CHRONIQUES DE CONCERTS

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SOLIDAIR'METAL FEST
Avec : Melechesh, belenos, god damn, sangdragon, skox, hellixxir, shaytan, sustaincore, scritikall
Date du concert : 18-10-2014  
Lieu : Le Totem - Rilleux-La-Pape [ 69 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.association-jamais.fr/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 20 octobre 2014 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger http://black-roger.tumblr.com  


Annoncé depuis des mois et des mois, le Solidair’Metal Fest organisé par l’association J.A.M.A.I.S en faveur de OSD asso à but humanitaire n’a pas rencontré le succès attendu avec une affluence réduite de moitié de celle escomptée afin d’avoir un bilan positif pour les associations concernées.
Et pourtant, l’affiche proposée avait de quoi attirer un public métal de tous horizons, de par la variété des neuf groupes proposés avec une tête d’affiche valant le déplacement car peu souvent présente sur les scènes de France et de Navarre, je veux parler des black-métalleux orientaux MELECHESH.

Une fois écrite cette introduction un peu critique, passons aux prestations des formations débutantes ou confirmées qui vont brûler les planches du Totem de Rilleux dès 14 heures.
Bien sûr dehors il fait beau et chaud pour une mi-octobre mais rentrons dans la salle pour apprécier (ou pas) en ce début d’après midi les jeunes Stéphanois de SCRITIKALL.
Evidemment, il ne fallait pas s’attendre à des miracles avec ce temps estival à l’extérieur donc. Alors une assistance peu nombreuse va soutenir (je pense) et découvrir ces jeunes métalleux qui se présentent sur la grande scène du Totem. Mais les quelques poignées de gens curieux et motivés ont découvert en fait 4 musiciens remplit d’énergie, bien motivés, qui n’on pas fait semblant en nous proposant « leur » métal et « leurs » compositions qui valaient le détour.
Set carré dans un registre que je qualifierais de power-métal ou « groove métal » comme ils le définissent eux-mêmes. Ca joue bien donc, la cohésion semble bonne dans le quatuor et le chanteur/guitariste se débrouille bien au niveau des vocaux, même dans les partie en voix claires, ce qui n’est pas facile reconnaissons-le.
Durant leur set, j’ai pensé bien sûr aux influences frappantes de GOJIRA, mais aussi dans une moindre mesure à celles de MACHINE HEAD parfois dans les vocaux. Bref, reste à SCRITIKALL à trouver « sa » voie progressivement et je ne me fais pas de souci pour eux car ils en ont les moyens tout simplement. Bonne découverte en ce qui me concerne.


Peu ou pas plus de monde ensuite devant la scène pour SUSTAINCORE, combo originaire de Vienne. Ils se sont déjà bien fait connaître, en Rhône-Alpes ces dernières années notamment par le biais de tremplins et de ce fait ont eu l’opportunité de jouer au Motocultor en 2013.
Leu métal mélange plusieurs styles pour un résultat hybride se voulant original. Mais pour l’instant, l’accroche n’est pas vraiment au rendez-vous. Certes ça joue bien, certes les compositions sont variées, mais il manque un petit quelque-chose dans leur prestation énergiques au demeurant. Est-ce la voix du frontman particulière, est-ce le fait de passer brutalement du « coq à l’âne », du thrash au « core » en passant par le rock dit stoner ? Je ne sais pas mais mon opinion reste mitigée après cette seconde fois où j’ai l’occasion de les voir en live. Groupe à suivre tout de même pour voir une évolution plus marquée car ils ont des idées mais le rendu n’est pas toujours au rendez-vous, dommage.


Troisième formation en lice, voici venus direct d’Annecy, Hte-Savoie, les guerriers de SHAYTAN qui naviguent sur les eaux sulfureuses du thrash/death avec des dérapages un peu black par moments.
Mais leur set ne s’est pas passé comme prévu, la faute notamment à des ennuis techniques, de retours surtout, ces retours qui feront des « caprices » pour beaucoup de groupes ce soir même pour la formation en tête d’affiche. Et puis il faut reconnaitre que la formation Savoyarde n’était pas au mieux de sa forme il me semble. Et pourtant je n’ai jamais été déçu auparavant par leurs prestations qui commencent à les faire connaitre de plus en plus. Pas d’affolement donc, mais Jé’, Hachman, Olive et Gaylord vont se rattraper dans leurs prochains shows, c’est certain. Cependant, cet après-midi, ils ont pu quand même se faire découvrir par le public Lyonnais de par la qualité de leurs titres et la volonté d’en découdre dans une veine brutal-métal bien saignant, comme on l’aime en fait !

