CHRONIQUES DE CONCERTS

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RED FANG
Avec : Space Fisters01, Red Fang02
Date du concert : 21-04-2015  
Lieu : L’Epicerie Moderne - Feyzin [ 69 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.epiceriemoderne.com/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 28 avril 2015 - Chroniqueur : Franckenstrat - Photographe : Franckenstrat  


Ce soir, c’est Sold Out à L’Epicerie Moderne. Il faut dire que l’affiche est énorme et que lorsque Red Fang, quitte l’état du castor pour se déplacer chez nous, le public répond présent et se déplace en force lui aussi.

Par conséquent, Pavillon 666 ne pouvait pas louper un événement pareil, alors c’est un réel plaisir de se retrouver dans cette salle absolument magnifique que j’affectionne particulièrement, surtout quand il y a un menu comme celui de ce soir.

L’honneur revient aux Savoyards de Space Fisters d’ouvrir le feu pour cette soirée placée sous le signe du Metal hyper solide et rugueux, dur et résistant comme de l’iridium.

Le set démarre tout en fuzz écrasante et compressée, torturée entre la guitare de Robin et la basse de Clément qui est également au chant. Le son est puissant et franchement ils envoient du lourd.
La voix de Clément va se percher dans les médiums avec une clarté intense, ce qui fait que le chant de Space Fisters est agréable à écouter et se place largement au-dessus des instruments donc on l’entend parfaitement.

Mo à la batterie est résolument un sacré cogneur, mais il sait redescendre avec talent la rudesse de son jeu lorsque l’énergie retombe et qu’un rock progressif pointe le bout de son nez dans des breaks assez longs aux phrasés mélodiques. C’est à ce moment là qu’intervient toute la finesse du jeu de Robin à la guitare, un jeu technique sculpté aux effets de modulation, ce qui tranche carrément avec le gros son fuzz qui tapisse le fond sonore de la rythmique. Ceci est aussi valable pour Clément qui dans ces moments, allège aussi son jeu de basse pour laisser de l’espace à des lignes planantes et mélodiques.

Toutefois, la partition reste très riche avec un gros Stoner Rock aux forts accents psychédéliques. Durant le set, on a parfois l’impression de revisiter les années 70 avec gros accent Hendrixien et le tout avec un son énorme.
C’était une excellente première partie et je vous invite à visiter l’univers de Space Fisters en suivant le lien de leur page facebook :

https://www.facebook.com/SpaceFisters?fref=ts

Si la devise de l’Oregon est « Alis volat propriis », à savoir : Elle vole de ses propres ailes, je crois que c’est effectivement le cas en ce qui concerne la musique de Red Fang. Une musique puissante, mélodique et carrée qui possède un véritable caractère, une marque de fabrique.

Direct comme une grosse gifle les quatre gars de Red Fang prennent d’assaut la scène de L’Epicerie Moderne et ça part pied au plancher. Oups !! Faux départ, dès les premières mesures, John Sherman le batteur, explose sa pédale grosse caisse. Bon ben du coup il faut patienter un peu le temps que ça se répare et visiblement, ça ne se passe pas tout seul.

Bon, ça y est, la batterie est de nouveau d’attaque et les quatre compères refont leur petit rituel sympathique de serrage de louches entre eux avant de commencer le concert. Allez hop c’est reparti et cette fois pour de bon. Le matos tiendra le coup jusqu’à la fin du set…

Ca attaque à la dure et les anciens ne font pas semblant. Red Fang envoie du lourd dès les premiers titres avec des morceaux de l’album « Whales and Leeches » puisque c’est le plus récent. D’ailleurs Red Fang va rapidement balancer un petit « Blood Like Cream » qui va déchaîner le pit qui va remuer durant tout le set.
Ce groupe a vraiment un don pour faire bouger le public. Ils ne se contentent pas seulement de sonner Stoner, ils possèdent un véritable groove qui entraine les spectateurs dans la spirale infernale du mouvement et croyez moi, ça bouge !!

David Sullivan et Bryan Giles aux guitares assurent comme des bêtes et se renvoient riffs et solos d’un bout à l’autre de la scène tout en ne lésinant pas sur le gros son. Bryan Giles qui partage le chant avec Aaron Beam à la basse balance toujours cette voix claire et mélodique que j’aime tant et qui donne à ces mecs du nord des States des intonations sudistes qui ont fait toute la légende du rock.

Aaron Beam est toujours égal à lui-même. En véritable frontman de Red Fang, sa place est éternellement en bord de scène où il envoie un maximum, que ce soit au chant ou à la basse.
A l’Epicerie Moderne, le son est excellent et sa voix passe largement par-dessus les autres instruments, ce qui fait que ce set est un véritable régal où l’on revisite les trois albums du combo de Portland, même si pour ma part je pense que leur troisième album « Whales & Leeches » est résolument plusieurs crans au dessus des deux autres.

C’est après un set totalement énergique et euphorisant que Red Fang quitte la scène. Ils reviendront pour un rappel de plusieurs titres toujours pied au plancher avec un public totalement déchaîné qui en redemandera encore et encore …

Un grand merci aux Red Fang pour cette magnifique soirée placée sous le signe du rock velu et costaud. Ils nous prouvent une fois de plus qu’ils ne sont pas des petits joueurs et que l’on peut largement les classer dans le top de ce qui se fait de mieux.
Merci également aux hypnotiques Space Fisters qui nous ont livré une première partie totalement hors norme.

Et un énorme merci à l’Epicerie Moderne et toute son équipe pour son accueil chaleureux et professionnel dans leur magnifique salle à Feyzin où Pavillon 666 espère revenir bientôt.






 


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