paris [ 75 ]  
Affluence :  
Contact organisateur : http://www.replica-promotion.com/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 10 février 2014 - Chroniqueur : RDpix - Photographe : RDpix  


Ce lundi 3 février, mon chemin m’a mené à la Machine du Moulin Rouge ; jadis appelée « la Loco » puis annexée par le célèbre cabaret en 2009. Un froid certain me faisait presser le pas en vain… En vain, car l’ouverture des portes prévue initialement pour 19h ne s’est faite qu’une heure plus tard. La foule a donc pu profiter des bienfaits de la fraîcheur ambiante avant de s’engouffrer dans les entrailles du complexe où se produisaient ce soir les Nashville Pussy et Wild Dawn, un groupe orléanais prévu en première partie.
Je découvrais les lieux, intrigué. Ca a bien changé depuis la Loco. Le public s’est entassé dans une salle organisée en plusieurs parties ressemblant plus à une boîte de nuit qu’à une salle de concert. Et pourtant dans un coin, une scène surélevée de 50 cm et ne mesurant pas plus de 5m² était installée. Batterie, amplis et retours suffisaient pour remplir la quasi-totalité de l’espace. Il restait à peine de quoi poser le pied sur scène pour les musiciens. Et c’est bien ici que Wild Dawn allait ouvrir le bal. Les membres ont émergé du public qui entourait la scène de toute part. Une fois tout installé, leurs instruments à la main, ils n’ont pas attendu pour envoyer la sauce, pas perturbés pour un sou par le manque de place.
Le groupe propose un rock aux multiples inspirations avec son style bien à lui et une personnalité forgée malgré son jeune âge. Le son est lourd et la musique est empreinte aussi bien heavy metal que de blues. Le chanteur à la carrure imposante possède une voix puissante et toujours juste. S’adaptant parfaitement aux différents styles du répertoire du groupe, le vocaliste s’occupe également de la guitare rythmique.
Ce dernier était entouré d’un second guitariste et d’un bassiste. Le batteur caché derrière ses lunettes de soleil et ses cymbales donnait le rythme à tout ce beau monde.
Entre deux chansons, le chanteur motivait régulièrement le public qui ne semblait pas vouloir se défouler. Le son s’y prêtait pourtant très bien. Peut être était-ce l’étroitesse de l’espace ou le manque de visibilité de la scène et son pauvre éclairage qui n’aidait pas. C’est sur les trois derniers titres du groupe que la foule a commencé à chanter et encourager vraiment le groupe. Il faut dire que les meilleurs morceaux avaient été gardés pour la fin.
Le guitariste en a profité pour se lâcher un peu aussi. Lassé du peu de place qui lui était alloué, il s’est mis en tête de faire le tour de la salle le temps d’un solo endiablé. Ecartant la foule sur son passage, il s’est promené un bon moment sans jamais perdre la trame de son morceau pendant que le reste du groupe donnait le rythme sur la scène microscopique. Le petit show a fait son effet pour décoincer le public, mais hélas, seulement à la fin du set.
Set List : Bitter Mind, Now Or Never, Plague, Ain’t Life Grand, Back On Track, I’m My Own Worst Enemy, I’ve Got the Rock.