Set-list en photo

C’est ensuite les grenoblois d’HELLIXXIR qui vont investir les lieux devant un public toujours plus ou moins absent et c’est dommage. Oui bien dommage car le quintette Dauphinois vaut le déplacement comme on dit communément. Le thrash des débuts est devenu petit à petit plus death, plus brutal aussi. Mais les solis aventureux de Matthieu à la guitare font toujours mouche, un peu de douceur dans un monde de brutes pourrait-on dire. Anciens morceaux et nouveaux titres sont bien reconnaissables d’ailleurs comme deux époques de ce groupe qui a marqué et qui continue de marquer la scène métal à Grenoble. L’arrivée d’un nouveau chanteur il y a peu semble avoir apporté du sang neuf à cette formation que l’on aimerait voir plus souvent sur les planches, remarque personnelle. Thrash/death de qualité donc qui ne peut vous laisser insensibles, on aime tout simplement.

Set-list en photo

Il faudra attendre la prestation de la 5ème formation, SKOX vers 17heures 30 pour que la soirée démarre enfin niveau participants. La salle s’est enfin remplie convenablement, le public est prêt à en découdre et il ne va pas être déçu du voyage.
SKOX, formation méritante de la région de Lyon que l’on voit trop peu souvent, va donner un coup de pied dans la « fourmillère » du thrash, old-school peut-être, mais d’une efficacité redoutable en live, « couillu » comme dirait le frontman d’un groupe que nous verrons plus tard…
Les nouvelles compositions à paraitre sur leur prochain album et les anciens titres « coup de poing » nous pètent à la figure. Les guitaristes délivrent des riffs de tueurs, la basse est énorme, le batteur « bûcheronne » ses futs et le chanteur/frontman crache ses vocaux dignes des grand frontmen de la Bay Area aux States.
Alors, inutile de résister, ça rue dans les brancards de la fosse devant la scène. Chaleur et sueur sont enfin au rendez-vous et on en aurait bien reprit une louche mais timing oblige ce fut court mais intense tout simplement, quelle claque !

Set-list en photo.

Passons maintenant à autre chose avec sur scène la seconde prestation live de SANGDRAGON. La première avait retenu toute notre attention ,à Mâcon (71) lors du festival De Chair Et D’acier au début du mois de Mai à la Cave à musique. Et le show de ce soir sera pour nous la confirmation des possibilités de cette entité occulte et maléfique en live après la « communions du printemps dernier.
DAEMONIUM, AKHENATON, SANGDRAGON, une trilogie mystique se révèle donc à nous encore une fois dans une veine black/death symphonique aux allures médièvales.
Beaucoup de monde sur les planches avec chanteur inspiré, bassiste, guitariste, clavièriste, batteur et choristes pour un rendu…démoniaque. En effet les géniteurs de ce projet ne sont pas nés de la dernière pluie sombre et malsaine car musiciens confirmés dans d’autres formations. Alors le public part en voyage avec eux, avec ces personnages ensanglantés, évitant l’épée tournoyante du maitre de cérémonie. Une certaine puissance de feu est au rendez-vous, la magie noire opère au travers de compositions riches en intensité que vous retrouverez bientôt sur un nouvel album à venir…sous peu.
Ceux qui connaissaient cette horde malèfique ont encore une fois apprécié, quant aux autres, ils ont tout simplement été « subjugés », vivement un prochain concert encore plus long et plus riches d’aventures !

Set- list en photo

Retour au rock maintenant, au stoner si vous voulez avec les, maintenant, bien connus musiciens de GOD DAMN et leur frontman agité et percutant, Renat’.
Déjà dix ans au compteur pour ces renards du désert rock qui nous donnent encore une fois une bonne leçon « couillue » de rock n’roll burné flirtant sans vergogne avec le métal mais aussi parfois avec le blues. Toujours la même équipe de potes avec donc Renato à la voie passée au « destop », Charlie et sa basse aux envois « 70’s », Gayrem et Pitch aux six cordes « riffues » et Bij aux fûts (de bière ?). On ne change pas une équipe qui gagne me disait l’autre jour mon pote le rocker fou et cela se vérifie encore une fois ce soir où le groupe est déchainé sur les planches comme au premier jour en 2004… Alors merci le « Damn » pour cette prestation d’enfer encore une fois, ne changez rien on vous aime comme ça !

