CHRONIQUES DE CONCERTS

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SOLSTAFIR
Avec : Solstafir, radium valley, nordic giants
Date du concert : 30-01-2015  
Lieu : Le CCO-Villeurbanne - Lyon [ 69 ]  
Affluence : 430  
Contact organisateur : https://www.facebook.com/pages/Dream-Factory-Music-Inc/382400125108814  
Interview :  
   
Date de la chronique : - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger http://black-roger.tumblr.com  


Après avoir été sold-out à Paris et à Nantes, le concert de SOLSTAFIR au CCO de Lyon-Villeurbanne de ce Vendredi 30 janvier va afficher plus de 400 entrées.
Les Islandais attirent donc et Dream Factory music Inc, organisateur de l’événement ne se sont pas trompé en nous offrant cette affiche à Lyon avec en première partie les Britishes ( ?) de NORDIC GIANTS et les Limougeauds de RADIUM VALLEY.
Beaucoup de monde déjà à l’ouverture des portes à 19 heures, le public se colle déjà à la scène ça promet donc. Un public bigarré composé de métalleux extrêmes, de métalleux tout-court, de gothiques et autres rockers déjantés.

Contrairement à l’ordre de passage indiqué sur l’affiche, c’est le duo NORDIC GIANTS qui ouvre les débats à 19 heures 30 dans une atmosphère « emplumée ». En effet les deux protagonistes de ce projet « cinématographique » sonr revétus des tenues forestières, elfes d’un soir inspirés par Tolkien. L’un aux claviers et trompette (Loki), l’autre à la batterie et à la guitare frottée (Roka Skuld).
Au milieu de la scène trône un petit écran devant et un plus grand dérrière le duo. Alors, ce n’est pas le Cinematic Orchestra, Sugur Ros, Massive Attack et autre Godspeed, mais bien NORDIC GIANTS « chose » originale au gout particulier venu d’ailleurs.
Il faut reconnaitre que les images diffusée sur écran interpellent en premier lieu, vision soutenue par une musique technoïde infiltrée par des vois tantôt angéliques, tantôt démoniaques. Mélodies envoûtantes donc, rythmiques profondes, nous sommes les auditeurs/spectateurs ce soir d’une prestation hors-normes, magique et intemporelle, quel voyage !
Premier opus à paraitre en mars prochain pour ce projet, nous trépignons d’impatience. En tous cas ce soir ce fut géant tout simplement !


Pour la suite, intro cinéma encore sur le thème de l’accident nucléaire de Tchernobyl en 1986. Et arrivée sur scène des membres masqués de RADIUM VALLEY. Inactifs aujourd’hui, radioactifs demain, voilà le message toujours d’actualité apporté par ce combo de la Creuse sur une base métal électro-goth-darkwave.
Leur album « Tales Frome The Apocalypse » enregistré à Chicago, svp et paru en décembre dernier avait étonné un peu la critique, dans le bon sens du terme rassurez-vous. Ce soir donc, là devant nous au travers de la fumée épaisse et généreuse avec des lumières blafardes, nous apprécions des musiciens ayant foi en leur prestation.
Certes on pourrait penser à du Paradise Lost (pas trop en fait) et du Marylin Manson. Soit mais une curieuse atmosphère malsaine sortie de la poussière des ans nous prend à la gorge et nous mais mal à l’aise, c’est le but du jeu semble-t-il. Les morceaux sont variès ne reflétant aucune linéarité dans le show. Ce show qui révèle des guitares pèchues soutenant les propos sombres et apocalyptiques du frontman qui s’accroche à son pied de micro barbelé.
Dark-électro puissant donc avec un côté métal indus ricain de bon aloi, ce combo devrait tracer un chemin gothique musclé dans le paysage frenchie du style. Le set de ce soir fut efficace pour un groupe qui débute seulement, affaire à suivre.

Gros morceau de la soirée, les Islandais de SOLSTAFIR ne sont plus à présenter. Leurs débuts donnant dans le viking-métal ont été « éclipsés » par une orientation plus rock ambiant qui plait à tout métalleux qui se respecte, alors faisons fi de nos chapelles distinctives et apprécions à sa juste valeur la prestation de ces gens venus du Nord.
Leur musique est un peu à l’image de leur pays, la glace, le froid, et soudain l’éruption volcanique, la chaleur venue des sources d’eau chaude dans un paysage relativement « nu ».
A noter ce soir la présence dérrière les fûts de Karl Petur Smith, ce qui ne changera rien à la qualité de la prestation. Une prestation variée, prenante, presque ésotérique à certains moments. La qualité d’interprétation des musiciens n’est pas discutable, les guitares possèdent un son particulier, clair souvent comme de l’eau de roche, puis tranchant soudain pour soutenir le chant souvent fragile et souvent triste d’Adalbjörn.
Alors, le métal barré de Solstafir est devenu peut-être plus froid en prenant le chemin introspectif du post-rock, peut-être…
« Lagnaetti », « Otta » (avec la présence incongrue d’un banjo) et « Rismal », titres extraits de leur dernier album « Otta », succèdent au fameux « Köld » de 2009, psychédélique et glacial. Ensuite les titres s’enfilent comme des perles dans notre inconscient, comme des anciennes mélopées black venues du froid.
Inclassable SOLSTAFIR donc qui a d’une certaine façon réinventé la musique venue des terres gelées et embrumées, musique qui nous ravit nous emportant sur un drakkar particulièrement mélancolique sans se détacher d’une furiosité sous jacente de métal original.
Le rappel fut obligé pour un public largement concerné et envoûté par une prestation sans faille des Islandais, bravo !

Set-list : Intro (Nattfan), Köld, Lagnaetti, Rismal, Otta, Pin Oro, Dagmal, Svartir Sandar, Djaknin, Fjara, Goddess of the Ages.

Concert attendu donc par un nombreux public qui n’a pas été déçu loin s’en faut. Merci encore à Dream Factory Inc. Pour cette date lyonnaise dans la chaleur du CCO et merci aux trois groupes pour cette nuit pas comme les autres.






 


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