CHRONIQUES DE CONCERTS

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FAITH AND THE MUSE - Lyon
Avec : FAITH AND THE MUSE + Castrati
Date du concert : 04-10-2007  
Lieu : Péniche Loupika - [ 69 ]  
Affluence : 50  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 05 octobre 2007 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe :  


Le public gothique n’est pas par définition, et cela a été mainte fois vérifié, le public le plus facile à motiver. Alors qui plus est quand l’évènement se passe à Lyon…bref, c’est un véritable casse tête, même plus : une angoisse pour les organisateurs le moment venu. Il en faut donc, du cœur, et de la détermination, lorsque l’on veut produire de telle soirée dans ces contrées Rhône alpines. Neutral Zone s’accroche donc et réalise une nouvelle fois un exploit : faire venir jouer une tête d’affiche monumentale, Faith and the Muse, dans le lieu atypique qu’est la péniche Loupika.

Mais voilà, comme d’habitude, le public boude, et c’est révoltant de constater qu’à peine 50 personnes sont présentes pour cette soirée. Si l’ambiance underground reste appréciée, un concert qui démarre avec une heure de retard, c’est tout de même nettement moins drôle…mais place aux (sexy) locaux de Castrati, apparemment un peu tendus à l’idée de devoir ouvrir la soirée. Bonne surprise découverte dans de précédents concerts, les lyonnais semblent toutefois ce soir un peu à la peine et éprouvent des difficultés à se trouver sur scène. La sauce deathrock/punk aux touches cabaret décadent prend assez difficilement, et si Castrati réussi l’exercice peu évident de jouer en synchronisation avec des bandes rythmiques pré-enregistrée (le groupe recherche actuellement un « vrai » batteur), l’ensemble musical et demeure souvent un peu brouillon. C’est sûr, c’est aussi un peu le « style » qui veut ça, mais un peu plus de concentration n’aurait pas été superflue. Certaines compositions se démarquent tout de même du lot, prouvant la qualité d’un groupe pas « dedans » ce soir, mais dont les efforts aboutiront certainement dans un futur proche.

Coincés à la pizzeria (!) Faith and The Muse se fait désirer…pourtant, l’arrivée soudaine de William Faith en plein cœur de la salle ne laisse personne indifférent. Imposant sous tous les sens du terme, le personnage s’inscrit dans la catégorie de ceux qui vous font baisser les yeux lorsque son regard se tourne vers vous. Suivi de près par Monica Richard, le duo ne tarde pas à prendre place pour un show acoustique et intimiste…et la leçon peut commencer. Première leçon, la sagesse: Faith and the Muse n’est pas présent ce soir pour un but promotionnel ou lucratif, mais bien pour faire passer leur message : un message en faveur de la protection de la nature, des animaux, et en faveur d’un retour à un mode de vie plus « sain ».

Deuxième leçon, l’humilité, le respect : le groupe n’hésite pas à s’excuser auprès de Castrati pour les avoir manqué avant eux, ou à demander au public les titres que celui-ci souhaite entendre…et à les jouer.

Troisième leçon, musicale : un accord de guitare, un son de voix et c’est le déclic. Pas d’artifices, une guitare, une chanteuse, et les émotions viennent d’elles même. Impressionnants de charisme, de simplicité, les deux protagonistes se trouvent d’un simple regard, captivant l’auditoire de titres tirés en majorité d’Eliria, et Annwyn.
La technique est fluide, pure, aussi bien au niveau des guitares que des vocaux ; et William n’hésite pas à montrer que lui aussi est un excellent chanteur. Tous les ingrédients sont réunis pour passer une heure d’enchantement…mais…dans le public, ça parle beaucoup, et dans un show acoustique, les parasites sonores s’entendent beaucoup. Parlons aussi des cigarettes allumées malgré les demandes de la chanteuse d’éviter de fumer dans la salle. Après une petite heure de set, le groupe quitte alors les planches, et sans rappel, bien normal au vue des conditions du soir. Très accessibles, les artistes demeurent cependant au contact dans la salle, dialoguant volontiers avec leurs fans, une nouvelle leçon de vie pour les irrespectueux, mais ceux-ci ne l’auront sûrement toujours pas comprise.

Sidéré par l’absence d’un « non public » disant aimer la musique, dégoûté par le manque de respect de certains, mais en paix grâce à la performance en majesté de Faith and the Muse, c’est donc sur ces sentiments contradictoires que s’achève la soirée, mais heureusement, la musique prend le dessus pour ne laisser en tête que le meilleur.


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