CHRONIQUES DE CONCERTS

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DIMMU BORGIR - Marseille
Avec : DIMMU BORGIR + AMON AMARTH
Date du concert : 06-10-2007  
Lieu : Espace julien - [ 13 ]  
Affluence : 970  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 08 octobre 2007 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : Black Roger’s  


Dimmu Borgir en France n’est pas un évènement que l’on peut voir tous les jours, alors, on saute dans sa voiture et c’est parti pour un week end road trip dans le sud. Ah, le sud, son soleil, ses oliviers et…son public de métalleux ! car voilà ce que l’on appelle un public : c’est en effet une véritable marée noire qui envahi les environs de l’espace julien déjà bien avant l’ouverture des portes. Marseille, c’est chaud, ça brasse, ça gueule, et les apparitions des musiciens à la fenêtre ne fait qu’attiser un peu plus la foule.
Alors direction la salle, au travers les cadavres de bouteilles (ah, voilà un vrai corps), pour y découvrir un étrange décor d’ancien théâtre ou d’ancien cinéma ? quoiqu’il en soit la chaleur y est déjà étouffante et le manque d’aération se fera cruellement ressentir tout au long de la soirée.

Le drakkar garé sur le vieux port annonce l’arrivée des suédois d’Amon Amarth, qui, à peine débarqués sur scène, ont tôt fait de transformer la salle en étuve. Soutenus par un gros noyau de fans, les viking guerroient joyeusement sur les planches, menés par Johan « corne d’auroch » Hegg, parfait en chef de clan barbu aux vocaux bien bourrus. Ultra carré, le death barbare qui rugi dans les enceintes fait mouche, les ambiances guerrières, plus mélodiques que brutales maintenant une ambiance des plus chaleureuse. Dans la foule, on chante et on dégouline, premiers slams et premières évacuations d’urgence des premiers rangs…sur scène, le combat est maintenu pendant 45 minutes de très gros son, mais cela fait tout de même court. Performance optimale pour nos cousins nordistes, place à l’attente (longue) traditionnelle des changements de plateaux.

Mais quand on baigne dans son jus et que l’on ressent ses godasses se remplir se remplir peu à peu de ses fluides corporels, l’impatience se fait rapidement ressentir, mais les incitations des spectateurs (« Shagrath mes couilles ») demeurent sans effet sur la tête d’affiche tant attendue. Un peu de mise en scène est nécessaire pour ouvrir et deux pénitents précèdent l’entrée de Dimmu Borgir. Premier constat : vu l’entame du set, les norvégiens s’engagent sur la voie d’une prestation black agressive, et par la sorte, déclenchent le débat. Les fans de l’aspect symphonique du groupe resteront sur leur faim, car pour cette soirée, le synthé est mis totalement en retrait, au profit de la batterie et Tony laureano. Les amateurs puristes de black métal seront également amers, car il faut bien l’avouer, au niveau de la scène black métal, Dimmu Borgir ne fait plus peur depuis longtemps et les incitations sans conviction à la rébellion ou au satanisme de Shagrath sont clairement dépassées. Dernière part de déception pour ces dames, fans justement du dit chanteur, forcées de constater que le poids des ages pèse au niveau de la ceinture de leur vocaliste préféré, empâtant sa prestance et son jeu de scène. Mais après tout, les conditions de sauna du soir sont idéales à la perte de poids…

Alors avec tout ça, qui sont ceux qui ne sont pas déçus ? et bien tout simplement ceux qui ont décroisés leurs bras qui headbanguent et pogotent dans la fosse. Car il ne faut pas être mauvais joueur, sur scène, il y a quand même du métier, beaucoup de technique (au détriment d’un aspect émotionnel inexistant) et tout semble très facile pour les musiciens. Mention spéciale pour Vortex, bien calé avec sa basse dans un coin de la scène et pour un batteur survolant le set, qui semble toujours en avoir sous la (double) pédale même pendant les blast. Certes le « goodnight Marseille» lancé après 30 minutes fait un peu peur, mais les norvégiens reviennent dans la partie, avec des titres de leurs divers albums (en commençant à partir d’Enthroned Darkness tout de même, vous vous attendiez à quoi ? ;-) ), et pas seulement d’In sorte diaboli comme craignaient certains. Il y a donc bien de quoi se faire plaisir, malgré les conditions atmosphériques locales vite éprouvantes.

Grosse ambiance, grosse chaleur, la sueur coule de Vortex comme s’il était sous la douche, les premiers rangs morflent et l’inévitable « Mourning palace » vient clore une prestation d’une heure à peine, encore une fois, c’est (trop) court, mais intense. Qui a dit un peu expéditif ? oui, Dimmu Borgir ne semblait pas pour cette soirée avoir atteint les cimes de leur art. Au diable ! car qui de l’excellent public présent ce soir n’aura pas quitté la salle crevé et trempé ? et si le concert n’aura pas été le meilleur de l’année, tous les ingrédients étaient tout de même bien présents pour faire de cet évènement une vraie grande soirée.


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