Ouverture des portes 21 heures, début des hostilités 21h30. Tout fonctionne à merveille à l’intérieur de la salle, mais restons-y cloîtrés car dehors, la température avoisine les -2°… Tant mieux pour Pyrenean Metal qui organise le concert !

Acarien débarque sur scène et rien qu’à les voir, on sait déjà ce qu’ils vont jouer. Pensez-vous vraiment que les quatre hommes, à l’allure peu soignée et accès 80’s, pourraient jouer autre chose que du thrash old school ?
C’est donc parti pour environ 35 minutes d’un thrash peu novateur certes, mais franchement pile comme il faut pour satisfaire le public venu, à mon grand étonnement, en légion pour cette soirée. Les musiciens maîtrisent tous leurs baguettes, micro et manches variés. Le guitariste rythmique/soliste endosse parfaitement son rôle d’homme ‘à tout faire’ et en plus d’avoir la technique et les années derrière lui, il l’a … le fameux feeling ! Le chanteur, torse poil depuis presque le début du show, s’amuse de sa bouclée tignasse et consomme cigarettes et bières, comme si besoin était de parfaire l’ambiance old school de leur set … ! Le batteur, élément perturbant du groupe, semble ressentir chaque coup sur les toms comme une véritable douleur vu les mimiques assez hilarantes qu’il arbore. Ou était-ce alors l’élément funny du groupe ? Quoi qu’il en soit, tous les trois sont dans le set et ça se ressent. Quant au bassiste, il joue oui oui, mais semble plus absent que ses camarades … L’atmosphère générale était assez proche de vieilles vidéos des premiers concerts de Slayer. Allez, une excellente mise en bouche pour la suite donc !

Petit changement de matos et dans les 15 minutes, Boneshaker et leurs têtes de gentils garçons rebelles se pointent sur scène. C’est reparti pour un set d’environ 35 minutes et là encore, tout le monde maîtrise tout, sans aucun problème. Aucun pin apparemment pour leur hard rock très accessible. Compositions sans originalité mais des zikos qui transpirent la joie d’être présents sur scène, comment ne pas résister à l’envie de swinguer aux rythmes bien trempés AC/DCiens de Boneshaker ? On aura même eu droit à une petite ballade … qui donnait un peu trop envie de valser à vrai dire. Peu importe, les cinq potes ont plaisir à jouer et c’est sans étonnement que le chanteur annonce qu’ils vont reprendre, pour achever leur set, « Sin City » des australiens cités non loin … ! Après la sulfureuse sus nommée et un set vraiment très agréable, ils s’en retournent dans le public pour apprécier un des groupes français présent sur les routes en ce moment …

J’ai nommé Fleshdoll ! Les toulousains n’en sont pas à leur première date et ça se voit. Tout semble dompté de leur côté, ainsi le public n’a qu’à se laisser gentiment faire et subir leur death. Un death très classique, mais ce qu’ils font, ils le font bien, alors que demander de plus ? L’énergie est bien présente sur scène et le chanteur a le don d’enrayer les foules avec facilité. Ce sont donc les premiers « hail’s » au bout de poings levés qui raisonnent au Crockmore … Ordre des chansons également bien choisi, retour sur leur premier album W.O.A.R.G. et compos issues de leur prochaine galette. Tout pour satisfaire un public qui ne fait qu’en redemander. Après 45 minutes et un public qui hésite entre headbang et furieux pogo, les cinq musiciens s’éclipsent et cèdent la place à Ered.

Ered, ce groupe de black/death espagnol. En principe l’ordre de passage des groupes est censé nous donner une indication quant à la qualité de la musique proposée. Mes préjugés à deux balles venus du fond de mon inconscient s’envolent alors … Ered joue un black/death/thrash/punk et la mixture est difficile à avaler. Le public semble moins pris par la tornade Ered. Les hommes s’agitent sur scène mais inutile d’insister les petits, ça ne prend pas.

Très bonne soirée au final, un peu déçue par la tête d’affiche cependant. Merci à Pyrenean Metal de nous offrir des concerts du genre, éclectiques et forts séduisants. A la prochaine donc … !