Set-list en photo

Ce sont maintenant les blackeux Bretons de BELENOS qui vont remplacer les grindeux Suisses MUMAKIL prévus initialement sur ce festival.
Pas du tout le même style donc, mais savourons donc le black celtique engendré par Loïc Cellier depuis presque 20 ans déjà, comme le temps passe ! Ici BELENOS nous emmène dans sa «Terre de Brume » et l’ « Enfer froid ». Ici les mélopées invitant à la Bretagne mystique, sont des moments calmes suivis de moments rageurs comme la marée remontant au galop et venant s’écraser contre les falaises de granit rose dans un bruit d’enfer.
Ici pas de textes dans la langue de Shakespeare, mais des paroles dans la langue de Molière ou plutôt de Victor Hugo ,et puis bien sûr comme dans leur dernier opus « Yen Sonn Gardis » de 2010, des paroles en Breton. Les textes sont durs, glacés parfois, frileusement humides aussi et toujours épiques. Leur musique est toujours reconnaissable dès les premiers titres. Un Bélénos qui ne déçoit jamais, un Bélénos à l’identité forte dans le paysage black-métal de chez nous, un Bélénos qui ce soir nous a encore une fois fait partager son univers froid et unique, merci.

Set-list en photo


La prestation de MELECHESH sera quelque peu malmenée au départ, incertaine dirons certains. En effet le groupe « mésopotamian black-metal » ou black-metal oriental formé au départ à Jerusalem a eu une mauvaise surprise dans la semaine précédant le concert. Leur batteur à quitté la formation brusquement aux dires de certains. Alors les jours précédent ce show, c’est le batteur Lyonnais Kevin paradis qui a répèté avec le groupe à Mâcon afin d’assurer le set de ce soir. Ce set qui sera donc réduit à 50 minutes au lieu des 1heure 15 prévus initialement.
Et après une longue et fastidieuse installation d’un immense « back drop » et les réglages des retours toujours incertains, Ashmedi et ses sbires ont pu enfin lancer leur machine de brutal métal noir aux accents orientaux donc. D’ailleurs le batteur sera tout à fait dans le ton pour ce style de métal, la batterie étant bien mise en avant il me semble.
Alors, le black/thrash venu d’orient va faire un malheur ce soir dans un Totem en chaleur où enfin l’ambiance métallique sera palpable. Le guitariste/frontman a le don de nous faire partager ses compositions et d’animer la formation même pendant quelques incidents techniques qui vont interrompre la prestation en plusieurs fois.
Mais on oublie et on savoure cette voix black parfois death, parfois bien criarde, ces riffs lourds aux dérapages arabisants. Au menu des compositions au punch indéniable, des mid-tempo malsains et envoûtants, des titres mémorables comme le fameux « Rebirth Of The Nemesis où Will Hien de Sangdragon rejoindra le groupe sur scène pour y poser des vocaux.
Bref, un Melechesh que beaucoup découvraient pour la première fois et qui a emballé et enveloppé d’un drap noir particulier l’assistance du Totem. A revoir donc pour un set plus long et complet comme j’avais eu l’occasion d’assister il y a quelques années déjà !

Set-list en photo.

Un bilan se compose d’éléments actifs et d’éléments passifs. Alors ce soir en guise de conclusion, mettons au passif de la soirée le manque cruel de participants, ceux qui ne sont venus que pour leur groupe préféré (comme souvent d’ailleurs » négligeant les autres, les ennuis techniques un peu trop nombreux, la prestation écourtée de la tête d’affiche.
A l’actif, la découverte de certaines formations en devenir, l’ambiance « bon enfant » de la soirée, les rencontres générées dans la « famille » métal et le gros travail de l’équipe organisatrice avec tous les bénévoles qui ont assuré de leur mieux ce SOLIDAIR’ METAL FEST. Alors un seul mot pour terminer, « merci ». Merci à Florian pour avoir organisé ce fest, merci aux groupes qui se sont donnés à fond et merci au public présent.






 


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