CHRONIQUES DE CONCERTS

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INQUISITION
Avec : Archgoat, Ondskapt, Blackdeath
Date du concert : 28-01-2015  
Lieu : Le Divan du Monde - Paris [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : https://fr-fr.facebook.com/Garmonbozia.Inc  
Interview :  
   
Date de la chronique : - Chroniqueur : Vyzhas - Photographe : Vyzhas  


Mercredi soir pluvieux, black metalleux heureux : les colombiens d’Inquisition sont de retour dans la capitale. Un an après une prestation remarquable au Klub en juillet dernier, le duo s’offre cette fois-ci le Divan du Monde pour une soirée 100% black metal, en compagnie des russes de Blackdeath, des suédois d’Ondskapt, et d’Archgoat venu tout droit de Finlande.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le show de ce soir attire du monde, et c’est dans une salle quasiment comble que Blackdeath investit la scène. Malheureusement, les russes ne font pas forte impression ce soir. Outre l’accoutrement à la fois clichesque et ridicule du vocaliste/bassiste, le quartet délivre un black « chaotique », d’une banalité déplorable et d’une pauvreté musicale ahurissante. Pour ne rien arranger, le groupe subit un son brouillon, à la limite du supportable. L’assistance est restée de marbre pendant ces quarante longues et pénibles minutes d’un show statique frôlant l’amateurisme. Un comble pour un groupe actif depuis 17 ans.

Changement rapide de plateau, pour Ondskapt. Déjà de passage au Divan en première partie d’Endstille en mars dernier, les suédois reviennent interpréter dans son intégralité leur premier album « Draco Sit Mihi Dux » sorti en 2002. Pour les non-adeptes du combo, Ondskapt officie dans un black made in Sweden : une alliance subtile entre agressivité froide et mélodies pernicieuses. Ce soir, les membres arrivent assez sobrement sur scène, seul le vocaliste Acerbus débarque avec toute sa panoplie. Encapuchonné dans une grande cape noire avec des ossements pendouillant autour de sa taille, le bougre occupe la scène tel un gourou démoniaque, installant une ambiance ritualiste. Acerbus déverse toute sa haine avec des vocaux écorchés et caverneux. Pendant 45 minutes de set, les scandinaves vont enchaîner toutes les compositions de leur premier opus face à un public globalement réceptif à leur musique qui n’est pas sans rappeler Watain ou Shining.

Il en ferait presque de l’ombre à la tête d’affiche principale : visiblement Archgoat est attendu comme le messie. Assez rare dans nos contrées, les finlandais défendent ce soir leur troisième album « The Apocalyptic Triumphator » fraîchement sorti le 27 janvier via notre label national Debemur Morti. Actif depuis 1989, Archgoat se réclame d’une tradition bestiale, primitive et profondément old-school de son satanic black/death. Dès les premières notes, l’immense foule se déchaîne, provoquant les premiers pogos de la soirée. Pendant quasiment une heure de set, le combo pioche équitablement dans toute sa discographie, et s’il met à l’honneur son dernier opus, il n’oublie pas de jouer des titres de « Whore of Bethlehem » (2006) et « The Light-Devouring Darkness » (2009). Le trio dispose d’un son précis et gras, faisant ressortir tout le côté entraînants de leur musique poisseuse. La voix gutturale et monocorde de Lord Angelslayer transperce ce mur de riffs de son habituel timbre abyssal. Les membres sont globalement statiques et ne communiquent quasiment pas avec le public, mais il ne fait aucun doute que celui-ci est définitivement acquis à la cause d’Archgoat.

Setlist

• Intro
• Nuns, Cunts and Darkness
• Lord of the Void
• Apotheosis of Lucifer
• Blessed Vulva
• Grand Luciferian Theophany
• Day of Clouds
• Goddess of the Abyss of the Grave
• Goat and the Moon
• Dawn of the Black Light
• The Dawn of the Antichrist
• Rise of the Black Moon
• Hammer of Satan

La salle est désormais pleine à craquer pour accueillir Inquisition comme il se doit. C’est la troisième venue à Paris en un an pour le duo infernal, le succès de leur dernier album « Obscure Verses for the Multiverse » (2013) et leur signature chez les frenchies de Season of Mist ne sont sûrement pas étrangers à cet engouement pour la musique des colombiens sur notre territoire. Ambiance cosmico-satanique ce soir avec Dagon et son camarade marteleur Incubus. Les deux compères bénéficie d’un son puissant et lourd, quoique un peu fort, mais ne boudons pas notre plaisir, car il est grand pour tout fan du groupe ou de black qui se respecte. Pendant 1h30 de set, les colombo-américains vont représenter l’ensemble de leur discographie, mettant bien évidemment le petit dernier plus en avant, avec pas moins de quatre morceaux. Tous les titres vont se succéder sans temps morts et sans accroc. Dagon et Incubus sont en forme ce soir faisant preuve d’une précision éblouissante. Pourtant seul sur scène, le charismatique vocaliste/guitariste occupe parfaitement tout l’espace scénique, et déclame ces incantations de son timbre unique sorti d’outre-tombe. Les fans sont aux anges, écoutant religieusement l’Inquisition. Certains ferment les yeux ou lèvent les mains vers le ciel, littéralement possédés par les sonorités cosmiques de la formation. C’est complètement ruisselant que le duo finit cette dantesque et mémorable prestation sous une salve d’applaudissements amplement mérités.

Setlist

• Force of the Floating Tomb
• Ancient Monumental War Hymn
• Dark Mutilation Rites
• Master of the Cosmological Black Cauldron
• Astral Path to Supreme Majesties
• Where Darkness Is Lord and Death the Beginning
• Those of the Night
• Embraced by the Unholy Powers of Death and Destruction
• Command of the Dark Crown
• Arrival of Eons After
• Desolate Funeral Chant
• The Realm of Shadows Shall Forever Reign
• Infinite Interstellar Genocid

Merci à Gunnar de Season-of-Mist pour l'accréditation/pass photo accordée à pavillon666 sur ce concert.







 


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