CHRONIQUES DE CONCERTS

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CONCERT SOUTIEN OSD
Avec : In arcadia, recueil morbide, psygnosis, the seven gates, deathawaits, waiting for breakfast, morbid feculent, dead tree seeds
Date du concert : 15-03-2014  
Lieu : Le Totem - Rillieux-La-Pape [ 69 ]  
Affluence : 260  
Contact organisateur : http://www.association-jamais.fr/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 18 mars 2014 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger http://black-roger.tumblr.com  


Où étaient donc les métalleux et les coreux de la région ce samedi 15 mars 2014 ? Mais au Totem de Rillieux (69) pour un festival de soutien à l’association OSD (Ostéopathie Solidarité Développement), le tout organisé de main de maitre par l’association J.A.M.A.I.S. Pour l’occasion, huit groupes de la sphère métallique ont joué le jeu, c'est-à-dire joué devant un public venu en nombre investir la belle et grande salle de la MJC de Rillieux-La-Pape dès 16 heures. Au menu de ce concert, du métal plutôt extrême comme le death , le deathcore, le thrash, l’ambiant extrême, mais tous ces groupes bien brutaux ont du cœur et ont répondu présent à l’initiative humanitaire proposée en cette mi-mars 2014.

Alors, c’est parti pour une chronique la plus objective possible proposée par votre serviteur Black-Roger de Pavillon666 qui a tout vu et tout entendu (enfin presque!).
Vers 16 heures trente, la scène s’anime avec les parisiens de DEAD TREE SEEDS qui ont ressorti les vestes à patches des 80’s pour nous proposer du bon vieux thrash style Bay Area (SLAYER es-tu la ?). le son est bon, les lights bien dosés (ce qui sera le cas tout au long de la soirée ndlr). Bien sûr pour l’originalité des compos vous repasserez, mais ce quintette nous propose autre chose, à savoir de l’énergie, du savoir faire, avec des parties guitaristiques très intéréssantes et travaillées, notamment celles du nouveau « gratteux » Aurélien s’intégrant parfaitement au style du groupe. Et puis, il y a ces vocaux, des vocaux collant bien eux aussi au thrash old-chool, ni trp criards, ni trop rapeux, bref remarquables on se croirait revenus 30 ans en arrière. La soirée s’annonce donc bien et le public (encore peu nombreux à cette heure-ci) semble adhérer pleinement à la prestation de ces « french thrashers raising hell ».

Changement de style pour la suite, enfin si il y en a un avec les savoyards de MORBID FECULENT.
Ce qui au départ ne semblait être qu’une « blague » de potaches, devient un groupe de plus en plus intéressant de par son originalité. Ici on mélange beaucoup de choses avec bonheur avouons-le. Les compositions sont variées tout en restant dans une ligne de conduite brutal deathcore. Le sextette a des idées, des goûts personnels venant pimenter leur musique, leur délire où se côtoient du grind, du hardcore, du death brutal qui viennent s’insérer tels des grains de chocolat dans leurs cookies musicaux. Depuis sa création en 2010, le féculent morbide a bien évolué et fermenté, c’est certain. Un peu à la force du poignet et à une motivation sans faille. Rajoutez à cela des concerts non-stop un peu partout maintenant et vous obtenez quelque-chose de vraiment intéressant. Ce qui est le cas ce soir et les « pasnaillus » de Rumilly (74) vont en surprendre plus d’un dans le bon sens du terme évidemment.

Ils viennent de Lyon, ils aiment le deathcore/métalcore et portent un nom de groupe se rapportant bien à leur démarche, WAITING FOR BREAKFAST. Ici on ressent bien certaines influences du style comme les fameux WE BUTTER THE BREAD WITH BUTTER évidemment. Mais dans cette brèche ouverte par le métalcore, beaucoup de groupes s’y sont engouffré depuis quelques années déjà il faut bien l’avouer. Alors on se méfie un peu maintenant de cette étiquette devenue présente un peu partout dans les concerts métal et hardcore. Mais alors, là dedans que pouvons nous dire de WAITING FOR BREAKFAST ? Et bien nous pouvons affirmer que la surprise fut bonne, que le quintette envoie du lourd, pimenté par des vocaux qui arrachent, des riffs qui dérangent et une présence scénique remarquable. Donc, le petit déjeuner attendu fut copieux et nous a bien rassasié que demander de plus ?

Tiens, voici maintenant les bouchers de Lyon, les abominables DEATHAWAITS qui nous avaient démonté les cervicales il y a peu au transbordeur de Lyon en ouverture de la brutale coalition (avec BENIGHTED & LOUDBLAST). Et ce sera ce soir la même, la même énergie, la même présence même si après l’intro de leur nouvel opus le bien nommé « The Abominable », un ennui retour de batterie stoppera la prestation. Mais rassure-vous, on reprend tout, on repart du bon pied et on écrase tout dans le Totem, il va y avoir de la cervelle contre les murs comme dirait notre ami Julien frontman de BENIGHTED (encore ?). Personnellement j’ai trouvé ce soir la prestation des Lyonnais encore plus percutante que celle du transbordeur il y a 15 jours, alors pourquoi ? Peut-être que le groupe devient de plus en plus bon en live et du coup ce soir il a encore enfoncé un peu plus le clou dans nos cervelles de maniaques du death brutal, sanguinolant qui vous prend au « core », allez donc savoir… En tous cas, avec un remplissage de salle très important, une ambiance de « ouf », la soirée bat son plein à mi-parcours. Bravo Deathawaits on se revoie quand pour prendre notre dose d’hémoglobine survitaminée ?

