CHRONIQUES DE CONCERTS

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MENNECY FEST 2015
Avec : DEFLESHER, MEKAORA, BEYOND CHRONICLES, ARCANIA, ETHS, BLACK BOMB A
Date du concert : 12-09-2015  
Lieu : Parc de Villeroy - Mennecy [ 75 ]  
Affluence : 450  
Contact organisateur : https://www.facebook.com/mennecymetalfestoff  
Interview :  
   
Date de la chronique : 23 septembre 2015 - Chroniqueur : Maulny77 - Photographe : Phil (Maulny77)  


Ce troisième volet du Mennecy Fest se décline sous un nouveau format. Bien que la mise à l'honneur des formations de l'hexagone soit maintenue, la durée de l'événement est réduite à une seule journée et la présence de combo étranger en tête d'affiche n'est pas retenu pour cette édition.
Le registre de ce samedi est orienté metal lourd : death / thrash / hardcore.

DEFLESHER a la lourde responsabilité d'ouvrir les festivités. Distillant des compositions death / thrash, le quintette épaulé par instant d'un show pyrotechnique évolue devant un public déjà garni pour ce début d'après-midi. Les morceaux structurés dans la pure tradition du genre ne sont pas désagréables, mais demandent un peu plus d'identité pour marquer les esprits. Le set des musiciens est appréciable bien que Arthur et Florent (guitares) soient peu mobiles sur leur côté respectif. La prestation scénique repose sur les épaules de Dimitri (chant) et Adrien (basse), le chanteur dreadlocké et son compère headbanguent à s'en décrocher la tête et haranguent régulièrement le public. Agrémenté de deux jeunes femmes usant d'artifices enflammés, le set perd de son énergie durant leurs interventions fébriles, flammes, feu et disqueuses sont de sortie. Ces intrusions ne s'adaptent pas vraiment à l'ambiance musicale.
Une bonne entame de festival qui demande moins de fioritures et un peu plus de maturité.

MEKAORA connaît les lieux car le groupe était déjà présent l'année dernière. Son propos est direct et sans compromis. Le groupe soutenu par le public évolué sans fébrilité. A nouveau la paire de guitaristes est plutôt statique laissant le champ libre à Éric (chant) et à son bassiste. Le frontman surexcité est à son aise, entre rapidement en relation avec le public et n'hésite pas à venir aux contacts pour initier des circules pit ou wall of death.... Le set est homogène et dynamique, mettant un peu plus la salle en ébullition.

BEYOND CHRONICLES décline sa musique avec des parties mélodiques. Mettant en scène, Nate, un nouveau batteur expérimenté pour son jeu âge, le quintette malgré des problèmes techniques ne se voit pas déstabilisé et comble sans temps mort ces défaillances. Évoluant en toutes sérénités, le combo s'exprime dans une énergie et dynamique commune. Les variations d'ambiances dans la la structure des morceaux suscitent de l'intérêt. Carrie et Julien se complètent dans le domaine des six cordes, assurant riffs puissants et soli en parfaite harmonie. Charles (chant) et Niklas (basse) à l'image des autres membres envoyant une prestation agitée en phase avec les tempi.
Le quintette possède des arguments pour s'affirmer dans le paysage mélo death français et demande que l'on penche une oreille sur sa musique.

Avec des sonorités teintées par instant de couleur proche de Gojira, ARCANIA est le groupe le plus complexe et technique de la journée. Il n'empêche que la restitution des titres est sans failles, a l'identique des pistes audio. Les lights sombres et envoûtants suivent l'atmosphère dégagée par les compositions. La formation est en place, donnant un show carré et précis, énergique et sans retenues. Niko, chant et guitare, aux allures d'un certain Hetfield assure vocaux et rythmique travaillées, le frontman quitte dès que possible son pied de micro pour prendre quelques soli à son acolyte qui pour sa part se charge des parties plus sophistiquées. La prestation est à la hauteur de l'intensité dégagée par les titres, invitant les musiciens à délivrer un set animé et captivant.

Depuis un petit moment ETHS est en pleine reconstruction. De ce fait, la formation a décidé de ne jouer que 45 minutes afin de présenter un show propre et efficace plutôt que de se brûler les ailes sur un set plus long et moins marquant.
Cette efficacité est le mot d'ordre de Staif (guitare) qui tient la prestation par le bout de son manche et qui évolue comme un lion en cage, prenant la pose pour le bonheur des yeux et des photographes. Moins démonstratif, Damien (basse), tient avec son nouvel associé du rythme, Rul, les bases solides et imposantes des morceaux. Malgré un physique fluet, Rachel, envoie un gros ténébreux avec une certaine facilité. La vocaliste, n'ayant pas fait que des émules cet été, assure une prestation énergique et ne rechigne pas à la dépense. Son lien avec le public demande un peu plus d'affirmation.
En rodage, cette nouvelle mouture nécessite un peu plus d'expérience pour en tirer toutes ses valeurs.

BLACK BOMB A n'a pas fait le voyage pour rien et ne met guère de temps pour atomiser l'assistance. Avec une expérience certaine, les musiciens délivrent un set efficace, pro et carré. Sans compromis la prestation se déroule dans une atmosphère de liesse et d'humilité. Arno et Poun s'échangent les lignes vocales sans failles et jouent à leur manière avec un public tout conquis à la cause du groupe, répondant avec certaines ironies et amusements aux provocations de la fosse. Les deux frontmen participatifs aux danses du metal n'hésitent à investir celle-ci pour entrer en communion avec le public. Les trois autres musiciens, Jacou (basse), Snake (guitare) et Rv (batterie), ne sont pas en reste et assurent avec efficacité leurs domaines d'action tant scéniquement que musicalement.
Sans fioritures, dans la pure tradition hardcore, BLACK BOMB A met tout le monde d'accord pour cet assaut final.
Un set sous haute tension... Un live parfaitement accompli dans une ambiance de folie....

Le Mennecy Fest confirme que l'on peut retenir l'attention des metalleux avec un spectacle 100% français. Pour ce volet plus court, le public est venu en masse tout au long de la journée. Comme les deux premières éditions, il convient de féliciter l'organisation pour le travail accompli en amont et pendant le festival.






 


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