CHRONIQUES DE CONCERTS

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COREDUMP
Avec : BTK01, Coredump02, Eight Sins03
Date du concert : 13-03-2015  
Lieu : Warmaudio - Decines [ 69 ]  
Affluence : 65  
Contact organisateur : https://www.facebook.com/pages/CoredumP/134243949970873  
Interview :  
   
Date de la chronique : 21 mars 2015 - Chroniqueur : Franckenstrat - Photographe : Franckenstrat  


En ce soir de release party pour le second album des incroyables CoredumP et bien il n’y a pas grand monde qui se presse au Warmaudio.
Mais où étiez-vous ? Comment avez-vous pu rater une date et une affiche pareilles ? Vous l’avez fait exprès pour que l’on remarque votre absence, ce n’est pas possible ?
En tout cas vous avez raté quelque chose de mémorable, tant pis pour vous. C’était un plateau comme nous n’en voyons pas assez souvent avec uniquement du costaud sur scène, de quoi déboiser toutes les forêts du Jura pour vous donner un ordre d’idée.

C’est donc Bind Torture Kill ou plus simplement BTK pour les intimes qui va ouvrir le feu pour cette soirée placée sous le signe du Hardcore.
Les BTK ne sont que 3, mais on dirait qu’ils sont au moins 5 tant ça déménage dans tous les sens.
Leur musique est sombre et totalement dévastatrice. Leur prestation sur scène est un véritable show aux allures apocalyptiques.
Ce soir au Warmaudio, ils seront les maîtres du chaos.

A trois c’est totalement incroyable, ils arrivent à occuper toute la scène. Olivier au micro est partout à la fois envoyant avec force et déchirement un hurlement qui vient du fond des tripes.
Yann à la guitare balance ses riffs obscurs avec un son totalement énorme. Sa gratte est une vraie « crache la mort », une machine de guerre qui surfe en permanence sur la crête de la déferlante de l’extrême. C’est incisif et tranchant et ça fait mal là où ça fait mal…
Benji n’est pas en reste et ne fait aucun cadeau à sa batterie. Seul métronome du groupe, il envoie la mesure à la cadence d’une machine gun.

BTK c’est l’enfer sur scène. Allez à leur rencontre, vous n’en reviendrez pas (ceci est une image bien sûr, ils ne gardent encore personne en otage…). Avec déjà un album au compteur sorti début 2015 et qui s’intitule « Condamné », les trois Isérois n’ont pas fini de faire parler d’eux sur toutes les scènes où la musique résolument extrême est de mise.

C’est à l’affiche tant attendue de la soirée d’entrer en piste.
Après plus de six mois d’absence c’est enfin le retour des CoredumP pour la release party de leur dernier album « De l’ombre à nos poussières ».
Les Mâconnais n’ont rien perdu de leur énergie et c’est un set bourré de testostérone qui démarre sur les chapeaux de roue.

Niveau son, c’est un peu le souk, c’est dommage, mais cela n’a rien enlevé à la qualité de la prestation scénique des quatre garçons plus situés sous les projos blafards du Warm que dans le vent.
Les nouveaux titres des CoredumP sont abrupts comme la face nord de l’Eiger et sans concession. Avec « De l’ombre à nos poussières », il est absolument certain qu’ils sont montés de plusieurs crans, notamment en puissance.

Ce qui n’est pas facile à gérer et je dis cela pour tous les groupes présents sur scène ce soir, c’est qu’une fois de plus, le public lyonnais qui pourtant se plaint souvent du manque de concerts, une fois de plus n’a pas répondu présent.
Malgré tout, ceux qui sont présents se la donnent à fond et cela crée une très bonne ambiance avec Max au chant qui ne cesse de lancer des perches à son public pour que ça bouge.
Les CoredumP aiment leur public et lorsqu’ils jouent au Warmaudio, ils jouent à domicile et ça c’est la classe.

