CHRONIQUES DE CONCERTS

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PIGALLE
Avec : Omar et mon accordéon01, pigalle02
Date du concert : 21-03-2015  
Lieu : Mjc Ă” Totem - Rillieux [ 69 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://mediatone-lyon.net/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 25 mars 2015 - Chroniqueur : Franckenstrat - Photographe : Franckenstrat  


Bref, Omar m’a tué !!!

Très inattendue que cette rencontre avec ce poète d’un autre temps et si actuel à la fois. Il va assurer avec brio (bien qu’il soit seul sur scène…) la première partie des désormais légendaires Pigalle.
Omar est un vrai conteur. Il joue avec tout ce qui lui passe dans les mains et dans la tête. Il joue avec les mots, il joue avec le public, il joue de la guitare et de l’accordéon.

Omar nous conte son histoire entre soleil et brume, depuis son Algérie natale jusqu’à la Bourgogne où il a grandi.
Sa voix à la fois grave et rugueuse comme du papier de verre est chargée d’émotion et de soleil. Omar racle sur les mots, poétise et c’est beau.

Habituellement il joue accompagné de deux autres musiciens, mais pour des raisons professionnelles ils ne sont pas à Rillieux ce soir.
Nous aurons donc Omar seul, rien que pour nous et nous allons nous délecter de ses chansons réalistes et simples, telles des comptines, interprétées avec sa guitare, puis son accordéon.
Son humour simple et bon enfant passe direct avec le public. Si d’autres comme moi ne connaissaient pas Omar, je pense qu’ils ont été entièrement conquis.

De manière métaphorique, Omar aborde tout dans ses chansons et n’hésite pas à envoyer du paillard de son cru.
Omar arrive à créer une ambiance hors du temps et c’est surtout cela que j’aime chez lui. On a soudain l’impression de se retrouver dans un bouge tamisé comme il y en avait autrefois à Recouvrance (Brest) à écouter de langoureuses chansons marines et autres complaintes.

Finalement, Omar est un peu tout à la fois, Brel, Mac Orlan, les Têtes Raides et bien d’autres encore.
J’ai encore sa voix dans ma tête qui ressemble à une vague venant s’échouer sur une plage de galets.

Le changement de plateau prend un tout petit peu de temps car les techniciens de plateau installent sur scène un nombre incroyable d’instruments de musique.

Ce sont bien entendu ceux de François Hadji Lazaro. Nous n’espérons qu’une seule chose, c’est qu’il ne joue pas de tous en même temps. Remarquez, cela me semblerait tout de même assez difficile.

Puis Pigalle entre en scène, François Hadji Lazaro en tête et après un bref « bonsoir » ça attaque direct.
Hadji Lazaro est accompagné sur scène par d’excellents musiciens. Gael Mesny un très bon guitariste alternant entre sa Télécaster et son électro-acoustique où il va même développer à certains moments un excellent jeu en finger picking.

Boubouche (ex Garçons Bouchers) a repris la basse dans Pigalle. A la batterie Manu Riquier assure avec un excellent niveau tous les rythmes qui vont composer ce show et dieu sait s’il y en a. Seule particularité, ce soir il jouera sans son doudou qu’il a oublié dans les loges. Tant pis, ce n’est pas pour autant qu’il jouera mal et doudou a dû prendre son mal en patience pour retrouver son ami Manu à la fin du set.

Le spectacle est donc lancé et ce sont sous des formes de petits sketches et de petites anecdotes que François Hadji Lazaro introduit chacun de ses morceaux. Il suit comme fil conducteur une histoire faite de gens simples et pauvres, tout simplement des personnes dont la vie est tout de même plus réaliste que tout ce que l’on peut voir ou entendre dans un poste de télévision.

A chaque morceau va correspondre un instrument. François Hadji Lazaro en jouera de 13 différents sur scène, ce qui constitue un challenge tout à fait considérable, surtout qu’il en joue quand même assez bien.
Ce sont essentiellement des instruments à cordes frottées ou pincées que nous verrons. Seul le biniou dans le lot se démarquera des autres avec les anches libres comme les accordéons. Je suis sur qu’il en joue d’un tas d’autre, mais on ne peut pas tout amener non plus et il n’avait peut-être pas envie de jouer toute la nuit.

La plupart des titres que nous entendrons ce soir et qui sont justement introduit par ces petites anecdotes que nous conte François Hadji Lazaro, sont issus du tout dernier album de Pigalle « T’inquiète », un album plein de ces textes riches du quotidien des gens sans nom pour ceux d’en haut.

Du coup, après la tournée Pigalle Enfants, ils repartent sur les routes avec 16 morceaux tous neufs et ma foi bien agréables à écouter.
Cela n’empêchera pas de revenir sur quelques anciens titres car la discographie de Pigalle est aussi riche que dense, mais ce soir, ce n’était pas la priorité.

Nous aurons quand même la chance d’avoir tout eu ce soir, du Blues au Bluegrass en passant par le Cajun jusqu’à la Java et même une reprise de Graeme Allwright.
Au final, c’est un retour réussi sur les planches pour Pigalle, qui reviendra sous les acclamations du public pour un dernier verre dans la salle du bar tabac de la rue des Martyrs.

Et après le concert, devinez qui on retrouve vers le bar de la MJC de Rillieux ? Omar qui continue son récital en se la donnant au maximum balançant un petit « Cayenne » des familles au rythme totalement endiablé que toutes les personnes encore présentes reprennent en cœur. Quoi de mieux pour finir une soirée qu’un bon coup de Parabellum?

Je tiens Ă  remercier Mediatone et la MJC Ă” Totem pour leur accueil chaleureux.







 


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