CHRONIQUES DE CONCERTS

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HACRIDE
Avec : Worms Eat Her , As It Comes, Hacride
Date du concert : 08-02-2014  
Lieu : Salle Michelet - Nantes [ 44 ]  
Affluence : 100  
Contact organisateur : http://www.facebook.com/events/200734993464572/?fref=ts  
Interview :  
   
Date de la chronique : 18 février 2014 - Chroniqueur : Simius - Photographe :  


De nouveau, me revoilà dans cette chère ville Nantaise. Son château, son fleuve, son temps capricieux, et surtout, sa fameuse scène métal... Me voilà donc fin prêt en ce samedi 8 février, en direct de la Scène Michelet, pour prêter oreille aux prestations de Worms Eat Her, As It Comes, et Hacride.

Il y a quelque chose dans ce bar/ salle de spectacle qui fait que l'on s'y sent tout de suite chez soi. Je ne saurais dire si cela vienne du fait des nombreuses bouteilles de Jäger trônant sur le fond du bar, ou si cela ne vienne plutôt de la musique et de l'ambiance, oscillant entre tanière pour barbus Canadiens, et repère de bikers. En définitif, il apparaît évident que la Scène Michelet n'en est pas à son premier coup d'essai en matière d’accueil de concert métal. Plus d'une cinquantaine de métalleux, plus ou moins néophytes du genre, se rassemblèrent donc à l'orée de ce qui apparaissait déjà comme un concert réussi, Scène Michelet oblige.

21h et c'est très modestement que public et musiciens se mettent en place. Worms Eat Her, le groupe Nantais dont la réputation local n'est plus à démontrer, ouvre le bal sur une bande son tiré de je ne sais quel film. Un spot de lumière blanche au fond de la scène illumine les artistes d'une façon des plus dramatique. La bande son se finit. Un coup de caisse clair vient nous sortir de la torpeur dans laquelle nous commencions à nous installer. Le son de « Born to Destroy » vient nous arracher à notre condition de gentil spectateur enlisés dans la bière et le simple mouvement de tête dès les premiers accords et les premières paroles. Mis à part les quelques pauses entre chaque morceau, les Nantais ont su faire honneur au métal local avec une prestation scénique pleine d'énergie, mais aussi époustouflante. Époustouflés que nous étions devant les performances de Marsou à la basse et de Bouky au chant. Époustouflés qu'ils étaient, sortant du grawl et du pig avec toute la force de leurs tripes. C'est sur un « Necrophalus 2.0 » surpuissant que Worms Eat her va venir nous scotcher sur places : Marsou délaisse sa basse pour se concentrer uniquement sur le chant révélant ainsi un aspect encore méconnu sur les compétences plutôt impressionnante de la formation. Une première partie qui eut tellement de succès qu'un rappel fut demandé par le public. Peu habitués par ce genre de demande, le groupe s'en retourne émus et heureux vers leurs instruments. Hasardeux, le public réclame « For my brother » qui après quelques accroches démarre sur les chapeaux de roues. On savoure encore pour la dernière fois le Death/grind ultra puissant de Worms Eat Her jusqu'à la dernière seconde. Fini. Pas de note à vide sur la longueur, les Nantais savent que toutes les bonnes choses ont une fin, la musique se coupe brutalement sur un dernier riff. Lumière. C'est finit, pourtant j'ai encore faim.

On est encore hagard devant la brutalité et l'énergie délivré par le show que l'on vient de voir. La salle, chauffée au cinquantième degré, se vide rapidement de ses spectateurs. La musique du dernier Bring Me The Horizon nous fais gentiment sourire tant elle porte sur le contraste avec Worms Eat Her. On échange quelques mots avec les gens rencontrés dans le pit, et chacun s'en retourne sous la pluie et la fraîcheur extérieur.

