Début des hostilités 19h, ou plutôt 20h, et Malmonde se doit de réchauffer un public engourdi par une heure d’attente. Il est encore facile de circuler à cette heure dans la salle loin d’être pleine, et malheureusement, le « cyber death » que nous envoie le groupe ne suffit pas à faire tomber les pulls over. Visiblement assez mal à l’aise sur scène, le groupe souvent totalement immobile ne montre qu’un visage terne et un show (40 min) au final plutôt ennuyeux. L’idée d’ajouter des samples est loin d’être mauvaise, mais le résultat manque de puissance, pour les fans toutefois, un troisième album sera disponible sous peu.

Avec l’arrivée de Penumbra, le spectacle passe directement de la deuxième en sous régime à la quatrième ! Les sept membres sur scène nous délivrent le meilleur de « The last bewitchment » et de « Seclusion », le tout dans une excellente ambiance sur scène de franche camaraderie et de complicité entre les musiciens (et notamment entre les chanteurs) ; et cela se ressent dans la foule qui ne peut qu’apprécier la performance parfaite. Les chants sont remarquables : un chanteur voix black fort sympathique participant avec les spectateurs, une chanteuse excellente et un bassiste/chant clair tout aussi impeccable. Le set (1h) est clos par le titre « Neutral » puis par la présentation des trois nouveau membres du groupes : guitariste, chanteuse et batteur. Tous ont pris un plaisir évident à jouer cette soirée et personne ne s’y est trompé, un grand moment.

Mais les rideaux tombent et voilà que se dessinent dans la pénombre les lettres d’Epica…les silhouettes des membres, acclamés, se dessinent et lorsque les projecteurs illuminent la chanteuse, se sont de véritables cris…d’admiration masculine et de jalousie féminine qui emplissent la salle ! Messieurs, il ne fallait pas venir en couple ce soir…la belle est bien là ! ses cheveux relevés par le souffle des ventilateurs la transforme en mannequin pour une célèbre marque de shampoing, elle en abuse, mais il est vrai qu’elle "le vaut bien", et personne ne s’en plaindra. Humm, mais la musique ? Grandiose, en toute simplicité. Les musiciens sont déchaînés et donnent tout, servis par un énorme son basse/batterie. Outre le chant féminin, pur et majestueux, le bassiste et le guitariste/chant death montrent l’étendue de leurs talents tout comme le claviériste ; si celui-ci se fait oublier derrière ses trois rangées de synthés, il n’en est pas moins omniprésent et indispensable dans la qualité des compositions.

L’ensemble du groupe est imposant et communique son énergie à une foule déchaînée. Après 1h30 de spectacle endiablé (avec en prime 4 morceaux inédits du futur album, dans la lignée directe de « the phantom agony », un petit solo clavier et une très bonne reprise de Thérion), les hollandais reviennent après un rappel pour terminer avec « Cry for the moon ». Mais quelle prestance, quelle aisance dans l’exécution et que d’émotion transmise ! Merci !



Prochain rendez vous fin Mars avec Within Temptation !