CHRONIQUES DE CONCERTS

pavillon 666 webzine metal rock TOUTES LES CHRONIQUES pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUÉ pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUEUR


METALDAYS - JOUR-1
Avec : Saxon, fear factory, queensryche, devin townsend, anvil, dark fortress, divided multitude, kryn, reek of insanity, desolate fields, krokodil, slomind, total annihilation
Date du concert : 20-07-2015  
Lieu : Open air - Tolmin [ Hors-France ]  
Affluence : 12000  
Contact organisateur : https://www.facebook.com/MetalDaysFestival  
Interview :  
   
Date de la chronique : 05 août 2015 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Béné & Black.Roger http://black-roger.tumblr.com  


Nous sommes le Lundi 20 Juillet 2015 et le METALDAYS 11ème édition ouvre ses portes afin de proposer aux nombreux festivaliers arrivés déjà pour la plupart la veille Dimanche des concerts métal sous toutes ses formes, mais pas seulement.
En effet dans cette charmante région de Slovénie le décor est fabuleux avec ses montagnes, ses rivières dont la Soca et la Tolminka qui se rejoignent à l’intérieur du festival nous offrant ainsi une plage très fréquentée aux heures chaudes de la journée avec bar, restaurant et animations. Et comme cette année la température moyenne durant 5 jours de festivités avoisinera les 35/40 degrés inutile de vous dire que le trajet scènes/sable fin sera très fréquenté de jour comme de nuit.
Cette année nous remercions vivement les organisateurs du Festival, notamment Chris de la CMM qui ont attribué pas moins de deux pass photo à l’équipe de pavillon666 composée de béné et de black.Roger, blaze-nathan étant présent en tant que supporter !

Alors c’est parti pour cette première journée du Lundi sous le soleil généreux de Tolmin.

PREMIERE PARTIE – CHRONIQUES BLACK.ROGER

A 15 heures et des poussières j’arrive tout éssoufflé devant la mainstage pour TOTAL ANNIHILATION.
Les petits Suisses nous balancent un thrash/death énergique et sans concession, idéal pour débuter dans ce lieu. Le groupe semble ravi d’être ici même si beaucoup de métalleux sont encore à la sieste sous les arbres au frais ou dans l’eau.



On enchaine avec du stoner, heavy-rock si vous voulez, pourquoi pas ? Le quartette Allemand SLOMIND nous fait profiter d’un gros son solide où l’on remarque la présence de soli bien placés. Jeune groupe agréable donc qui a fait son petit effet dans l’après-midi Slovène.



Les Britishes de KROKODIL prennent la suite.
Ce super-groupe formé par des membres de SIKTH et GALLOWS nous avait gratifié d’un premier album « Nachash » sorti l’an dernier et aujourd’hui nous apprécions cette formation en live.
Au menu, de gros riffs à la MASTODON, du death marécageux flirtant avec le Sludge et des dérapages punk et hardcore. La musique part dans tous les sens mais avec doigté, énergie et présence scénique indiscutable. Au final j’ai bien aimé leur prestation qui nous a débouché les cages à miel avec un métal varié et puissant.



A 17heures 30 je vais faire un tour à la seconde scène pour DESOLATE FIELDS.
Ce groupe Batave nous propose un post black-métal atmosphérique teinté de prog et même de death agressif. Leur musique se veut sombre et attachante, un compromis entre AGALLOCH, OPETH et même TAAKE vous me suivez ? Non, alors je vais vous dire que le mélange fut bien dosé et leurs compositions recherchées, j’ai bien aimé en fait.



Retour à la Mainstage pour apprécier l’incontournable musicien de génie DEVIN TOWNSEND.
Le jeune guitariste Canadien qui avait fait ses premiers pas aux côtés de Steve Vai est devenu au fil des ans et de ses nombreuses expériences un homme-orchestre incontournable. Et ce soir à Tolmin le « maitre » va nous éclabousser l’esprit avec ses compositions uniques et délirantes de prog/rock/metal originales.
Monsieur Devin nous a donc « gâtés » durant plus d’une heure et ce fut magique tout simplement avec une set-list de rêve comprenant notamment « A new Reign », « Rejoice », « Deadhead », « Bastard » et « Grace », que demander de plus ?



Voici maintenant sur la grosse scène, un gros morceau à 22heure, FEAR FACTORY !
Les pionniers du cyber-metal après des albums géants comme « Demanufacture » et « Obsolete » s’était fait un peu « oublier ». Mais Burton C.Bell et Dino Cazares ont remis la machine en route dans l’usine de la peur avec un nouvel opus prometteur « Genexus » qui nous offre des titres soutenant la comparaison avec « Obsolète » donc après quelques albums assez moyens.
Alors ce soir même si le chant clair de Burton est parfois limite j’adhère pleinement comme il y a 26 ans. Les nouveaux titres font leur effet donc, mais que du bonheur à l’écoute de « Shock », « Smasher/Devourer, « Demanufacture et « Replica ».
Fear Factory a mis ce soir le public du Metaldays dans sa poche avec un set d’une efficacité redoutable et disons-le énorme tout simplement.



