CHRONIQUES DE CONCERTS

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GORGOROTH
Avec : Vital Remains, Moonreich
Date du concert : 01-04-2014  
Lieu : Le Divan du Monde - Paris [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.facebook.com/garmonbozia.inc  
Interview :  
   
Date de la chronique : 06 avril 2014 - Chroniqueur : Vyzhas - Photographe : Vyzhas  


Et non ce n’est pas un poisson d’avril ! Le black européen et le death américain ont élu domicile au Divan du Monde pour une soirée extrême. Un grand merci à Garmonbozia qui comble une fois de plus les blackeux et les deathsters parisiens, avec cette date accueillant un des représentants du True Norwegian Black Metal des 90’s, j’ai nommé Gorgoroth. Les brutes légendaires du death metal Vital Remains, venues tout droit de Rhode Island sont venus fêter dignement leur « 25 years of Blasphemy ». Mais avant cela, nos Moonreich nationaux ont la lourde tâche d’ouvrir le concert.

Autant dire que j’attendais les parisiens au tournant. Leur prestation en septembre dernier était très décevante, à cause du bassiste Macabre (ce soir à la deuxième guitare), complètement alcoolisé et dont l’attitude incorrecte et violente envers le public fut déplorable. Forcé de constater que Moonreich s’est relevé de ce mauvais pas et livre une performance plus qu’honorable. Même si la foule se contente de léger headbangs, le quatuor a convaincu un public assez conséquent pour une première partie. Le groupe possède un très bon son, mais là où je mets un petit bémol, c’est au niveau de la présence scénique. Les morceaux sont bons et le groupe carré, mais ce dernier reste assez timide, et tout de même assez statique et ce, malgré les headbangs des membres et le charisme de l’imposant leader Weddir. Globalement, Moonreich s’en est plutôt bien tiré avec son black de qualité, mais le groupe doit gagner en expérience scénique et peut-être dépasser le stade du juste « bon élève » pour déployer toute la noirceur et la brutalité de ces compositions en live. Affaire à suivre de très près !

Changement radical d’ambiance avec Vital Remains ! Le groupe américain, passant très rarement en France, célèbrent ses 25 ans d’activités. Vital Remains a donc énormément changé en plus de deux décennies, à part le guitariste Tony Lazaro qui reste le seul membre d’origine de la formation, le line-up aura vu défiler de nombreux musiciens, dont Dave Suzuki ou encore Glen Benton (Deicide). Le groupe bénéficie d’un son bien gras ce soir, idéal pour leur death metal anti-christ. Les membres démontrent leur joie d’être ici ce soir, occupant parfaitement tout l’espace scénique et haranguant la foule qui ne se fait pas prier pour headbanguer, pogoter et faire un wall of death ! Les fans sont comblés, d’autant plus que la setlist des américains pioche astucieusement dans toute la discographie du groupe. L’ambiance est peut-être trop bon enfant pour le death satanique de Vital Remains, mais le public n’en a cure et se délecte de la brutalité des titres de la formation. Que dire du nouveau hurleur, Brian Werner ? Présent depuis deux ans, le charismatique growler arborant un « magnifique » t-shirt « fuck Allah », a pleinement pris ses marques dans le combo, et n’a rien à envier à son légendaire prédécesseur Glen Benton, que ça soit au niveau du timbre guttural que de la voix plus criarde. C’est la joie qui se lit sur les visages des métalleux échevelés, visiblement heureux de s’être défoulés sur cette excellente prestation de Vital Remains !

Retour vers le black metal et plus particulièrement celui des contrées glaciales et brumeuses de la Norvège pour Gorgoroth. Brumeux c’est ce qui conviendra le mieux à l’aspect visuel du set, les lumières rouges et les fumigènes contribuant à transformer le Divan du Monde en Enfer (ou en contrées volcaniques du Mordor de Tolkien, qui ont inspiré les norvégiens pour le nom du groupe). En effet, la scène est continuellement plongée dans une fumée épaisse, laissant apercevoir chacun des membres par intermittence. Même si le groupe a mis de côté, les têtes de moutons empalées, les barbelés, les personnes crucifiées nues, forcé de constater que les Gorgoroth jouent un peu les rock stars, se faisant désirer pendant la longue introduction de marche funèbre de Chopin, et se murant dans cet effet de brume à répétitions assez ennuyant pour les personnes, comme votre serviteur, qui sont venus shooter la performance des norvégiens. Surtout que c’est le charismatique Hoest de Taake qui occupe la place à priori vacante de chanteur depuis le retour puis le départ de Pest, un des anciens chanteurs de Gorgoroth. Infernus, le guitariste fondateur du groupe est toujours fidèle au poste, sa carrure intimidante de Goliath sied parfaitement à l’atmosphère satanique des scandinaves. Le public est aux anges, la setlist fait la part belle aux anciens titres de la formation (notamment ceux issus du culte « Under The Signs Of Hell »), le son est assez « raw », les guitares incisives, l’ambiance brutale et malsaine : un must pour les fans de (« true ») black metal ! Gorgoroth enchainent sans temps morts tous ses titres d’une brutalité pachydermique. Exit la bonne humeur à l’américaine, Gorgoroth n’est pas là pour conter fleurette, ce pauvre spectateur victime de l’attitude violente de Hoest pourra confirmer mes dires. En effet, le frontman va bien malmener le bougre, lui fracassant ses bracelets cloutés et son micro sur la tête, un « poc poc poc » qui va calmer toute l’assemblée pour le reste du concert. Outre son comportement, Hoest semble être à son aise dans la formation, se démenant comme une furie sur scène. Son charisme et sa voix de créature démoniaque sont en parfaite adéquation avec l’imagerie et la musique infernale de Gorgoroth. Le set se clôture sur un « Unchain my heart » jouissif et tranchant.

« Veni, vidi, vici » cette célèbre expression de l’empereur Jules César convient parfaitement aux scandinaves. Gorgoroth a terrassé tout le monde ce soir ! Fini les décors clichesques de la période Gaahl, juste des musiciens en corpse-paints et clous qui ont délivré toute la puissance de leur Trve Black Metal brutal. Remercions à nouveau le Divan du Monde et Garmonbozia pour cette soirée réussie. Moonreich n’a pas démérité face aux mastodontes de Vital Remains et Gorgoroth. Rendez-vous la semaine prochaine au Nouveau Casino pour accueillir d’autres légendes du black norvégien. Kampfar viendra défendre sa dernière tuerie « Djevelmakt » et c’est à nouveau une date signée Garmonbozia !

Setlist:

Bergtrollets Hevn
Aneuthanasia
Prayer
Katharinas Bortgang
Revelation of Doom
Forces of Satan Storms
The Rite of Infernal Invocation
Ødeleggelse og Undergang / Blood Stains the Circle
Destroyer / Incipit Satan
Krig
Profetens Åpenbaring
Unchain My Heart!!!






 


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