CHRONIQUES DE CONCERTS

pavillon 666 webzine metal rock TOUTES LES CHRONIQUES pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUÉ pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUEUR


BLISS OF FLESH
Avec : Azziard, Domination, Origin'Hell, Ishtar
Date du concert : 11-05-2014  
Lieu : Le Klub - Paris [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.leklub-paris.com/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 18 mai 2014 - Chroniqueur : Vyzhas - Photographe : Vyzhas  


Pas le temps de se remettre de la « semi-déception » de Taake au Divan du Monde, qu’il faut dégainer de nouveau l’appareil photo, direction le Klub pour une affiche 100% metal extrême de nos beaux terroirs français. Les calaisiens de Bliss Of Flesh et les parisiens d’Azziard ont choisi la petite salle du quartier des Halles pour coller une énorme baffe de black/death et de black guerrier au (très peu) de personnes présentes ce soir… Ils seront accompagnés pour l’occasion des franciliens d’Ishtar, des bretons d’Origin’Hell et de Domination.

Ne pouvant arriver plus tôt, je manque le début du set d’Ishtar. Les parisiens existent depuis 4 ans et ont sorti en juillet dernier leur EP « From the Gates » plutôt convaincant. Leur musique est un savant mélange d’un black tranchant et rapide avec un penchant Death pour la lourdeur des riffs. Les bougres se démènent plutôt bien sur scène avec un son plus que correct (peut-être un petit bémol au niveau des guitares un trop criardes dans le mix). Les musiciens sont assez statiques, seul le hurleur L tire son épingle du jeu avec un charisme plus prononcé que celui de ses compères. Ishtar aura livré une bonne prestation ce soir. Une mise en bouche bien sympathique avant de poursuivre les hostilités.

Setlist :

From the Gates
Asperatus
Beneath the Stench of Desolation

On enchaîne avec Origin’Hell. Et quelle découverte ! Formé en 2001, les rennais ont déjà trois albums à leur actif. Origin’Hell est venu démontrer de quel bois il se chauffe avec un thrash/death diablement efficace. Les musiciens sont incroyablement bons, un batteur véloce à la frappe puissante, des riffs incisifs et catchy et des échanges de soli endiablés entre les deux guitaristes. A tout cela, s’ajoutent les growls et vocaux surpuissants des trois vocalistes. Sur une scène, dans une salle plus grande et avec plus de personnes, les bretons auraient pu faire remuer furieusement les foules et délivrer une performance qui n’aurait pas eu à rougir face aux grands du thrash/death. A noter cette reprise sur-vitaminée de « Wolves » de Marduk. Une formation à revoir très prochainement dans de meilleures conditions !

Setlist :

Overfull
Eternal Resumption
Misanthropia
Ready To Fight
Funeral Fetishism
Thirst For Blasphemy
Wolves (Marduk Cover)
Blasphemous Legion
Dust Of Civilization
The Path Of The Lord

Troisième groupe de la soirée place à Domination. Existants depuis 2012, les lorientais pratiquent un black mid-tempo assez atmosphérique. La prestation de Domination était loin d’être mauvaise, mais ne m’a pas vraiment convaincue, la faute à des musiciens trop « endormis », seul le chanteur essayait tant bien que mal d’imposer une ambiance, avec une gestuelle un peu maladroite, comme si ce dernier tentait d’imiter des vocalistes du même acabit qu’un Vestal (Merrimack, Lugnasad, Anus Mundi), mais en vain. Malgré un black de bonne facture aux accents dépressifs, Domination ne m’a pas transporté, restant trop dans le conventionnel. Un gain de maturité artistique et de personnalité et je suis sûr que ce groupe peut nous proposer quelque chose de plus intéressant la prochaine fois.

