CHRONIQUES DE CONCERTS

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ENSIFERUM
Avec : ENSIFERUM, INSOMNIUM, OMNIUM GATHERUM
Date du concert : 20-03-2015  
Lieu : La Laiterie - Strasbourg [ 67 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.artefact.org/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 26 mars 2015 - Chroniqueur : blacklakenidstang - Photographe : blacklakenidstang  


A mon grand regret, les affiches sont aujourd’hui bien souvent peu cohérentes en regroupant des styles musicaux bien distincts, si bien qu’il m’arrive – de plus en plus régulièrement j’en ai peur – d’assister à un concert uniquement pour la tête d’affiche ou le groupe jouant en première partie.

L’annonce de la tournée rassemblant Ensiferum mais également Insomnium et Omnium Gatherum m’a donc plongée dans une grande joie : celle de pouvoir assister lors d’une seule et même soirée à trois sets pleinement attendus.
En effet, grande amatrice de melodic death metal, un tel line-up ne pouvait que représenter un événement immanquable.

C’était donc pour moi la troisième occasion de voir les Finlandais d’OMNIUM GATHERUM. Après n’avoir été que peu séduite en 2011 lors du Neckbreakers Ball Tour mais bien plus captivée l’été dernier (cf. mon report du SummerBreeze 2014), ils m’ont, durant cette soirée strasbourgeoise, totalement convaincue. Il faut bien dire qu’au fil des écoutes, Beyond, leur dernier album, a fini par me persuader du talent de ses compositeurs – un talent peu éloigné de leurs compatriotes d’Insomnium pour qui je ne taris jamais d’éloges.
Le concert débutant par l’introduction de l’album ("Luoto") promettait un set à la hauteur de cet album, ce qui était déjà quasiment chose faite lors de l’exécution de "New Dynamic" ou encore de "The Sonic Sign". Mais c’est pour moi "The Unknowing" qui a pourtant représenté le moment fort de ce concert grâce à sa sublime progression lancinante.
Ceux préférant leur album de 2011 en auront également eu pour leur compte grâce à la présence d’"Everfields", "New World Shadows" et "Soul Journeys" dans la setlist.
Je regrette toutefois légèrement le growl de Jukka Pelkonen qui, bien que non-handicapant, ne constitue pas un point fort du groupe (ce qui se remarque déjà en version studio).

Mais le groupe que j’attendais le plus ce soir-là était un autre groupe de melodic death finlandais… INSOMNIUM pour moi, aux côtés d’In Mourning et Be’lakor, représente l’excellence d’aujourd’hui de ce genre mythique issu de la belle ville suédoise qu’est Göteborg. En d’autres termes, Insomnium est l’un des groupes que j’apprécie le plus. A ce titre, et parce qu’il s’agissait également de la troisième fois que j’avais l’occasion de voir cette formation, mes attentes étaient immenses.
Cependant, une légère crainte s’est formée dans mon esprit lorsque j’ai appris que Ville Friman ne pourrait pas faire partie de la tournée. En effet, en plus de perdre un guitariste, Insomnium perdait également un excellent chanteur (voix claire). Mais son remplaçant, l’inconnu Kari Olli, s’est révélé à la hauteur. Malgré une puissance moindre en comparaison du membre originel, Olli a su placer sa voix sans accroc et nous a même offert une sublime introduction quasi-a cappella du superbe morceau "Where the Last Wave Broke".
Bien entendu, je regrette une durée de jeu trop courte et une setlist qui aurait pu être encore plus parfaite, quoiqu’elle avait l’avantage d’être bien différente de celle de l’été dernier au SummerBreeze (pour varier les plaisirs). "The Killjoy", "While We Sleep", "Black Heart Rebellion", "The Promethean Song", "Ephemeral", "Weighed Down with Sorrow" sont autant de brillants morceaux joués durant la soirée.
Insomnium a donc livré à son public strasbourgeois un concert exceptionnel, dont je me souviendrais encore longtemps.

Ce sont ensuite les notes de "March of War", l’introduction du nouvel album d’ENSIFERUM, qui ont résonné dans La Laiterie, avant d’enchainer sur ses deux premiers titres.
Ce troisième groupe finlandais de melodic death – cette fois influencé folk metal – est également un groupe que j’apprécie énormément, à ceci près qu’il s’agissait pour moi de ma 6ème expérience de concert en leur compagnie. Je savais ainsi d’avance qu’il serait énergique et puissant et que j’allais passer un très bon moment.
Sans surprise, la tête d’affiche nous a livré une excellente prestation puisqu’elle a réussi, comme à son habitude, à véhiculer sa passion et joie d’être présente.
Le concert ne s’est toutefois pas révélé parfait à mon sens puisque le choix des morceaux joués aurait pu se montrer plus judicieux.
Tout d’abord, si je n’ai rien à redire sur "Axe of Judgment", "Heathen Horde" et "Warrior Without a War", la quasi-reprise de Boney M. présente dans "Two of Spades" n’est pas de mon goût. Certes, la mélodie attire l’attention et une bonne ambiance était présente dans le public mais je ne parviens pas à intégrer le fait que ce morceau n’est en rien une blague mais au contraire l’un des morceaux phares du nouvel opus.
D’autre part, si Ensiferum a eu le mérite de jouer d’anciens morceaux ("Token of Time", "Little Dreamer (Väinämöinen Part II)", "Iron" et "Into Battle"), je regrette de n’avoir toujours pas entendu "Tale of Revenge" et "Lost in Despair".
De plus, dans la mesure où mon album préféré d’Ensiferum est Victory Song, je considère qu’il s’agit d’une véritable aberration de ne pas avoir joué "One More Magic Potion" (et "Wanderer"), qui représente toujours pour moi le meilleur moment d’un concert d’Ensiferum… Seuls "Ahti" et "Victory Song" étaient présents dans la setlist. Seconde aberration à mon sens : pas de "Twilight Tavern", autre morceau phare des Finlandais. On aura ainsi compté "From Afar" et "Smoking Ruins" issus de l’album de 2009 et "In My Sword I Trust" et "Unsung Heroes" issus de l’album sorti en 2012.
Ce qui m’aura donc véritablement énervée au cours de ce set est le « bonus » choisi par Ensiferum… quel intérêt de faire une reprise de Judas Priest alors qu’il y aurait eu le temps de jouer un morceau bien meilleur à la place ? Quitte à vouloir reprendre un titre, autant faire sourire le public avec "Bamboleo" des Gipsy Kings…
Enfin, ma dernière critique concerne l’apparition d’un intrus sur scène. Emmi Silvennoinen, la claviériste, ne pouvant pas être présente lors de cette tournée, elle a été remplacée par une… accordéoniste (Netta Skog). Cela signifie-t-il donc qu’Emmi est à ce point inutile ? Ou que mettre une femme sur scène est nécessaire, peu importe l’instrument qu’elle maîtrise ? Pas besoin de seins quand on a du talent…






 


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