Alex à la gratte dégouline de sueur et de sang. Ce mec est une boule d’énergie et tient une place phénoménale sur scène. A lui seul, il envoie une sauce hallucinante avec un son absolument énorme.
Jean Matt à la basse va bénéficier d’une sorte de son cataclysme qu’il n’avait peut-être pas prévu et qui va bouffer un peu les autres instruments et le chant de Max, mais ce sont malheureusement les aléas du live.
Guillaume à la batterie est égal à lui-même. Carré, posé, c’est un véritable métronome.
J’ai beau personnellement connaître les CoredumP, je reste toujours complètement scotché par leurs prestations scéniques, surtout en ce qui concerne Max le chanteur.

Dans la vie de tous les jours, Max est un homme discret, très doux et avec ses petites lunettes il pourrait facilement passer pour un intello tranquille, un peu timide. Mais lorsque Max monte sur scène, c’est une vraie métamorphose. J’ai l’impression qu’il mesure 1m90 et qu’il semble large comme une armoire normande tant il devient impressionnant. Son regard est en fusion comme de l’acier que l’on forge et sa voix devient un hurlement de rage. C’est dans cette force qui à ce moment là émane de lui que réside toute la puissance des CoredumP.

Les Mâconnais vont également nous gratifier d’un magnifique « Purple Haze » un peu différent de la version d’Hendrix mais également aussi bon et vont finir sur leur excellente cover de Motorhead « Ace of spades ».
Pour remercier le public qui s’est déplacé pour la release party de leur second album « De l’ombre à nos poussières », les CoredumP en grands princes conviviaux vont offrir à toute la salle la méga tournée de vin blanc qu’ils ont ramené dans leur musette.

Décidément ces garçons sont impressionnants de talent et de savoir vivre. Que dire de plus sinon que THEY ARE COREDUMP AND THEY PLAY ROCK’N ROLL!!!

Afin de mieux les connaître, je vous invite à télécharger gratuitement l’ouvrage réalisé par le photographe professionnel Aurélien MAILLET, un très beau livre qui se nomme « Ombres et Lumières » et qui montre les coulisses de l’enregistrement de ce second album. En voici le lien :
http://www.mediafire.com/view/dbcldqves0ivhit/Coredump_-_Ombres_Et_Lumi%C3%A8res.pdf

Changement de plateau un peu long et c’est au tour des Isérois de Eight Sins.
Ce quatuor de Hardcore surpuissant compte déjà 2 albums au compteur.

Même si malheureusement le Warmaudio semble bien vide ce soir, Eight Sins ne se démontent pas et jouent comme s’ils étaient dans un Summum plein à craquer.
Les amateurs de watts vont en avoir pour leurs ronds. Les Grenoblois démarrent leur set pied au plancher et tous les potards sont à fond.

Je ne suis pas un petit délicat, mais c’était quand même vachement fort. Il fallait avoir un bon élastique à son calcif car ils ont tout fait trembler. D’un autre côté c’est du Hardcore, pas de la musique de chambre.
Eight Sins est un groupe hyper énergique et tonique, ça bouge dans tous les sens.

Loïc le chanteur se déchire littéralement dans le micro et fait participer activement le public qui doit chanter aussi.
Arno le guitariste fait des acrobaties avec son instrument et assure le show. Mike et Julien, respectivement à la basse et à la batterie assurent comme des métronomes pendant que leurs potes se déchirent.

Les titres sont vraiment bons. Franchement nous n’avons pas de quoi rougir face aux ricains, nous avons largement de quoi leur envoyer la répartie avec des groupes comme Eight Sins.
Prestation énorme !!! Cette soirée aura vraiment rempli toutes ses promesses.

Cela aura été une vraie réussite mis à part le public qui manquait à l’appel et qui pourtant se plaint du manque de concerts ou du prix des places souvent exubérant. Ce soir, c’était 4€ l’entrée, pas de quoi hurler pour une telle qualité d’affiche…

Merci aux CoredumP d’avoir organisé cette superbe et mémorable soirée et merci au Warmaudio pour leur accueil chaleureux dans leurs locaux.






 


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