En Savoie, il y a un dicton qui dit: quand il fait froid, le loup sort du bois, mais à Lyon, les métalleux restent chez eux. Bien, on ne va pas polémiquer sur l'assistance présente en ce presque dernier concert de l'année, car l' agenda étant bien chargé ces jours ci, et ceci expliquant cela, il n'y a qu'une vingtaine de personnes dans la salle. Il faut faire contre mauvaise fortune bon coeur, alors les groupes à l'affiche de cette soirée, vont essayer de se réchauffer, notamment les doigts, afin de jouer dans ce Lyon's Hall glacial à souhait.

Bon alors, qu'est-ce qu'on fait ? Il est déja presque 21 heures. Réponse, les Lyonnais de MORAY FIRTH montent sur scène et envoient la sauce. Au programme Dark-Death-Metal Progressif de bonne facture. Riffs de guitares bien sentis, alternance de voix claires, voix death, et soli bien placés. Les titres de leur nouvel album, qui sort aujourd'hui, nous sont donnés en pâture, tels" Vanished", " Storm Room ", et "Even Death May Die". Ce dernier représentant bien la varieté des compositions où le côté progressif du combo est bien marqué. Après m'avoir laissé assez indifférent lors de précédentes prestations, la musique du groupe, ce soir à bien été appréciée. Pour terminer le show, le frontman pose sa basse, pour mieux se concentrer sur son micro et se lacher. Ce fut bien sympathique ce soir.

Place maintenant à DISLOCATION, groupe qui a fait le déplacement depuis Clermont-Ferrand. Au menu, Death/Thrash puissant et bien gras, à la "Canniboule", mais pas seulement. Car au niveau des guitares, ça ne bourrine pas non-stop, et nous apprécions les moments plus techniques diront nous. La voix colle bien à ce death qui envoie sérieusement, dommage qu'il n'y ai pas de monde pour le pogo. Puisque nous sommes pratiquement dans un concert intimiste, le frontman nous propose entre chaque titre une anecdote du très connu " le chevalier, la princesse et le dragon" dans tous les styles de métal. Bonne prestation, groupe à revoir bien sûr, avec plaisir dans d'autres lieux.

Les Espagnols de KATHAARSYS, n'arrivent pas trop à se mettre en place, question sono. Mais une fois le tout bien réglé, on part avec eux dans des Abysses bien noires. Avec leur Black-death progressif, ils instaurent des climats et des ambiances surprenantes. A chaque recoin de leur compos, nous avons une surprise dans le bon sens du terme, quel richesse de sonorités. Le guitariste chanteur, va d'arpèges en arpèges, pour ensuite rentrer dans un black puissant, où la guitare devenue bien tranchante, se marie à merveille avec la voix. Et pour compléter le tout, nous avons de très bonnes lignes de basse. Enfin pour ne rien gâcher, le groupe que l'on sent passionné par sa musique est au demeurant d'une grande gentillesse et a su jouer devant une salle quasiment vide. Je leur tire mon chapeau bien bas, et salue donc cette découverte de la soirée.

Que dire en guise de conclusion ? Merci encore aux trois groupes qui ont assuré chacun à leur manière. Et le classique, tant pis pour ceux qui ont raté quelque chose, ils pourront toujours s'en mordre les pieds.