CHRONIQUES DE CONCERTS

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ENSLAVED - Lyon
Avec : ENSLAVED + KEEP OF KALESSIN + The Oath
Date du concert : 17-10-2007  
Lieu : Marché gare - [ 69 ]  
Affluence : 250  
Contact organisateur : http://www.ozirith.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 20 octobre 2007 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : eric / ozirith.com  


Où ça ? quoi ? quand ? hein ? mais que se passe t il à Lyon ? les dates qui se succèdent sont à donner le tournis et il faut tenir un véritable agenda pour s’y retrouver. Il faut dire que les organisateurs locaux n’y vont pas de main morte, en particulier ceux de My Reference Events qui n’ont pas dû dormir depuis un certain temps ! Après un Behemoth d’anthologie il y a trois jours à peine, notre association préférée remet ça, avec en tête d’affiche Enslaved, en toute simplicité.

Mais avant l’instant norvégien, place au groupe jouant à domicile : The Oath. Depuis le temps que cette formation attendait de pouvoir jouer sur une affiche de cette trempe…enfin ! le moment tant attendu est venu. Pourtant, c’est amputés d’un guitariste que les lyonnais devront assurer ce soir. Pressés dans les balances, les musiciens sont visiblement peu à l’aise, très tendus durant leur set, concentrés à l’extrême sur leurs instruments respectifs. Rebuté par un son sur-saturé, le public préfère bouder près de l’abreuvoir, les autres demeurant sceptiques par une prestation écourtée (les délais à tenir sont sans pitié) se concluant un peu à l’arrachée. Une deuxième guitare manquait tout de même, nous espérons donc revoir The Oath au complet sous de meilleurs augures, car le groupe ne manque pas de qualités aux vues de leur dernier album.

Abracadabra, nous voici transportés en Norvège jusqu’à la fin de la soirée. Première escale en terre scandinave auprès de Keep of Kalessin. Après avoir délivré une prestation tonitruante en ouverture de Satyricon l’an dernier, le groupe effectue un retour en terres lyonnaises très remarqué. Toujours explosifs, Keep of Kalessin tente une approche un peu différente ce soir, avec des compositions variées, aux rythmes et inspirations surprenantes (avec des touches plus rock, voir parfois jazz), voilà qui change du traditionnel set de 100% blast black métal. Les norvégiens confirment le talent aperçu dans leurs prestations précédentes, imposant leur style original et personnel. Chaque musicien possède d’ailleurs une personnalité bien tranchée, tous s’y mettant de bon cœur pour faire bouger la foule. Voilà d’ailleurs que les premiers rangs se décoincent, séduits par un show musicalement très intéressant, techniquement très en place. Et si nous sommes en Norvège ? et bien la température y est sacrément élevée.

Les techniciens semblent avoir découvert ce soir la machine à fumigène, et avant chaque groupe, celle-ci tourne à plein régime. Au cœur du nuage se profile les ombres d’Enslaved, vivement acclamé par un public alors bien en nombre, certains n’étant arrivés que pour voir les « good vikings ». Petit soucis : il n’est pas facile d’accéder à la musique d’Enslaved, et l’impression ressenti par certain sur cd se confirme en live. Musicalement riche mais très personnel, il faut alors un peu de temps à entrer dans l’univers qu’ouvrent les nordistes. Pas de juste milieu : ou on adore, ou on déteste, chacun choisira son camp, la majorité des spectateurs semble toutefois plutôt adhérer au concept. Car s’il est possible d’être touché par les compositions prenantes, parfois insidieuses, personne ne pourra pourtant dire en sortant du set «ce soir j’ai pris ma baffe », Enslaved ne dégageant franchement ni de charisme ni de volume sonore particulièrement impressionnant. Mais peut être que tout simplement la musique d’Enslaved n’est pas faite pour s’adresser aux foules ? Quoiqu’il en soit, les titres tirés d’Isa ou de Ruun se succèdent avec une piste tirée de Frost, histoire de ne pas décevoir les fans.
Ce sont d’ailleurs les titres les plus rapides qui maintiennent l’ambiance, les norvégiens gratifiant même le public lyonnais d’un rappel surprise avec une compo d’Hordanes Land. Alors Enslaved c’était mieux avant ? pas forcément mais une chose est claire : les titres les plus anciens sont ceux qui se détachent le mieux. Les fans sont conquis mais ceux arrivés sceptiques repartiront sur la même impression, avec tout de même une idée nouvelle en tête : s’intéresser de plus près à la discographie de Keep of Kalessin ! Les membres du groupe signent d’ailleurs des autographes dans le couloir depuis déjà un bon moment. Revenez quand vous voulez messieurs, nous vous attendons.


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