Une fois le set fini, le groupe nous a invités à rejoindre la grande salle de concert en attendant que les Nashville Pussys se préparent. Comment ça, grande salle ? Pourquoi les deux groupes ne sont-ils pas logés à la même enseigne? Wild Dawn n’a rien d’un groupe de débutants qu’on met de coté sur une petite scène. J’étais un peu déçu pour le coup.
Effectivement, la véritable salle de concert n’a rien à voir. Scène haute d’1m70, large comme il faut. Beaucoup plus de place pour le public. C’est franchement nul pour le groupe précédent. Surtout que Nashville Pussy n’est pas arrivé tout de suite. Les balances auraient très bien pu être faites entre les deux groupes qui auraient, du coup, pu partager la scène. De plus, après le retard initial d’une heure, on n’était plus à ça près et aurait pu attendre quelques minutes de plus. Mais bon, passons.
Il est temps d’accueillir les américains de Nashville Pussy. Blaine Cartwrigh et sa femme, Ruyters Suys sont de retour et ça va chauffer. Le groupe joue un hard rock déjanté qui sent le cambouis et la sueur du red neck tout droit sorti d’un trailer park dans un coin oublié de l’Arizona. Teinté de blues, et de rock sudiste, leurs inspirations vont de Lynyard Skynyard à Motörhead en passant par AC/DC. Le genre de groupe qu’on trouverait dans un rade poussiéreux de bord autoroute. Sauf que là ça a vraiment de la gueule.
Le groupe en impose aussi bien musicalement que visuellement. Tandis que le public criait « we want pussy » en cœur, le groupe a entamé « Keep on Fuckin’ ». Energique comme toujours, Ruyters jouait de sa guitare tout en faisant ses mimiques de psychopathe. Blaine assurait comme toujours la partie principale au micro tandis que le batteur envoyait le rythme. Bien qu’encore un peu timide, la bassiste arrivée dans le groupe depuis deux ou trois ans se révèle être très efficace. Cette dernière et la guitariste (complètement barrée ceci dit en passant) accompagnent toutes deux le chanteur au micro. Le duo d’accompagnement vocal Bronnie Buitrago/Ruyters Suys me semble le meilleur line up depuis les débuts du groupe.
Quelques titres se sont enchainés avant l’arrivée d’un premier morceau tiré du nouvel album. « Rub it to Death » a semble-t-il reçu un accueil positif du public vu le nombre de personnes reprenant les paroles avec le groupe. D’autres nouveaux morceaux suivront tel que « Everybody’s Fault But Mine » et « Up the Dosage ». Mais bizarrement, le groupe n’en fera pas plus, et préfère faire la part belle aux titres plus anciens.
« Go to Hell », un morceau plus lent a permis aux musiciens de reprendre leur souffle avant d’enchaîner avec une reprise de Kokomo Arnold que le groupe a fait durer cinq bonnes minutes le temps de présenter ses membres. Ensuite, les hostilités ont repris de plus belle avec « Snake Eyes » et « I’m the man ».
Quelques slammeurs montant sur scène ont tout de même réussi à énerver un peu le chanteur qui demandait que ça cesse et qu’on lui laisse la scène libre. Mais certains non-anglophones ont pris cela pour des encouragements et ont continué à grimper malgré tout, pour le plus grand désespoir de Blaine. Ce bref passage est vite oublié et le groupe reprend de plus belle.
Un bref rappel a permis au groupe de s’envoyer quelques whiskies avant de repartir encore plus fort avec « Go Motherfucker Go » et finir avec « You’re Going Down » dans l’hystérie générale. Ruyters, comme à son habitude, a fini par arracher sauvagement les cordes de son instrument après avoir arrosé de bière et de whisky le public et la scène.
Encore un concert bien fou que nous à offert là le groupe originaire d’Atlanta.
Set Liste : Keep on Fuckin’, High as Hell, Struttin’ Cock, Wrong Side Of the Gun, Rub It To Death, She’s Got The Drugs, I’m So High, Everybody’s Fault But Mine, Gonna Hitchhike Down To Cincinati, Up The Dosage, Go To Hell, Milk Cow Blues, Snake Eyes, Why Why Why, Go Motherfucker Go, You’re Goin’ Down.

Le concert était clairement à la hauteur de mes espérances mais je me demande toujours pourquoi Wild Dawn n’a pas joué sur la même scène que Nashville Pussy. J’aurais bien aimé avoir une raison valable pour ça. Le groupe d’orléanais aurait été bien plus sympa à voir sur une vraie scène. Leur prestation n’en a pas été ternie pour autant et je garde une très bonne impression des deux groupes.
A noter qu’à l’entrée, mon pass photographe m’a été donné par Nico de Tagada Jones et que j’ai pris une minute pour aller saluer Sven, le guitariste de Parabellum que j’ai reconnu dans un coin à la fin du concert. Il devait y avoir d’autres gens de la troupe des enragés dans les locaux mais je ne les ai pas croisés.
Merci aux groupes et à l’organisation pour cette soirée. Et vivement le retour des minettes de Nashville.
Merci également à Pavillon 666 pour m’avoir permis d’assister au show.

Je vous retrouve bientôt pour de nouvelles chroniques.






 


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