CHRONIQUES DE CONCERTS

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MAYHEM
Avec : mayhem merrimack
Date du concert : 22-05-2014  
Lieu : Divan du Monde - Paris [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://dreamfactorymusicinc.com/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 30 mai 2014 - Chroniqueur : Vyzhas - Photographe : Vyzhas  


Dreamfactory nous aura gâtés en black norvégien en ce mois de Mai. Après Taake, retour au Divan du Monde pour la plus grande légende du True Norwegian Black Metal, les fous-furieux de Mayhem ! A l’occasion de la tournée célébrant les « thirty years of pure chaos » qu’inflige le groupe depuis 1984, Mayhem a également choisi d’envahir la Capitale pour défendre son prochain méfait « Esoteric Warfare », dont la sortie est prévue pour le 2 juin.

Avant de faire place aux norvégiens, ces derniers se sont entourés d’une première partie de choix avec nos compatriotes Merrimack. Le Divan du Monde est déjà plein à craquer lorsque les parisiens débarquent sur scène. C’est assez peu conventionnel, mais j’avoue que je suis ici présent ce soir surtout pour eux. Après les avoir raté à deux reprises, je me devais de rectifier le tir ! Merrimack livrera une excellente prestation qui n’aura pas à rougir face à celle de ses successeurs de la soirée. Malgré un son un peu brouillon et une basse trop présente, le show des parisiens demeure ultra carré. Le groupe livre son black metal alternant magistralement les riffs tranchants d’une brutalité sans limite avec des passages mid-tempi malsains jonchés d’arpèges stridents. La setlist pioche habilement dans toute la discographie du groupe faisant surtout la part belle aux titres du très intense « The Acausal Mass », dernier disque en date de la formation (avec « Arousing Wombs in Nine Angles Pleroma », «Beati Estis Cum Maledixerint Vobis », «Gospel Of The Void »). Depuis son arrivée dans le groupe en 2010 suite au départ de l'imposant hurleur Terrorizt, le frontman Vestal (Anus Mundi, Lugnasad) a parfaitement réussi à prendre ses marques, et a su imposer sa patte artistique au sein du groupe avec un chant black haineux et puissant. Mutilé, les cheveux et le visage crasseux, le vocaliste est très en voix et assure le show de par sa présence écorchée vive et torturée, les autres musiciens restant globalement dans un statisme assez « inquiétant » contribuant à l’ambiance oppressante de leur prestation. Même si, en tant que fan des français, j’ai regretté l’absence des « hits » du groupe, à l’image de « Melancholia Balneam Diaboli », « Omniabsence » ou encore « In The Halls Of White Death », Merrimack a livré une prestation correcte et séduit le public : les headbangs et les premiers pogos de cette soirée en sont la preuve.

Setlist :
1. When The Stars Align
2. Seraphic Conspiracy
3. Redeem Restless Souls
4. Arousing Wombs in Nine Angles Pleroma
5. Horns Defeat Thorns
6. Beati Estis Cum Maledixerint Vobis
7. Ashes Of Purification
8. Gospel Of The Void


A peine le temps de se remettre de Merrimack, qu’il faut déjà se préparer à l’Apocalypse norvégien de Mayhem. Déjà trente ans que le groupe vomit sa haine à la face du monde, et après sept ans Mayhem donne enfin un successeur à « Ordo Ad Chao » avec « Esoteric Warfare ». Après une performance hautement théâtrale et ensorcelante au Metaldays, il me tardait de revoir les scandinaves. C’est sous une salve d’applaudissements que les norvégiens font leurs apparitions sur l’intro tribale « Silvester Anfang », présente sur la célèbre démo de 1987 « Deathcrush ». C’est ensuite l’explosion de rage et de furie avec un trio cultissime « Pagan Fears »/ « Deathcrush »/ « Buried By Time And Dust », la foule se déchaîne avec une violence inouïe. Le groupe est carré avec un son lourd et limpide, Hellhammer martèle férocement ses fûts comme un forcené avec une dextérité et une précision chirurgicale. Le visage grimé de symboles ésotériques, Attila est toujours aussi charismatique, manipulant théâtralement os, crânes et corde de pendu. Son style vocal est reconnaissable entre mille : entre chant black très criard, gargouillis de goule et litanies aux vibrations rauques, il n’y a pas de doutes, le hongrois surpasse de la tête et des épaules son prédécesseur poussif Maniac. Mais mis à part le frontman assurant le spectacle avec brio et un Hellhammer tentaculaire, le groupe fait preuve d’un statisme presque insultant, et semble s’ennuyer ferme (restons polis). Les deux guitaristes sont totalement inexistants scéniquement. Necrobutcher déambule tel un pantin désarticulé, son visage narquois complètement marqué par l’alcool, le bassiste en devient ridicule. Le problème vient aussi du fait que la setlist sous représente le chef d’œuvre de la formation « De Mysteriis Dom Sathas » (seulement quatre titres de cet album seront joués ce soir sur un total de seize morceaux). Il y avait franchement moyen d’inclure plus de titres de cet album mythique plutôt que de jouer des titres assez médiocres des opus de la période Maniac. Après le dantesque « Freezing Moon », Mayhem conclut son show sur le duo ravageur « Carnage »/ «Pure Fucking Armageddon ». Malgré l’enthousiasme et le déchaînement de violence du public, j’ai eu l’impression d’assister à une performance bâclée, le groupe était certes carré et les morceaux interprétés avec un son d’une lourdeur jouissive, mais il n’y avait pas l’aura immense de The True Mayhem que j’ai pu ressentir lors de leur set au Metaldays. Les norvégiens me semblaient ce soir en pilotage automatique total.

Setlist :
1. Silvester Anfang
2. Pagan Fears
3. Deathcrush
4. Buried by Time and Dust
5. To Daimonion
6. Symbols of Bloodswords
7. My Death
8. A Time to Die
9. Psywar
10. Illuminate Eliminate
11. Whore
12. De Mysteriis Dom Sathanas
13. Chainsaw Gutsfuck
14. Freezing Moon
15. Carnage
16. Pure Fucking Armageddon







 


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