Affiche de stoner incontournable ce vendredi 28 Mars au Warmaudio de Décines près de Lyon. Au menu, les combos frenchies bien connus LOADING DATA et 7 WEEKS auquel on a rajouté les Lyonnais de DUST BLENDERS pour une soirée rock n’roll en diable. Le public va répondre présent et bien garnir notre salle de concert préférée.
Après s’être bien restauré au bar durant l’ « happy hour » des lieux, il est temps de dégainer le matériel photo lorsque la première formation lâche le gros son lourd et gras du stoner donc.

Ce premier groupe c’est DUST BLENDERS qui a donné son premier concert le 4 mars dernier, le second au Warmaudio ce soir…
Alors, Tonyo, JB, Nico et Oliv’ envoient du bon gros stoner-rock et l’on sent que les musiciens ne sont pas nés de la dernière pluie du désert-rock. Effectivement ils ont déjà participé à d’autres projets dans la région auparavant. Résultat, du bon, bien « riffu », bien « heavy » avec une basse bien ronde qui soutiens l’édifice. Le chant est rugueux mais peut-être un peu limite encore par moments, c’est la seule remarque qui me vient à l’esprit après avoir subit les assauts de leurs compositions qui tiennent la route. Alors, nous leur souhaitons que du bon pour la suite, ils ont ouvert avec brio cette soirée consacrée au gros rock qui tâche, mais pas seulement…

C’est au tour maintenant de 7 WEEKS d’investir la scène du « Warm ». Ceux de Limoges ont choisit depuis l’an 2006 la voie tortueuse du rock dit « stoner » mais en y ajoutant des dérives alternatives, aventureuses et des « flash-back grungy ». Après avoir sorti trois albums, dont le petit dernier « Carnivora » (2013 (en édition vinyle collector depuis peu) et donné plus de 150 concerts en France et en Europe ils se sont forgé une identité qui leur est propre sortant des sentiers battus.
Depuis le Printemps de Bourges qui les a propulsé en avant jusqu’au Hellfest l’an dernier en 2013, le quatuor s’est fait un nom dans le paysage stoner et ce n’est pas le concert de ce soir à Décines qui contredira cet état de fait après une tournée Irlandaise récente au compteur.
Bon, ce soir il faut admettre que le son ne sera pas génial pour les trois formations en lice, nous y reviendrons. Mais 7 Weeks va réussir à tirer son épingle du jeu par son dynamisme (claviériste endiable ndlr) avec un Julien (chant/basse) menant la chorégraphie scènique de main de maitre. « Acid rain », « Carnivora » et « Submarine » lancent les hostilités de façon brutale, et puis les atmosphères mélancoliques feront le reste avec « Let me Drown » et « 600 Miles » (remember THE DOORS), pour mieux remonter au créneau binaire avec le voyage « cow-boy » de « Bones & Flowers ».
En 8 titres ce soir 7 Weeks nous promènera entre QOTSA et KYUSS, entre rock graisseux et atmosphère psychédélique, et après avoir vu le groupe bien souvent en live je ne puis qu’adhérer encore une fois à leur musique, le voyage fut délectable ce soir, sans problème.
(set-list-photo)


Dans la famille stoner frenchie, je voudrais LOADING DATA et mon souhait se réalise maintenant, là tout de suite avec l’arrivée de Patrôn et de ses sbires, un bassiste remplaçant ce soir la charmante Louise Découflé.
LOADING DATA qui navigue entre L.A. aux « states » et la France ne serait qu’un groupe de plus « biberonné » à KYUSS et SOUNDGARDEN si il n’y avait au menu des compositions originales en diable bien retranscrites en live. Nous avons aussi et surtout, la voix particulière de Patrôn, cette voix grave se modulant dans différents registres, « LA » voix stoner par excellence s’accordent à dire les critiques musicaux. Et sur ce point je suis entièrement d’accord. Niveau musique, leur rock dit stoner dérape de temps en temps vers M. BUNGLE et propulse un certain côté « robot-rock » répétitif à la Terry Riley de bon aloi durant le set. Ce set qui démarre en trombe avec « Zootopia » de 2002 implacable rock échevelé et qui ensuite se promène entre leur dernier opus en date « Double Disco Animal Style » très aventureux et osé, et le plus classique « Rodeo Ghettoblaster » aux ambiances lourdes et nonchalantes souvent, mais hypnotiques, puissantes et toujours syncopées.
Seul regret, le son, notamment au niveau du micro-chant, ce son qui devient bien brouillé au fil des morceaux surtout en fin de show. Néanmoins, le temps à passé vite, trop vite à mon goût. Dommage car on aurait bien reprit une louche de ce désert rock épique aux réminiscences nostalgiques mais modernes à la fois, un rock déglingué et dirty aussi, un must vous dis-je !
(set-list – photo)

Soirée bien réussie en somme encore une fois dans ce Warmaudio de Décines, le bien nommé. Merci donc à l’équipe de ce lieu incontournable de l’est lyonnais et merci aux trois formations de ce soir faisant honneur au stoner frenchie de qualité.