Il est passé minuit et la bande à Biff Byford envahit la grande scène.
Que dire de SAXON ? Qu’il tient toujours la route du heavy-metal British après presque 40 années d’activité et une vingtaine d’albums plus ou moins inégaux mais toujours attendus, c’est le paradoxe. La bête du Yorkshire peut surprendre encore témoin ce « Sacrifice », album de tous les dangers qui nous avait quand même surprit à sa sortie.
Et en live, que nous offrent ces vieux briscards de la NWOBHM ?
Ils nous balancent un show carré, sans faiblesse avec un Biff au sommet de sa forme malgré le poids des ans. Certains diront que c’est « has been », d’autres clameront « allons voir la légende du heavy ». Quant à moi, je dirais tout simplement « respect » les gars, le métal en fusion coule toujours dans vos veine et l’on aime ça !


Fin de cette première journée de mise en route. A demain pour de nouvelles aventures métalliques au pays Slovène avec un peu moins de chaleur ce serait sympa ! Mais ne crachons pas dans la soupe au Metaldays nous avons de quoi nous rafraichir l’intérieur et l’extérieur dans une ambiance unique il faut le préciser.

SECONDE PARTIE – CHRONIQUES DE BENE

A peine arrivée sur le site, je dois avouer que ça dépasse toutes mes espérances… C’est tout simplement magnifique.
Deux scènes : la mainstage, scène principale et la second stage, plus petite. Un fest en bord de rivière, la Soča, et un esprit clairement axé « vacances ».
Tout ça s’annonce plus que sympathique !

Les hostilités commencent avec les suisses de TOTAL ANNIHILATION. Lourde tâche que de lancer un tel évènement ! Ils vont nous livrer un trash/death metal puissant et efficace, même si je dois reconnaître qu’ils ne réinventent pas le genre.
Mais leur énergie fait plaisir à voir et est visiblement communicative puisque le public, encore un peu clairsemé se manifeste sans se faire prier.

Direction la second stage où les autrichiens de REEK OF INSANITY ont déjà pris possession de la scène et commence leur set.
Soyons honnêtes leur death industrial est tout sauf ma tasse de thé, je peine vraiment à me mettre dans leur musique et ils ne réussissent pas à susciter mon intérêt pour leur univers, le tout étant alourdi par un manque de dynamisme sur scène.
La qualité du son n’a aidé en rien les basses étant omniprésentes me donnant l’impression que mes organes allaient sortir de mon corps toutes les deux minutes tant ça tremblait.

SLOMIND se prépare à fouler la mainstage. Le groupe, originaire de Dusseldörf officie dans le heavy-fuzz… Cependant à mesure que nous avançons dans le set, les sonorités stoner sont de plus en plus présentes. Textes travaillés et riffs accrocheurs, le public headbangue à souhait.
SLOMIND nous offre aujourd’hui un set de qualité. Groupe à suivre!

De retour à la second stage, sans trop de difficultés puisque le site est vraiment bien aménagé. Le prochain groupe est croate et s’appelle KRYN. Premier coup de cœur me concernant. Le groupe qualifie sa musique de « modern metal ». Peu importe ce que c’est au final c’est bon ! Karlo, chanteur se son état, chante aussi bien en clair qu’en growl et ses qualités vocales ne font aucun doute.
Musicalement c’est plein d’énergie et le groupe bouge bien. Un groupe à découvrir si tu ne les connais pas encore et à suivre !

Retour express à la scène principal pour voir les britanniques de KROKODIL. Le groupe est en fait un super-groupe composé de membres de SIKTH, GALLOWS, HEXES and CRY FOR SILENCE. Grosse claque. Sludge ? Melodic death ? J’ai un peu de mal à situer mais ça fait l’effet d’un d’un mur qui viendrait se claquer sur ton visage.

Les anglais font preuve d’une belle énergie et leur set est plus qu’efficace. Ce qui rend ce groupe encore plus impressionnant, c’est le charisme dont fait preuve leur frontman, Simon Wright.
Il arpente la scène, saute et se montre « facialement » très expressif. Seul bémol me concernant le fait que les mélodies (très bonnes) soient souvent écrasées au profit des rythmes lourds.

L’heure est venu de retourner dans les bois pour voir DIVIDED MULTITUDE, mais en arrivant nous constatons que c’est DESOLATE FIELDS qui prend possession de la scène pour nous proposer son auto proclamé post black metal.
Je me suis ennuyée, presque autant que devant un concert de doom (si tu suis lecteur tu sais que je n’aime pas le doom en live). Ils m’ont perdue avant même la fin du premier morceau! Du coup difficile pour moi d’émettre un avis objectif…
Tu comprendras donc que je ne me suis pas attardée et après avoir mangé un morceau je me dirige vers la mainstage.

