CHRONIQUES DE CONCERTS

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BEHEMOTH - Lyon
Avec : BEHEMOTH + KATAKLYSM + ABORTED + Lyfthrasyr
Date du concert : 14-10-2007  
Lieu : Ninkasi Kao - [ 69 ]  
Affluence : 500  
Contact organisateur : http://www.ozirith.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 16 octobre 2007 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : eric/ozirith  


Excellente initiative que d’organiser un concert le Dimanche ! Jour d’ennui traditionnel, certains seront ravis de pouvoir fournir un alibi crédible afin de pouvoir couper court à la ballade du week-end, ou pour s’esquiver du repas de famille juste avant le cake de grand-mère. Par ailleurs, l’affiche a tout ce qu’il y a de plus impressionnant, et le public pour une fois est déjà bien présent à 19h pour remplir plus que raisonnablement la salle à l’orée de la première partie. Bien vu My Reference Events ! et bravo pour cette leçon d’organisation.

Alors c’est parti avec Lyfvzatyr…euh…Lydsdatyr, non Lyfthrasyr pour une très courte séance de black métal. Son très léger, voix et guitares inaudibles, fond sonore de synthé banal, bon bassiste ok, mais les allemands ne révolutionnent pas le genre. Bof bof, beaucoup haussent les épaules, alors « voilà, bien sûr » dit le public en désignant le chemin des coulisses.

« Alors il commence quand ce concert », « c’est qui ceux qui arrivent sur scène ? » « oh, ils sont maquillés, bof, encore du black… » voilà le death métalleux qui râle. Mais si les nouveaux occupants de la scène sont bel et bien maquillés, il s’agit pourtant d’Aborted qui prend place, grimés pour l’occasion en l’honneur de cette dernière date en compagnie de Behemoth. En plus du nouveau look (et la perte des cheveux,RIP, du chanteur) c’est un nouveau line up qui joue pour la première fois en France. Et blam, une grosse note de guitare ouvre le stand de la boucherie. Aborted développe un son énorme, en particulier au niveau d’une batterie kataklysmique, ou devrions nous dire Abortedique ? la violence coule de la scène pour contaminer une foule devenue une émeute…et le chanteur exhorte les spectateurs à en donner plus, organisant circle pits et « braveheart » (c’est tout un vocabulaire). Un petit clin d’œil à nos amis de Benighted pour une touche de légèreté dans le set, et ça continue, car jamais le rouleau compresseur ne prend de pause. Petits rigolos s’abstenir car dans le pogo, ça ne plaisante pas et les gnons (le tout dans la bonne humeur) en remettront quelques uns à leur place. Voilà une prestation brutale à couper le souffle comme en raffole le public local et qui place la barre très haut pour le groupe à suivre, il va falloir assurer.

Oui mais quand on s’appelle Kataklysm, que l’on tourne depuis près de 15 ans et que l’on a une dizaine d’album sous le bras, la scène ne fait plus peur depuis longtemps. Visiblement heureux de jouer en France, les cousins du Quebec taillent donc directement dans le lard. Attention à la fausse petite voix légère et au charmant ptit accent du chanteur alias « Son bras c’est ta cuisse » dans les transitions entre deux titres car quand ça gueule, c’est fort et bien old school avec un growl qui part parfois dans les aigus. Par rapport à Aborted, la densité sonore semble moins élevée, moins pesante aussi. On demeure toutefois dans toute la splendeur de l’agressivité, le sourire en plus lors des « vous êtes près pour un show débile ?», des « tabernacles », ou des « mais vous êtes vraiment fous » made in Quebec. Prenez votre ticket pour slammer, car les volontaires se bousculent au portillon, gare aux gencives, il pleut des godasses. Aborted était la boucherie, Kataklysm est une tuerie, nous restons donc dans le domaine de dézinguer de la bidoche et un tel exercice effectué pendant une heure laisse de sérieuses traces dans les organismes, mais c’est si bon que tout le monde laisse sa fatigue de coté et en redemande.
Kataklysm ne se fait pas prier pour rester un peu plus sur les planches et après une telle prestation, la soirée semble être bien partie pour devenir le concert extrême de l’année.

Et ce n’est pas terminé car les nouveaux arrivant ont aussi leur mot à dire en matière de brutalité. L’ouverture des frontières européennes n’a donc pas que des inconvénients et nous sommes donc ravi de voir Behemoth venir travailler à Lyon ce soir. Visiblement plus en forme que lors de leur dernier passage à Lyon, les polonais livrent de quoi faire taire les dernières mauvaises langues. Plus ensemble, plus agressifs, les musiciens à l’image de leur prédécesseurs du week end ne se privent pas de laisser parler leur technique, impressionnantes en ce qui concerne les parties basses et bien évidement à la batterie.
Inferno délivrera même à mi parcours un solo dont il a le secret, avant de transformer son instrument en porte à accès direct sur les enfers. Tous les membres sont dans un grand jour, Nergal en sourit presque sous son masque. La mise en scène est au rendez vous et malheurs au premiers rang car Behemoth pratique le crachat dominical : salive et feu sur scène, eau, bière et sang sur le public… « Tiens, toi tu as la gueule d’un steak que j’ai croisé sur un étal d’une boucherie chevaline »…non,non, je sors de concert…c’est dire à quel point les performances de tous les groupes furent remarquables.
Et comme le veulent les dernières dates de tournée, impossible d’échapper à quelques petites excentricités, avec cette fois ci sur le titre final un aller retour sur scène d’un musicos en slip...puis au slip remplacé par une simple chaussette ; évidemment car sur une reprise de Turbonegro « I got an erection » il fallait s’y attendre…

Les organisateurs et les spectateurs peuvent alors repartir avec le sourire : voilà ce que l’on appelle une soirée réussie.


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( voir interview avec KATAKLYSM sur lien )


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