A mon retour la salle est étrangement sombre. Pas de strub, pas de lumière, pourtant le public est là au abois. Le son de As It Comes prend son envol sur un ton des plus lourds. On se croirait presque à un concert de Regarde Les Hommes Tomber dans un autre registre,c e qui ne manque pas de faire sourire et de rappeler des bons souvenirs. On a envie de se laisser embarqué par cette ambiance lancinante et puissante... quand soudain...la batterie se décale, les grattes se perdent, on sent un léger flottement de la part Pylush le chanteur. Cauchemar. La batte du batteur colle à la peau. Blanc. Le chanteur dans un ultime effort essaie de ramener l'ambiance déjà bien refroidie. Les techniciens arrive après 5 minutes pour résoudre le problème. Une attente qui se fait lourde, tant pour le groupe que pour le public. Mais le son reprend de plus belle. A l'inverse de Worms Eat Her, on penche plus vers un son plus muri, plus mature et lourd. Les strubs s'en donnent à cœur joie. Le groupe donne tout ce qu'il a : la caisse clair crache sévère tandis que les guitaristes enfilent les riffs aussi vite qu'un écureuil sous stéroïde. « Synesthesia » enflamme lentement la foule sur des riffs tout aussi lourds. Le chanteur donne tout ce qu'il a, et vient chercher le contact du haut des retours... mais le résultat manque de patate et si la synergie n'a pas déjà fait effet on a tendance à se laisser porter lentement par le son. Il faudra attendre « Dark Passager » (qui est au passage le nouveau clip du groupe) : une ambiance mélodique sur le départ soumis à une lumière des plus posée. Soudain c'est le contraste. Le son remonte en puissance ce qui redonne « le » coup de fouet est immédiat, et ça fait du bien il faut avouer. « Hey you » vient finir le set en beauté, parti pourtant sur une ambiance relativement bancale, ce qui ajoute à la réussite scénique de la formation locale. Le rappel demandé avec ferveur en est définitivement la preuve.

Vint le tant attendu Hacride. Du haut de la scène, dominant têtes et mêlées, Louis Roux donne immédiatement le ton a une foule en complet délire. Les parties mélodiques entre deux déchaînements, laisse entrevoir d’éphémères applaudissements avant que la furie du pit ne les avale sous les coups pachydermiques d'une instrumentale pour le moins … Professionnelle. Le public est comblé d’emblée par ce maître d'orchestre. Jouant de sa voix comme de son corps, Louis à la particularité de faire de grands gestes amplis d'on ne sait quoi qui donne le rythme, la mesure, le moment où il faut taper de la patte ou non … Les gars d'Hacride ne relache pas la pression een repartant de plus belle par la suite sur « Overcome », dernier tube de l'album « Back to where you never been ». L'effet escompté est immédiat, et l'on se surprend à reprendre les paroles du refrain. Pourtant, quelque chose cloche... Encore me direz vous ?... Sauf si mes oreilles me jouent quelques tours, il semble effectivement que le chant se perd dans l'instrumental. S'étouffe. Le morceau se finit. Comme je le pensais, le chanteur réclame plus de puissance dans le micro, tandis que les musiciens ne laisse aucune place à un quelconque blanc de s'installer... Une réaction qui semblent simples et ultra calés pour les gars d'Hacride. Il faudra même attendre 5 bonnes minutes, durant lesquelles les musiciens enchaîneront riffs mélodiques, solo, buffs, sans s'interrompre ni broncher. Le son revient, et le chanteur est loin d'être déconcentré revient à la charge avec d'autant plus de puissance. Un, puis deux couplets. Un deuxième problème micro ? Ça commence à poser réellement problème … Tant pour le groupes que pour le public qui a pourtant tenu jusqu'ici dans une ambiance de folie. 5 min de set encore une fois perdu … La musique repars encore une fois de plus belle sur un chanteur qui se laisse définitivement allé à la dérive sur un slam, le tout en chantant évidement (ça serait trop simple sinon). « Ghosts » vient de nouveau mettre tout le monde d'accord avant même que le premier couplet, que l'intro ne soit abordé. Délaissant mon cahier et mon appareil, entraîné par cette assurance et cette puissance dont on su faire preuve les Poitevins, je m'élance éperdu dans ce les plus beaux pit de la soirée. La suite ? Je ne saurais être objectif. Je me contenterai donc de vous dire : des pogos dans la meilleur des ambiances, un son propre et professionnel, et une douche gratuite à la bière de la part de Louis !

A quoi reconnaît-on un groupe professionnel d'un autre ? Je dirai à sa capacité à garder son calme, son sang-froid en tout occasion et ce même si les problèmes techniques sont récurrents. Sur ce point je dirais que As It Comes n'a malheureusement pas eu de chance. En revanche, Hacride a définitivement fini d'asseoir sa position de réel groupe pro, et l'on ne peut en douter devant la performance offerte ce 8 février. Quand à Worms Eat Her, je dirais qu'il serait grand temps pour vous les gars de vous élancer véritablement sur les routes et scènes nationales. Ce soir vous nous avez également prouvé que technique, puissance, mélodie et présence scénique faisait bel et bien parti de votre credo. Reste à voir si vous saurez en tirer profit dans la cour des grands.


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