CHRONIQUES DE CONCERTS

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SLEEPMAKESWAVES
Avec : Tides From Nebula01, Skyharbor02, Sleepmakeswaves03
Date du concert : 26-03-2015  
Lieu : Marché Gare - Lyon [ 69 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.slhproductions.fr/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 29 mars 2015 - Chroniqueur : Franckenstrat - Photographe : Franckenstrat  


Une fois de plus Sounds Like Hell Productions nous a préparé une affiche énorme et complètement atypique.

Loin des sentiers battus et des noms qui reviennent sans cesse, ce soir au Marché Gare, trois groupes aux noms complètement obscurs pour beaucoup, dont moi-même, vont littéralement mettre le feu à la scène.
Bien que l’on ne fasse pas dans le super populaire, mais plus dans le confessionnel, l’affiche a tout de même attiré du monde, des aficionados pour la plupart.

L’histoire débute timidement dans le genre « bienvenue dans les salles obscures » avec Tides From The Nebula, un groupe fondé en 2008 qui nous vient de Pologne.
La soirée s’ammorce. Le groupe et le public se cherchent dans les tréfonds de l’obscurité.
Les sonorités sont harmonieuses et pleines de méandres. Tout cela ressemble à un rêve éveillé.
On se laisse conduire lentement dans leur univers musical particulièrement riche, un monde sans parole puisqu’il n’y a pas de chant.

Ce n’est pas non plus le monde du silence car lorsque Tides From Nebula enclenche soudain la post combustion, on reste quasi collé au mur à se manger quelques G négatifs en pleine tête.
C’est clair, ils en ont sous la semelle et vont nous offrir un set complètement débridé où les guitares vont occuper tout l’espace mélodique.

Przemek Węgłowski à la basse fait quelque part office de frontman, redistribuant respectivement l’appui rythmique à Adam Waleszyński et Maciej Karbowski, les deux guitaristes dont les pédal board sont de véritables usines à gaz où l’on peut voir toute la complexité de leur tissu sonore.
Un groupe très musical, très ambiant avec une musique vraiment voluptueuse, un excellent choix pour débuter cette soirée.

Généralement, le second groupe qui se présente sur scène sert en quelque sorte à faire le break juste avant la tête d’affiche. Dans le cas présent, ce n’est pas le break que Skyharbor va se contenter de faire car ils vont littéralement casser la baraque.

Skyharbor est un groupe originaire d’Inde excepté Daniel Tompkins également chanteur de Tesseract, qui lui nous vient d’Angleterre.
La présence dans le line up d’Anup Sastry n’est pas négligeable non plus. Il est mondialement connu pour sa virtuosité, sa collaboration avec Jeff Loomis et son propre album «Titan » qu’il a récemment produit.

Sans attendre, Skyharbor attaque son set pied au plancher avec un son hyper costaud. Ils ne lâcheront absolument rien jusqu’à la fin.
Que dire d’autre si ce n’est que du bien. C’est un groupe professionnel, hyper carré et très offensif sur scène.

Keshav Dhar et Devesh Dayal aux guitares ont des échanges carrément impressionnants. Ils se renvoient riffs et solos tout en finesse, même si souvent le gros son est de mise.
En fait durant ce set, ça attaque de tous les côtés. Du coup, ni le public, ni non plus Skyharbor ne prennent le temps de souffler. Je suis résolument scotché par la prestation de ce groupe qui sait vraiment occuper une scène tout en étant attractif et qui possède un mordant pas possible.

Krishna Jhaveri à la basse fait tout le show avec Daniel Tompkins. Ils sont sans cesse devant la scène quasi au contact du public.
Skyharbor pratique un rock puissant et incisif avec un vocal qui déborde parfois sur le sludge quasi hurlant. Je pense que leur musique d’un style très personnel est la résultante d’une très grande expérience et d’une culture musicale très denses et très riches.

Quoi qu’il en soit, ils viennent de poser la barre à l’extrême et il va être difficile de faire mieux pour ce soir. Ce show était grandiose et dévastateur, j’en suis resté sur le cul…

Sleepmakeswaves, la « tête d’affiche » de ce concert entre en scène dans un Marché Gare bien chaud où il fait nuit noire. Les photos s’annoncent une fois de plus difficiles …
Les Australiens emboitent des sons et mettent en place une atmosphère à la fois sombre et mélodique. Si l’on tient compte de l’ambiance musicale qui se dégage de la musique de Sleepmakeswave, on pourrait rapidement faire le parallèle avec les Tides Of Nebula qui ont ouvert cette soirée. Mais que l’on ne s’y trompe pas, même si dans le cas présent il y a également absence de chant, les partitions sont loin d’être exactement les mêmes.

Si Sleepmakeswaves peut dérouler ses lignes mélodiques sur des thèmes plutôt planants, les attaques incisives des guitares tenues par Jonathan "Kid" Khor et Otto Wicks-Green peuvent rapidement rappeler au public que la toile de fond est avant tout le rock, qu’il soit progressif ou non.
Alex Wilson à la basse et aux claviers, ainsi que Tim Adderley à la batterie sont le rythme cardiaque du groupe et dieu sait si à des moments on frise l’infarctus tant cela bat fort.

Sleepmakeswaves bouge, se donne à fond, transpire, porte sa musique des flots calmes de l’ambiant jusqu’à la transe, puis redescend. Cette atmosphère transporte totalement, c’est une véritable évasion sonore et l’on a cette impression étrange que le temps est suspendu et n’a plus d’emprise sur nous. C’est bien là toute la magie de leur musique. Alors c’est vrai qu’il n’y a pas de chant, mais parfois, peu importe les mots …

Je tiens à remercier ces trois groupes à l’univers unique et extraordinaire qui se sont déplacés de si loin pour nous faire partager ce moment musical si intense.

Et un immense merci à toute l’équipe des filles de Sounds Like Hell Productions pour leur gentillesse, leur disponibilité et leur professionnalisme. C’est toujours un immense plaisir que d’être reçu par elles.






 


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