CHRONIQUES DE CONCERTS

pavillon 666 webzine metal rock TOUTES LES CHRONIQUES pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUÉ pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUEUR


SHAKA PONK
Avec : Shaka Ponk, Minuit
Date du concert : 22-07-2015  
Lieu : Théâtre Antique - Vienne [ 38 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://zouave.totoutard.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 30 juillet 2015 - Chroniqueur : Chart - Photographe : Chart https://www.facebook.com/chartlivephotography  


Rendez-vous comme à peu près chaque année à la même époque au Théâtre Antique de Vienne. De bien belles formations ont eu l'occasion de se produire ici, DETROIT, MARILYN MANSON, DEEP PURPLE, OFFSPRING... sans oublier une multitude d'autres genres musicaux tels que le jazz et le classique. Mais ce soir, c'est avec un groupe bien français de rock que nous avons rendez-vous. Je dis rock mais c'est à prendre au sens le plus large possible car il est indéniable que ce groupe couvre un spectre très impressionnant de formes de rock, d'electro et même de ska. C'est donc en compagnie de SHAKA PONK que nous allons passer un moment intense dans ce fameux lieu mythique.

Mais avant que les hostilités ne soient ouvertes, c'est MINUIT qui s'empare de la scène. Le nom de ce groupe ne vous dit peut-être pas grand chose mais si je vous parle des RITA MITSOUKO cela vous permettra de situer un peu mieux cette formation. En effet, deux des enfants de Catherine RINGER et Fred CHICHIN ont décidé de monter leur propre groupe tout en suivant la bonne éducation de leurs parents. Simone RINGER s'est emparée du micro tandis que Raoul CHICHIN s'occupe de la guitare. Le groupe suit les pas de ses aînés mais avec moins d'expérience et d'adresse. Le concert est cependant intéressant, même s'il manque encore un peu de folie et d'assurance dans tout ça. Il y a néanmoins ce titre « Flash » qui vient conclure ce set avec une dynamique plus prononcée et qui nous laisse sur une meilleure impression que le reste de la performance.

S'il y a bien un groupe qui est en train de s'installer au sein du paysage musical français depuis quelques années, c'est bien SHAKA PONK. Est-ce durable ? Je n'en sais rien mais ce que je sais c'est que lorsqu'un groupe comme celui-ci gravit les échelons, c'est à la sueur de son front et s'il s'est installé aussi confortablement ce n'est pas pour rien ! J'ai déjà eu l'occasion d'apprécier le combo sur scène et ce, quelques jours avant la sortie de l'album « The White Pixel Ape » en 2014. Il était donc intéressant de retourner voir le combo sur scène après un an et demi de concerts, apprécier l'évolution mais aussi se reprendre une bonne claque musicale et visuelle. Le groupe évoluant sur un festival et non plus sur sa tournée des Zénith, la set-list a été quelque peu réduite, 6 titres sont malheureusement mis de côté, mais le show n'en demeure pas moins conséquent avec pas moins de 13 titres. A partir du moment où l'intro est lancée, avec son inquiétante violoncelliste de synthèse sortie tout droit d'un film de Tim BURTON, et que débute le très énergique « Black Listed », il n'y a plus aucun répit ! SHAKA PONK ne lâche absolument rien et même « Wanna Get Free » relativement soft sur album se fait des plus électriques. Frah et Sam se partagent la scène dans une parfaite harmonie. Même si Sam n'est pas là depuis les débuts du groupe, on imagine très mal SHAKA PONK continuer sans elle et pourvu que l'on soit encore longtemps épargné d'une telle décision. De toute manière, un groupe fonctionne en harmonie et sur un équilibre entre chacun de ses membres. De toute évidence les concerts ont soudé SHAKA PONK comme jamais. Les imperfections des premiers shows ont été corrigées et c'est avec une pêche incroyable que sont joués des titres tels que « Twisted Mind », « Come On Cama » ou « Shiza Radio ». Même lorsque les choses se calment un peu avec « Last Alone », le visuel apocalyptique reprend le dessus avant que « Yell » ne revienne mettre un peu d'ordre dans tout ça avec son immense pogo et le slam rituel de Frah. C'est enfin l'inégalable « Sex Ball » qui conclue cette partie du set comme il se doit. En guise de rappel Ion nous gratifie de son habituel battle avec Goz, le singe virtuel. La prouesse visuelle est remarquable, tout comme le morceau de batterie en lui même. Sans y paraître Ion est est un sacré bon batteur. Ce garçon ne fait pas forcément dans le démonstratif mais maîtrise parfaitement son instrument et sait incontestablement le faire sonner. On enchaîne sur le torride « I'm Picky » puis l'énergique « Te Gusta Me » augmenté de la reprise des WAILERS « Get Up, Stand Up » repris en choeur par la foule avant de conclure sur une autre reprise mais Dalida celle-ci, « Morir Cantando ». Dalida serait certainement surprise tant cette version est radicalement plus électrique que l'originale.

Qu'on le veuille ou non SHAKA PONK est un groupe monstrueux sur scène. Que l'on aime ou pas, et cela ne m'importe qu'assez peu d'ailleurs, peu de groupes peuvent se vanter d'avoir autant d'idées, tant sur la mise en scène que sur la musique en elle même. La liberté est grande dans ces compositions et les frontières entre les écoles du rock sont totalement abolies. Maintenant, de mon point de vue, je n'espère qu'une seule chose, c'est que le combo tienne la distance et n'implose pas comme la plupart des groupes qui connaissent un trop grand succès. Tourner aussi longtemps sur un show relativement identique est plutôt rare pour un groupe français. J'attends désormais la suite avec impatience.






 


Aller en haut