CHRONIQUES DE CONCERTS

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SUMMER BREAKDOWN FEST IV
Avec : Dagoga, benighted, voice of ruin, psygnosis, breaking fate down, deus ex machina, henriette.b, morbid feculent, way of changes
Date du concert : 27-06-2015  
Lieu : L'Usine - Genève [ Hors-France ]  
Affluence : 500  
Contact organisateur : http://www.kalvingrad.com/?tribe_events=summer-breakdown-festival-iv  
Interview :  
   
Date de la chronique : 02 juillet 2015 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : black.roger & franckenstrat http://black-roger.tumblr.com  


Rien de tel en revenant du Hellfest que de se remettre dans le bain métallique ce Samedi 27 Juin à l’usine de Genève.
Black.Roger et Franckenstrat ont fait le déplacement depuis Lyon sur l’invitation de l’Association Heimathome en co-production avec Kalvingrad, organisteurs de la 4ème édition du SUMMER BREAKDOWN FESTIVAL IV.
Au menu les prestations de formations Suisses et Françaises pour une fin d’après-midi et une soirée agitée, du moins nous l’espérons.
Ouverture des portes à 16heures, premier groupe en lice à 16heures30, il va y avoir du sport avec tout ce métalcore, deathcore, métal alambiqué, brutal death/gtind et power-metal groovy !


WAY OF CHANGES, les petits suisses de Lausanne ouvrent le petit bal du Samedi soir. En fait rien n’est petit chez eux et leur métalcore est assez efficace au demeurant. La preuve, le public se lance immédiatement dans des démonstrations de kung-fu bien musclé. Bon début pour ces jeunots avec un EP « Honesty » paru fin 2014, et sur scène ils concrétisent tout cela. Set musclé qui n’est pas passé innaperçu, bonne chance au quintette.

Place maintenant aux Savoyards (Pasnaillus !) de MORBID FECULENT qui vont nous donner un excellent concert de 30 minutes seulement (snif !). Alors on en profite car c’est leur avant-dernière prestation avant le split (re-snif !).
Et paradoxalement ils n’ont jamais été aussi bons en live ! Alors ce soir sur la scène de l’usine leur brutal deathcore va faire mal, très mal. Leur set fait monter d’un cran l’ambiance de la soirée, ça tabasse à tous les étages et l’accroche de leurs compositions est immédiate. Bravo les gars et la fille (Emma, oups) !

La troisième formation à investir les planches sera HENRIETTE B., formation Helvète de métalcore/hardcore en provenance de Tavannes, Jura Bernois.
Henriette semble se cantonner dans un certain métalcore à l’ancienne, aux dérapages thrashisants ne répondant pas aux sirènes de la vague deathcore actuelle. Du coup leur musique redevient particulière, et au final, la première surprise passée, nous rentrons dans leur jeu, un jeu de scène bien pro, une musique rapide qui tiens la route, c’est tout cela HENRIETTE B.

Après la chronique de ces trois groupes par Black.Roger, c’est Franck qui couvre la prestation de :
DEUS EX MACHINA – METAL BAND

Nom de Zeus les amis !! Quelle gifle, mais quelle gifle !! J’ai bien failli me retrouver scotché au mur de l’Usine à l’opposé de la scène.
Il y a des groupes incroyables, improbables, c’est comme ça. Des groupes que l’on n’attend pas et que l’on découvre au hasard d’un fest ou d’un concert et c’est la révélation.
Les Deus Ex Machina – Metal Band n’étaient même pas prévus au programme en tout premier lieu. Ils sont venus remplacer les Kombur qui ont déclaré forfait.
Ce quintet de choc littéralement bluffant est emmené par la belle et charismatique Stéphany et son incroyable voix qui a fait trembler les murs de l’Usine samedi à Genève.
Ses quatre comparses assurent comme des bêtes et envoient un son qui décrasserait les oreilles les plus obstruées.
Le set est malheureusement court, mais il est énorme. Stéphany tient toute la scène, elle est de partout à la fois et balance une véritable énergie positive et communicative. Si ça ne bouge pas assez, elle n’hésite pas à venir chercher son public en bord de scène jusqu’à le chauffer à blanc.
Le public lui est totalement acquit et se trouve être complètement conquis. Il faut également dire que les Deus Ex Machina – Metal Band jouent à domicile et l’Usine ils connaissent.
Le quintet genevois est vraiment en place et semble se faire vraiment plaisir et ça, il n’y a pas de mystère, le public le ressent.
Outre le côté Death Metal Mélodique dont ils se revendiquent, j’ai personnellement trouvé que les Deus Ex Machina – Metal Band possèdent une réelle empreinte sonore de type hardcore. Entre la puissance vocale de Stephany dont le timbre sonne vraiment comme tel et le jeu du reste du groupe qui est un peu plus lent et plus massif que du death metal, nous sommes je trouve en plein dans le sujet.
Très franchement, si le combo genevois continue sur la même lancée, il a un bel avenir devant lui.
Quoiqu’il en soit, j’espère les voir chez nous à Lyon très bientôt car il faut que le talent s’exporte.