Petit aparté, sur le festival un choix assez vaste de nourriture est proposé que ce soit de la pizza, des pâtes, du vegan, du poulet, des plats indiens etc… il y en a pour tous les goûts et les prix sont vraiment abordables.

Retournons à nos affaires, c’est au tour d’ANVIL de se jeter dans l’arène sous les acclamations de la foule. Nos trois gaillards débarquent tout sourire sur scène. Ils sont contents d’être là et le font savoir.
Set plus que classique avec des soli divers, ANVIL donne au public ce qu’il veut entendre. Un set propre et précis, sans bavure.

Je reste aux abords de la mainstage car j’attends depuis bien longtemps ce qui va suivre et je veux absolument être bien placée dans le photo pit. Hors de question que je foire ces photos-là. Ils débarquent sur scène. Ils ? DEVIN TOWNSEND PROJECT.
Je suis comme une gamine de cinq ans, je suis fan, j’ai des étoiles dans les yeux…c’est la première fois que je les vois en live. Pardonne-moi d’avance pour ma subjectivité totalement assumée. C’est parti pour un show de folie. Pendant l’heure et quart qui va suivre je suis seule avec eux, je n’entends ni ne vois plus personne.
Devin est tout sourire, blague avec le public qu’il harangue dès qu’il en a l’occasion.
Petite parenthèse, oui il est plus que sympa, j’ai eu l’opportunité de le rencontrer après le show, il a pris le temps de discuter et de faire des photos avec ceux qui le souhaitaient. J’ai donc pu faire mon petit selfie avec lui et donc maintenant je peux mourir !
Le set est génial tout simplement, savant mélange de morceaux choisis dans les divers albums (Epicloud, Addicted !, Z2…), chacun prend du plaisir et est carré dans l’exécution des morceaux.
C’est mon moment de la journée, mon concert coup de cœur. Mon seul regret ? A mon goût trop court mais bon en fest c’est déjà un set relativement long !
Autant te dire que ce qui va suivre risque de me paraître assez fade mais bon, ne nous mettons pas martel en tête.

QUEENSRYCHE arrive sur scène. Dès les premières notes, et ce malgré la qualité incontestable de chacun des membres, je n’accroche pas.
Ce n’est pas ma came, même si je reconnais que musicalement c’est propre et dynamique. Le chant est maitrisé. Mais pour moi c’est non…

Grande première à nouveau pour moi avec le set à venir. FEAR FACTORY. La foule les réclame et est beaucoup plus dense. J’attends vraiment de les voir, car je n’ai comme expérience de leurs lives que des reports ou des éléments que l’on m’a raconté. Notamment concernant le chant.
Le metal indus du groupe est plus qu’efficace, et envoie du lourd ! Par contre mes craintes se confirment, le chant de Burton présente vraiment de réelles faiblesses en chant…
Ce qui est vraiment étrange c’est que ses faussetés récurrentes n’ont pas l’air de gêner qui que ce soit… et au hasard d’une conversation avec un collègue photographe, ce dernier me confie « Thats’s just normal, that’s Burton you know… that’s the way he sings live ! » (« C’est normal, c’est Burton tu sais, c’est comme ça qu’il chante en live »)…
Ok…soit. Musicalement rien à redire ça joue et ça joue p***** de bien ! Le public headbangue à souhait et FEAR FACTORY laisse une belle empreinte de son passage au Metaldays.
Même si…oui oui… le chant faux perso ça m’a vraiment perturbée !

Je me rends pour la dernière fois de la journée à la second stage pour assister au show de DARK FORTRESS. Honnêtement je m’y rends un peu en trainant les pieds car il s’agit de black metal, genre que j’apprécie parfois mais pas majoritairement du fait que tout, selon moi, se ressemble beaucoup.
Au final ce sera une bonne surprise puisque les DARK FORTRESS contrairement à d’autres ont su tirer leur épingle du jeu, loin des stéréotypes du genre.
Leur chanteur est charismatique et ses bras semblent immenses, comme s’il voulait tous nous attraper…
La scène semble étroite pour ce groupe composé de six membres.

La fatigue commence à se faire ressentir je me presse pour aller voir SAXON qui sera pour moi le dernier groupe de la journée.
Bien que bien plus agés que moi ils ont l’air en bien meilleure forme à cette heure-ci et prêts à en découdre avec le public du metaldays qui les accueille comme il se doit.
Dès les premiers riffs les bras se lève dans la foule et un flot de metal horns inonde l’endroit. SAXON n’est pas un de mes groupes de prédilection mais je dois reconnaitre qu’ils ont mis une ambiance de folie.
Leur set mijoté aux petits oignons en a ravi plus d’un et même si on est pas adepte du genre, le respect s’impose de par leur carrière certes mais aussi de par l'énergie dingue sur scène.
C’est sur le set des britanniques que s’achève cette première journée en Slovénie. Je repars avec un sentiment de satisfaction et d’impatience. Vivement demain






 


Aller en haut