CHRONIQUES DE CONCERTS

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ORPHANED LAND ACOUSTIQUE
Avec : Orphaned Land, Stimmgewalt Choir, Molllust, Even Flow
Date du concert : 11-10-2015  
Lieu : Le Zèbre de Belleville - Paris [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.accessliveproduction.net/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 16 octobre 2015 - Chroniqueur : Azmep - Photographe : Nicolas Chaigneau  


Ce soir au Zèbre de Belleville j’ai rendez-vous avec Orphaned Land pour la seule date à Paris de leur tournée acoustique européenne. Une double date en fait puisque ce concert a déjà eu lieu cet après-midi.

Lorsque j’entre dans la salle, les Italiens d’Even Flow sont déjà en scène. Leur musique est dynamique et l’adaptation de leurs morceaux pour l’acoustique est réussie même si on sent qu’il manque un petit quelque chose de plus lourd dans les morceaux. Malheureusement le groupe est totalement statique et ne transmet pas autant au public qu’il aurait pu. C’est dommage parce que leurs compositions et la voix assez puissante du chanteur auraient de quoi secouer la salle. Le public a envie d’y croire mais reste globalement sur sa faim à la fin du set.

Après un bref interlude nécessaire à l’installation du groupe, les Allemands de Molllust entrent en scène. Le quintette presque exclusivement féminin joue un « Opera Metal » tantôt profond tantôt dansant qui exploite à merveille la frontière entre les genres. Les compostions sonnent extrêmement juste ici et s’ils ne nous l’avaient pas dit on ne saurait pas qu’ils jouent habituellement en électrique. Cette fois le public n’est pas en reste de partage : ils manient l’humour et l’auto¬dérision avec malice ; le guitariste profite même de la configuration de la salle pour faire le tour du public ! La chanteuse fait l’effort de faire toutes ses transitions en Français, on apprécie. Molllust est pour moi une excellente découverte ce soir et une grande partie du public semble être du même avis.

Alors qu’il nous semble qu’Orphaned Land va entrer en scène, seuls leurs choristes du Stimmgewalt Choir prennent place. On assiste alors à une saisissante interprétation a capella de Hallelujah de Rammstein. C’est une claque : on imagine peu à quel point six voix peuvent dégager autant de puissance. Le chœur enchaîne avec trois autres reprises d’autres groupes avant de finir sur une « chanson d’amour » : Beer, beer, beer, un hommage vocal et humoristique à Charlie Mopps, l’inventeur de la boisson chère aux Allemands et aux metalleux.

Le Stimmgewalt Choir se place en fond de scène pour laisser enfin place aux membres d’Orphaned Land. Si la salle acclame le groupe, c’est sans un mot qu’ils entament The Simple Man dans une version épurée par l’acoustique, beaucoup moins lourde dans les sonorités mais qui nous transporte immédiatement dans l’ambiance du groupe.
Très vite après un bref mais chaleureux remerciement au public, Kobi introduit ce qui sonne comme un hymne au groupe depuis leur dernier album : All is One est repris en chœur par un public ravi. La voix de Kobi s’impose et emplit la salle tandis qu’il semble se tenir non pas sur scène mais au milieu de l’assemblée. Bien que séparé de son guitariste historique, le groupe montre un jeu harmonieux et clair. D’entrée l’acoustique met en valeur l’instrumentation et fait voir les morceaux sous un jour différent.
Le groupe enchaîne ensuite avec Let The truce be known puis Olat Ha'tamid où le jeu de bouzouki et les chœurs accompagnent magnifiquement un Kobi dansant devant son micro. Le groupe revient vite à son dernier album avec Brother, tout en en douceur et puissance. Kobi semble vouloir tous nous prendre dans ses bras et on a effectivement l’impression qu’il nous enserre : c’est un véritable moment de communion avec le public, une sensation de proximité que nous offre ce concert particulier. Bereft in the Abyss finit de nous plonger dans ce sentiment puis Building the Ark laisse la part belle au chœur.
Après El Meod Na’ala, New Jerusalem nous envoie loin en Orient. Le groupe est décidément attaché à jouer son premier album puisque Sapari résonne maintenant. C’est pour moi la seule musique du concert où le manque de la guitare électrique s’est fait ressentir.
Le concert est clôt par In Thy Neverending Way et on sent que ni le groupe ni le public n’a envie qu’elle se termine.

Mais un concert sans rappel est improbable non ? Le groupe revient pour « la seule chanson d’amour qu’ils aient faite » : The Beloved’s Cry. Et finalement le concert se termine sur un classique du groupe : Norra el Norra.
Un long et puissant scream de Kobi emplit l’espace et fait office de tomber de rideau.

En bref, ce concert a été une vraie claque. Je n’en attendais pas moins du groupe en tournée acoustique mais la proximité avec le public a vraiment été prise en compte par le groupe et pendant un peu plus d’une heure c’est une véritable alchimie qui s’est développée entre Orphaned Land et cette assemblée. Comme à son habitude Kobi a introduit chaque morceau abordant une thématique chère au groupe (paix, fraternité..) par un petit speech mais sans jamais casser ni le rythme du concert ni l’ambiance que le groupe a amené dans la petite salle.

Remerciements particuliers à Access Live Productions et au Zèbre de Belleville.

Setlist :
The Simple Man
All is One
Let the truce be known
Olat Ha’tamid
Brother
Bereft in the Abyss
Building the Ark
El Meod Na’ala
New Jerusalem
Sapari
In thy neverending way
The Beloved’s Cry (rappel)
Norra el Norra (rappel)






 


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