Je reprends le manche pour BREAKING FATE DOWN de Genève actuellement en plein travail de préparation d’un album « full-lenght » qui fera suite à un premier EP « Ashes To Ashes, Dust To Dust ».
Mais le groupe a prit le temps de venir ce soir à l’usine nous proposer son métalcore/death-prog « couillu » mais assez recherché au final. Et le public ne s’y trompe pas en installant une bonne ambiance très remuante.
Bonne chance à ce groupe découverte qui a vraiment assuré ce soir.

Abordons maintenant le cas PSYGNOSIS avec ses musiciens expérimentaux de Bourgogne en France.
C’est la première fois que j’ai l’occasion de les voir en live avec leur nouveau concept. C'est-à-dire sur scène 2 guitaristes, un bassiste et à la place d’un chanteur un violoncelliste, et puis toujours en fond d’écran cette batterie programmée qui donne le ton, sans oublier les samples de voix.
N’y allons pas par quatre chemins, Psygnosis fait parler de lui et l’on est pour leur démarche à 100% ou carrément contre à 100%, il n’y a pas de milieu.
Connaissant et appréciant cette formation depuis ses débuts j’ai suivi leur évolution et voici ce que j’ai pensé de leur set de ce soir à Genève :
L’apport d’un violoncelliste renforce la puissance de feu du groupe dans les passages torrides et contribue grandement à nous faire accéder plus facilement aux ambiances atmosphériques instaurées. Métal extrême et instruments à cordes n’ont jamais fait si bon ménage c/f le dernier Live de Satyricon avec chœurs et orchestre.
Alors oui j’ai apprécié leur concert avec ces musiciens qui innovent, cette brutalité sous-jacente et cette chorégraphie infernale !

Franck reprend le micro pour vous conter l’aventure d’un soir en live de :
VOICE OF RUIN

En Suisse il n’y a pas que des vaches et du chocolat, il y a aussi les Voice Of Ruin et ce soir à l’Usine, ils ne se sont pas déplacés pour étendre le linge croyez moi.
Les helvètes de Nyons sont particulièrement en forme et vont nous balancer un set à réveiller les morts.
Leur thrash metal aux fortes intonations death est d’une énergie sans pareille. Ils ont une empreinte sonore très personnelle, à la fois violente et très mélodique et leurs compos sont de vraies tueries.
Voice Of Ruin est en phase de devenir une marque de fabrique et n’hésite pas une seconde en y allant au culot en produisant récemment cet Ep absolument improbable : « Consumed ».
Cet Ep composé de remix donnant un ton électro à leur musique prend à contrepied tous leurs fans en hésitant pas une seconde à expédier leurs compos vers d’autres sphères. Il fallait quand même le faire.
Ce soir, le set n’aura rien à voir avec le Ep puisque ce sont les titres bruts de décoffrage tirés de leurs deux premiers albums que nous allons prendre en pleine face.
Randy est un véritable frontman et emmène avec lui les autres membres du groupe dans un parfait jeu de scène très bien synchronisé.
Les Voice Of Ruin ne jouent pas en fond de court et n’hésitent pas à venir au contact du public en bord de scène.
Pendant qu’Erwin à la basse et Randy au chant mènent le jeu, la batterie et les deux gratteux font un boulot absolument monumental.
Les helvètes de Nyons tiennent vraiment la bonne recette, c’est juste dommage que l’un de leurs guitaristes s’en aille et dont ce soir c’était le dernier concert.
De toute façon nous leur faisons confiance et nous attendons de leur part encore et toujours du lourd dans un avenir proche avec de nouveaux concerts passant par la France.
Grosse désillusion en fin de set car je suis le dernier photographe encore présent devant la scène et Randy me fait monter afin de faire une photo du groupe avec le public.
Seulement le problème, c’est que je n’étais armé que de’ mon 50mm à focale fixe, ce qui rendait une photo comme celle-ci impossible à faire pour moi. Avec un 50mm on ne peut photographier qu’une seule personne à la fois sur scène avec un minimum de recul. Autrement dit, je ne voyais que Randy dans mon appareil et pour une photo d’ensemble ce n’était pas top.
Toutefois, je tiens à les rassurer sur une chose qu’ils n’ont pas vue mais que je garde en mémoire, c’est l’image de tout le groupe avec un public énorme derrière eux avec les bras levés, c’était tout juste grandiose. Certes je ne fais pas partie des Voice Of Ruin, mais je vous jure que ça m’a fait un petit quelque chose.


