Samedi 8 Décembre, la capitale des Gaules est envahie par des centaines de milliers de personnes pour la fameuse fête de lumières. Mais au bout de Lyon, dans le quartier de Vaise, plus précisément au Lyon's Hall, ce soir c'est la Fête des Lumières Païennes. Les membres du groupe Orthanc, assurent l'organisation d'un concert de Black-Metal, avec 4 groupes à l'affiche. A 19 heures 30, à l'ouverture des portes, c'est déjà "noir" de monde devant l'entrée de la salle. Il semble que beaucoup de gens, ont fait le déplacement depuis la vallée du Rhône, la Suisse proche et, autres départements limitrophes.

C'est donc dans un Lyon's Hall rempli jusqu'à la gueule que le premier combo de la soirée démarre les hostilités à 20 heures 30 précises. Venus de Clermont Ferrand, SIGILLUM DIABOLICUM, nous envoie son black bien guerrier, avec toutefois un indéniable côté pagan. Le chanteur brandit son épée, le bassiste est pieds nus et en kilt, mais leur musique est très prenante et efficace. Le public ne s'y trompe pas, et après être resté assez statique pendant les premiers titres, il se lance enfin dans des joutes viriles devant la scène. Et tout devient encore plus bougeant pendant la reprise du titre "L'Epée en Main" de Chevrotine. Belle prestation au final.

Pour la suite, une mise en place de matériel s'effectue afin d'installer et de régler les projections murales. Et cette suite c'est FINIS GLORIA DEI de Toulon, pratiquant un Old-black metal, qui arrive devant nos yeux pendant les samples d'intro. Beaucoup de musiciens pour nous offrir un set lourd et puissant. Devant l'estrade, tout bouge énormément, l'ambiance est palpable, et la pression ne baissera plus maintenant jusqu'à la fin de cette soirée, au contraire ! Stimulé par les évolutions de l'assistance, le combo nous rassasie en musiques très compactes avec envolées de guitares bien senties. Leur gig fut très apprécié semble-t-il.

Avec les lyonnais d'ORTHANC, on passe à un black bien guerrier et haineux que fait bien ressortir la voix. La formation, pour l'instant, réduite à deux musiciens, va quand même donner un maximum de puissance. Avec notamment une batterie démentielle et un guitariste chanteur étonnamment présent et accrocheur. Nous avons aussi, un ressenti émotionnel non négligeable, provenant de l'interprétation de leurs compos. Devant l'estrade, c'est quand même assez violent, mais tout reste non agressif. Merci pour cette belle prestation, à la hauteur des musiciens.

L'accès au bar relevant plus d'un parcours du combattant, que d'un simple déplacement, beaucoup préfèrent ne pas bouger pendant l'installation de la scène pour le groupe jouant en tête d'affiche. Cette tête d'affiche, c'est les Toulonais de BLESSED IN SIN. Alors pour le décor, c'est surtout la "bête" grandeur nature, debout sur l'estrade, à côté de la batterie, qui attire les regards. Derrière, sur l'écran, voici une logue projection avec beaucoup de déclamations blasphématoires. Et puis tout démarre avec des musiciens très aguerris. Le frontman est très charismatique et ne cesse d'inviter l’assistance à plus de présence. Tout est bien varié dans les titres, et le temps ne parait jamais long. Incantations, sur fond de claviers, il y a un bon côté théâtral qui s'offre à nous. Tout le monde se presse et se compresse devant le groupe, c'est la marée noire qui envahit ce cher Lyon's Hall, affolant. En arrivant vers la fin du gig, le chanteur nous annonce un morceau dédié à tous les païens morts sur les bûchers. L'ambiance ne va plus s'en aller maintenant et le groupe n'arrive plus à quitter l'estrade. C'est un, deux, trois rappels au moins, je n'ai pas compté, qui se suivent. Et après plus d'une heure et demi de concert, nos musiciens s'en vont sous les cris de l'assistance qui visiblement en veut encore. Beau succès en vérité.

Que dire de plus ? Que ce fut assez énorme, et encore une fois bien organisé. Tout le monde, musiciens et spectateurs se sont bien éclaté.