CHRONIQUES DE CONCERTS

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SARGEIST
Avec : Nightbringer, Pseudogod, Irkallian Oracle
Date du concert : 22-03-2014  
Lieu : Glazart - Paris [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : https://www.facebook.com/Garmonbozia.Inc  
Interview :  
   
Date de la chronique : 26 mars 2014 - Chroniqueur : Vyzhas - Photographe : Vyzhas  


En ce samedi soir, Garmonbozia nous a concocté une très belle affiche de black metal underground. C’est au Glazart que les mythiques finlandais de Sargeist ont décidé de déverser leur haine, ils seront épaulés dans cette tâche par les américains de Nightbringer, les russes de Pseudogod et les suédois d’Irkallian Oracle.

La soirée démarre avec une heure de retard pour cause de problèmes techniques dû à l’incompétence ahurissante d’un ingénieur du son. En effet, tous les groupes de ce soir auront eu à faire face à un son plus qu’approximatif, à tel point que dans un premier temps Irkallian Oracle a annoncé qu’il ne jouerait pas ce soir.

Après les pourparlers avec l’organisateur, les suédois décident finalement de monter sur les planches. C’est vêtus de soutanes noires et encagoulés que les membres débarquent et nous offrent un black/death mid-tempo lourd et très dissonant. Le groupe met à l’honneur son côté « cérémonie occulte » avec l’accompagnement d’instruments très ritualistes (cloches et tambours notamment). Une expérience sonore et visuelle très particulière qui aura séduit une bonne partie du public, mais qui pour ma part m’aura laissé complètement de marbre, vu la longueur et la redondance des morceaux.

Tout droit venu de Russie, Pseudogod prend le relais et nous délivre cette fois-ci un black/death caverneux nettement plus convenu. Le quartet arrive sur scène maculé de sang. Le chanteur fait preuve de charisme avec ses longs cheveux gras et son timbre guttural réverbéré proprement hallucinant. Pour le reste les autres membres restent très statiques et timides. A la différence du public complètement furieux, voire un peu trop, m’empêchant de profiter pleinement de la prestation poisseuse du combo, la médiocrité du son ne facilitant pas la tâche non plus. A noté également une reprise de « Blood War III » du groupe black français Antaeus.

Changement d’ambiance avec les américains de Nightbringer. Le quintet apparaît en corpse paints et habits monastiques noirs, à l’exception du chanteur portant une soutane rouge. Formé en 1999, le groupe n’est pas un amateur, avec une discographie longue comme le bras, jonchée de trois opus studios et de multiples splits. A l’image d’Irkallian Oracle, Nightbringer nous plonge dans une atmosphère très particulière. Dès l’introduction lugubre au clavier, la formation nous emmène dans son univers très ritualiste, une messe noire d’un black metal aux riffs incisifs et aux mélodies tranchantes mettant le public dans une transe d’une quarantaine de minutes. La musique des américains est globalement très rapide. Des passages mid-tempi viennent aérer leur black acéré et met parfaitement en valeur la dimension mystique et cérémonielle du combo. Nightbringer aura été ce soir le seul groupe a bénéficié d’un son limpide. Une excellente prestation qui sauve, pour le moment, une soirée au bord du naufrage, d’un point de vue sonore.

Après la performance transcendantale de Nightbringer, retour avec les très attendus Sargeist. Retour également à un son exécrable pour la tête d’affiche. Les quatre membres débarquent en corpse paints noir et blanc, enguenillés, clous et ossements. Après la prestation « cérémonielle » de Nightbringer, la foule redevient hystérique et reprend ses pogos enragés et dévastateurs dès le premier titre des finlandais. Malheureusement, la qualité déplorable du son aura eu également raison de Sargeist. En effet l’unique guitare de Shatraug était imperceptible dans le mix en façade. Seule la batterie effrénée et la voix acérée étaient audibles. D’ailleurs si la formation était immobile sur scène, le vocaliste Hoath Torog fût le plus charismatique parmi ses sbires, son attitude « inamicale » lui confère une certaine aura maléfique. Mais Sargeist aura su convaincre une bonne partie de ses fans et du public en général avec les morceaux cultes de sa discographie (« Satanic Black Devotion », « Black Fucking Murder », « Let the devil in », « Empire of Suffering », « Black Treasures of Melancholy »). Leur prochain album, « Feeding the crawling shadows », dans les bacs le 31 mars, est également mis à l’honneur ce soir avec les titres « The Shunned Angel » ou encore le titre éponyme.

Pour conclure, remercions tout de même Garmonbozia pour cette date 666% trve black metal, mais la soirée fut décevante à cause du son approximatif. En espérant que cet ingénieur du son ne recroise plus la route des blackeux présents ce soir, qui à l’entendre de la bouche de certaines personnes dans le public, est devenu en l’espace d’un soir « l’homme à abattre » !






 


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