Maintenant, fini de rigoler pour apprécier encore une fois les garçons bouchers de St-Etienne que tout le monde de l’extrême connait maintenant, les fameux BENIGHTED qui sont venus là ce soir pour vous faire saigner les tympans, mais pas que…
En effet, Benighted n’a pas ralenti le tempo et se bonifie en prenant de l’âge, mais pas en sagesse car en live c’est la défonce assurée avec des musiciens de plus en plus déchaînés qui nous présentent notamment des titres de « Carnivore Sublime » tous meilleurs les uns que les autres. Et la devant nous c’est le direct « in your face » avec une puissance de feu énorme sur un son à décoller la tapisserie de votre salon. Les vocaux de Julien relèvent de la psychiatrie et vont toujours plus loin en intensité malsaine et ses compères guitaristes tranchent dans la viande saignante, la basse nous remontant les tripes au cerveau, le tout servi par un batteur pas né de la dernière pluie de décibels, actuellement David Diepold de CATTLE DECAPITATION, tout un programme sanglant donc !
Résultat des courses, une tuerie tout simplement ce soir sur les bords du Rhöne, merci Benighted encore une fois, aargh !
Set-list en photo

C’est DAGOBA, que l’on ne présente plus non plus qui va terminer en beauté ce Summer Breakdown Festival.
Bien sûr il est tard, mais le public genevois ne lâche jamais le morceau et va faire un accueil brûlant au marseillais, Shawter n’en revenant toujours pas.
C’est parti donc pour une heure de show, car oui show il y a que ce soit du côté de Franky plus que présent derrière ses fût, celui du frontman ou encore celui des gratteux.
Alors sur scène on s’arrose et on en fait profiter les premiers rangs, une petite douche ça ne fait de mal à personne vu la chaleur ambiante qui règne à l’usine ce soir. Le groupe est déchaîné et apprécie le public bien présent qui répond coup par coup, qui slamme, qui bouge dans tous les sens.
Beaucoup de filles à moitiè nues dans l’assistance et cela plait bien au frontman qui apprécie et mime lui-même un streap-tease pour le fun !
Bref, le power-métal groovy fait son œuvre avec des titres du nouvel opus qui vient de sortir « Tales of the Black Dawn » (album bien apprécié par la critique soit dit en passant), mais aussi avec des compositions plus anciennes comme le fameux « Man You’re Not » idéal pour circle-pits et walls of death réclamés non-stop par le frontman.
Fin du set, rappels évidemment, Dagoba n’a pas démérité ce soir en Suisse c’est un fait, alors longue vie à ces sudistes.

Set-list en photo.

Après la fournaise de la salle genevoise, à 1heure30 du mat, l’air frais des bords du Rhône nous fait du bien dans une joyeuse animation nocturne place des Volontaires incomparable avec les fins de concerts « bridés » à Lyon (suivez mon regard !).
Merci aux organisateurs, merci à l’Usine, merci à cette ambiance des concerts genevois toujours au top niveau. Dommage que Lyon ne soit pas plus près de Genève !






 


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