Avec THE SEVENGATES, on ne rigole plus, place au death implacable et technique dans la lignée d’un MORBID ABGEL. De l’avis de tous, les compositions sont bonnes, les envois sont puissants et infaillibles, mais. Car il y a un « mais », le public présent ce soir semble être venu pour plus de « groove », le groove que nous apporte le death, ok, mais le death teinté de hardcore tout simplement. The Seven Gates est irréprochable en live c’est un fait acquit, c’est du pur et dur idéal pour les cervicales, pour un public de connaisseurs dans la plus pure tradition du metal-de-la-mort-qui tue, mais ce soir l’accueil fut plus réservé de la part de l’assistance en général…

La formation suivante va nous emmener dans sa sphère de métal extrême certes, mais pour un métal ambiant, recherché, dérivant dans les mers de notre subconscient. Alors, êtes-vous prêts à entrer dans l’univers torturés des Mâconais de PSYGNOSIS ? Oui, assurément car l’assistance va bien rester dans la salle et même se déchainer dans les passages « jusqu’au boutistes » du quatuor. Ce quatuor qui évolue entre les rayons laser sur fond de batterie programmée. Ce quatuor qui vit ses compositions et qui ce soir occupe au maximum l’espace de la grande scène du Totem. Guitaristes et bassiste s’envoient en l’air avec leurs instruments, se déchainant souvent, envoyant des soli malsains tel des scalpels raclant vos neurones.
Et puis il y a ce vocaliste faisant corps avec les compositions, passant de voix claires remarquables aux « growls » les plus fous qui vous déstabilisent forcément. Mais bordel que c’est bon, quelle originalité, quelle précision au milieu d’une folie contenue. Psygnonis ce soir nous a proposé un voyage intemporel fait de métal extrême comme il en a le secret, mais ce soir ce fut encore mieux que d’habitude encore. Pourquoi ? Nul de le sait mais leur set fut énorme tout simplement.

Retour maintenant au death, mais pas n’importe lequel, celui des Franc-Comtois de RECUEIL MORBIDE qui ont décidé de retourner cette salle de concert chauffée à blanc par les formations précédentes. Et ça marche ! Leur death-métal est sous perfusion de grind et ce fut donc irrésistible dans le style, si style il y a comme je le dis souvent bien sûr. En tous cas, ceux de Recueil Morbide vont prendre à la gorge le public, l’amener contre la scène au contact avec des compositions imparables tout en communiquant beaucoup avec tous ces métalleux, en les invitant aux slams sans retenue. La prestation ira « creshendo » notamment en fin de set avec une nouvelle composition à réveiller les morts, vous voyez ce que je veux dire ? Bien sûr un nouvel opus est en route vous vous en seriez douté, ce sera « Morbid Collection » tout un programme, qui montre un groupe qui après plus de 10 ans au compteur va toujours de l’avant et qui plus est se révèle monstrueux en live, la prestation de ce soir vous ayant convaincu je l’espère. Sinon nous ne pouvons plus rien pour vous…

IN ARKADIA qui est chargé de clôturer cette soirée exceptionnelle, n’ayons pas peur des mots, va s’affairer dérrière les rideaux baissés pendant un bon moment afin de mettre en place son décorum.
Et puis le rideau se lève, les lights vous en mettent plein la vue et le « ballet » deathcore commence sur scène mais dans la fosse aussi. Les musiciens prennent leur élan sur des promontoires pour se lancer ensuite sur la grande scène en faisant tournoyer leurs instruments. Alix, en frontman incroyable vient régulièrement au contact avec son public, tel un chef de guerre soutenant ses troupes. Les troupes ce sont les « coreux » qui ravagent le pit avec force moulinets et two-steps, wall of death et circle-pits remuant la salle pendant tout le set des Lyonnais qui « tabassent » à « qui mieux mieux » comme le feraient leurs ainés de WHITE CHAPEL ou encore THE BLACK DAHLIA MURDER.
Le maitre mot est « efficacité » pour nos lyonnais qui ont décidé de vous en mettre plein la vue, et les oreilles. Ce que laissait prévoir leur album de 2013 « Eyes Of the Archetype ». Vers la fin du set In Arkadia invite un autre vocaliste pour « aboyer » sur un titre de hardcore classique, retour aux sources en quelque sorte. Et puis, et puis, le deathcore de IN ARKADIA fait son œuvre laissant en fin de show un public exsangue et trempé de sueur sous les casquettes, que demander encore ! Rien, ce fut bien, que dis-je très bien pour terminer cette soirée d’enfer.

Au final, le Totem a tremblé cet après-midi et ce soir sous les coups de boutoir de huit formations qui avaient décidé de nous surprendre en nous proposant de vivre leurs compositions. Mission réussie à 100%, public en nombre, concerné et motivé, ambiance au rendez-vous, cette soirée métallique en diable a atteint son objectif. A savoir faire découvrir ou redécouvrir des groupes motivés, et bien sûr aider financièrement l’association O.S.D. par l’intermédiaire de l’asso J.A.M.A .I.S. que nous remercions encore bien évidemment.






 


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