Setlist :

Mary (Should Have Had An Abortion)
Euthanasie
Born To Be A Slave
Hate
Give Up
The White Way To The End

On passe enfin aux choses sérieuses puisque la première tête d’affiche débarque sur scène : Azziard ! Leur premier album « 1916 » ne m’avait pas du tout marqué, tout comme leur prestation au Paris Poppins en compagnie de Lugnasad, sûrement à cause du son approximatif et de l’exiguïté de la salle. Leur dernier album « Vésanie » a reçu un excellent accueil auprès des critiques. Et c’est largement mérité car ce disque est une tuerie de black brutal rappelant l’horreur indescriptible des tranchées de 1914-1918. Azziard met à l’honneur leur dernier méfait en jouant pas moins de six morceaux de « Vésanie », et 2 titres de « 1916 ». C’est tout en uniformes et en corpse-paints que les parisiens investissent la scène et transforment un Klub quasiment rempli en véritable champ de bataille, jonché de pogos et de headbangs féroces ! Le charismatique vocaliste ASA et ses sbires assènent une raclée monumentale à coups de riffs mitraillettes ultra incisifs et de blasts infernaux. La brutalité et l’aspect guerrier de la prestation montrent l’attachement d’Azziard à l'agressivité des shows de Dark Funeral et Marduk. D’ailleurs après 45 minutes de déferlement d’obus sonores, les blackeux « Poilus » parisiens achèvent l’assistance avec une reprise dantesque d’ « Unsilent Storms in the North Abyss » d’Immortal. On peut reprocher à Azziard d’avoir eu un son parfois brouillon sur les passages rapides, mais avec une performance aussi apocalyptique (dans le bon sens du terme), ce petit désagrément n’est au final qu’un détail de l’Histoire ! Campagne victorieuse pour Azziard ce soir au Klub, il ne reste plus qu’à remporter la guerre au Hellfest ! Pas de quartiers !

Setlist :

Allégorie
Disjonction
Rébellion
De Lumière, d’Obscurité
Sur La Toile
Ekphrasis
Défiguré
Dans Ma Chair
Unsilent Storms in the North Abyss (Immortal cover)

Il est maintenant temps de conclure cette soirée en beauté avec Bliss Of Flesh. Les calaisiens ont frappé fort en cette fin d’année 2013 avec leur deuxième opus « Beati Pauperes Spiritu », un condensé de black/death survolté made in Drudenhaus Studios, un must pour les amateurs de Behemoth, Belphegor ou encore Arkhon Infaustus ! C’est devant une salle très peu remplie que Bliss Of Flesh défend les couleurs de son dernier méfait. « Les absents ont toujours torts » ce n’est pas moi qui le dis, mais pour le coup les personnes ayant désertés le Klub après Azziard, ne savent pas ce qu’elles ont raté. Après un premier morceau un peu long et trop lent pour un début de set, Bliss Of Flesh sort l’artillerie lourde, et rase tout sur son passage à grands coups de riffs lourds et efficaces dignes de la scène polonaise, de mélodies dissonantes et de soli virtuoses. L’impressionnant growler Necurat est très en voix et très communicatif, son timbre ultra guttural et ses parties plus criardes black transpercent ce mur de guitares acérées et de blasts surpuissants. Les nordistes nous servent les meilleurs morceaux de ce « Beati Pauperes Spiritu » (« AMEN », « Black Procession », « Disciples », etc.) avec une interprétation sans faille et très propre (les soli et les mélodies rampantes de « Black Procession » sont exécutées avec une précision chirurgicale et sans aucun accroc). Après ce set magistral, Bliss Of Flesh n’en a pas encore fini avec nous et revient nous infliger le coup de grâce avec un « Emaciated Deity » catchy et malsain à souhait ! Avec Inquisition fin juin dernier, sans aucun doute un de mes meilleurs concerts au Klub !

Un grand merci à tous les groupes présents ce soir, qui ont prouvé que la scène extrême française se porte à merveille et que nos contrées disposent encore de véritables formations de grand talent. Au vu du peu de monde présent ce soir, on se dit qu’avec plus de soutien de la part de ses métalleux compatriotes, notre patrimoine musical extrême serait encore plus reconnu et visible aux yeux de la scène internationale…

Setlist :

Die
Amen
Apocaliptik Fields
Black Procession
On The Paths To Expiation
Possessed
Disciples
Pariah
Rappel : Emaciated Deity.






 


Aller en haut