CHRONIQUES DE CONCERTS

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BLACK ARTS CEREMONY - J-2
Avec : Sektarism, destroyer666, dead congregation, baptism, hetroertzen, borgne, maïeutiste
Date du concert : 17-10-2015  
Lieu : Le Jack-Jack- - LYON/BRON [ 69 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : https://www.facebook.com/Wintermoon-Productions-103734066367787/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 20 octobre 2015 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger http://black-roger.tumblr.com  


Pour cette seconde journée du BLACK ARTS CEREMONY, le Samedi 17 Octobre, l’ouverture des portes au Jack-Jack est fixée à 15heures 30, deux heures plus tôt que la veille. En effet il n’y aura pas moins de 7 groupes au menu avec des prestations à déguster sans modération. La tête d’affiche étant DESTROYER 666, pas mal de monde devrait être attiré, tous les fans des arts noirs mais pas que… Mais ce ne fut pas le cas nous en reparlerons en fin de chronique.


Allez, pour débuter en cette fin d’après-midi à 16heures 30 nous allons « expérimenter » le live des métalleux extrêmes Frenchies MAÏEUTISTE.
Classé dans le black-métal cette formation ne se laisse enfermer dans aucun style tout simplement, alors écoutons. Les fils spirituels de Socrate surprennent avec leurs compositions issues de leur premier « full-lenght » paru récemment, des titres ayant vécu plusieurs années de gestation avant d’être gravés sur CD.
Ici on navigue dans l’obscur, on se la joue intros folkisantes pour mieux déraper dans une certaine violence « jusqu’au boutiste », mais toujours contrôlée. On varie les plaisirs sombres mais sans rentrer de plain pied dans les clichés du genre. Ici on aime la complexité, les chauds et froids et on se joue des tricotages guitaristiques et techniques.
Nous avions dans le monde du hardcore le sous genre « mathcore », et bien Maïeutiste pourrait bien être l’instigateur d’un certain « blackcore » dans le style qui lui est imparti, si style il ya en fait.
Groupe surprenant à suivre évidemment, groupe prometteur tout simplement, leur set de ce soir nous l’a prouvé si il en était besoin.

Les Helvètes de BORGNE prennent la suite sur les planches du Jack-Jack dans une ambiance noire et marécageuses. Borgne c’est des visages maculés de boue, c’est une musique sombre et répétitive avec l’aide de claviers et de batterie samplée. Borgne c’est une puissance à l’état brut, un certain « mur du son » qui vous assomme la matière grise sans répit avec les vocaux arrachés d’Ormenos maitre de cérémonie. Borgne c’est du black indus atmosphérique sans compromis mais qui souffre d’une certaine répétètivité à la Terry Riley ou encore à la Klaus Shulze, pour tous ceux qui connaissent ces deux noms là.
Borgne de toutes façons c’est une démarche froide et inhumaine, clin d’œil à notre époque vampirisée par la technique et le synthétique. Borgne c’est une musique hypnotique sur fond d’envolées martiales. Vous avez aimé ? Oui, alors suivez-les, ce qu’il font est une thérapie dark qui vous fait réfléchir tout en vous imprégnant le corps de parties suffocantes. A tester donc, en ce qui me concerne c’était la seconde fois que j’appréciais leur démarche et ce fut concluant à nouveau.


Formé en 1997 au Chili par Frater.D en projet solo, HERTROERTZEN est devenu un groupe à part entière basé en Suède et qui tourne maintenant dans le monde entier emportant dans ses valises sa dimension black-métal exaltante glorifiant une certaine lumière infinie (terme kabbalistique).
Mais sur scène c’est plutôt très sombre avec des musiciens dont le visage est caché sous des capuchons. Hetroertzen nous fait profiter d’une musique « écclésiastique » avec de l’encens en prime pour une célébration « lumineuse » de cantiques Lucifériens. Alors nous entendons et écoutons ces mélodies malsaines, ces bruitages divers qui soutiennent des vocaux plutôt incantatoires.
Au final Hertroertzen nous offre de l’occulte « travaillé » et passionné porté à bout de bras par son géniteur, alors on aime ou pas, on partage ou pas ce voyage aux enfers où une certaine lumière noire nous attend. Moment passionnant que ce set qui nous a pénetré entièrement.


Avec les Finlandais de BAPTISM nous remontons à la surface avec un black plus direct, je n’irai pas jusqu’à dire « bourrin » mais presque.
Ceux de Tampere ne sont pas nés de la dernière pluie du métal noir car opérant depuis 17 ans déjà dans le monde du métal extrême avec à leur actif 4 albums et divers split-cd et mcd.
Le géniteur de cette formation semble avoir été très influencé par notamment Horna et cela se ressent bien au final avec des riffs simples et efficaces sur une rhytmique souvent binaire qui fait hocher de la tête en live. Nous avons donc un « true-black » sans bavure, un peu « dirty sur les bords et donc tout le petit monde black-métal présent ce soir est content sans prise de tête sans faux semblants.
Ce soir Baptism nous a donc « nettoyé « la matière grise avec son black Finlandais toujours redoutable en live quand il est bien interprèté, ce qui fut le cas ce soir tout simplement.


Les Grecs sont venus à Lyon ce samedi 17 Octobre sur la scène du Jack-Jack.
Non, ce ne sont pas les charismatiques Rotting Christ, les occultes Septic Flesh, ni les thrashers sombres Nightfall, mais les death/black métalleux de DEAD CONGREGATION.
Ces Athéniens mettent en avant une certaine morbidité, une certaine noirceur sur fond de guitares dissonantes propres au black, mais avec des dérapages plutôt death-métal à la Morbid Angel.
Alors, est-ce du black ou est-du death ? Les deux dans une certaine mesure avec des envois pachydermiques et de la haine tombant du plafond dans une veine où le blasphème coule à flot.
Finalement Dead Congregation nous a préparé sans en avoir l’air à la prestation du groupe suivant Destroyer 666 en assurant dans tous les sens du terme et en mettant en mouvement le public, excellent !



Rallumez les lights, positionnez tous les « potets » dans le rouge, DESTROYER 666
monte sur scène et ça va envoyer sévère comme l’on dit habituellement.
Avaient-ils leur place dans un festival dédié au black, eux qui rivalisent de brutalité death, thrash….et black ? Oui pourquoi pas, d’ailleurs le public ne va pas s’y tromper et va se défouler largement devant la scène, tout en émoi, tout en sueur, tout en mouvements extrêmes quoi !
Depuis une vingtaine d’années les Australiens originaires de Melbourne (mais sont-ils installés en Europe actuellement ?) détruisent toutes les salles de concert dans lesquelles ils se produisent tel Attila et les Huns ravageant les terres conquises où l’herbe ne repoussera plus après leur passage !
Destroyer 666 en fait ne prend pas le black au sérieux, il joue à nous faire peur avec, mais il excelle surtout dans les envois thrash à l’ancienne, une « mousse » à la main et s’amuse en balançant des tueries death « Sang pour Sang ». Alors la rythmique fait son œuvre soutenant les riffs meurtriers des guitares et les vocaux d « destroy » d’un frontman guerrier, violent et puissant (souriant un peu quand même ! ». Nous retrouvons les ambiances thrash des 80’s avec juste ce qu’il faut de noirceur occulte sous jacente. Et figurez vous que tout le monde (ou presque ) ce soir à dégusté dans tous les sens du terme, aargh !


Après la guerre, la tempête, le séisme Destroyer 666, voici le calme relatif d’un black ritualiste avec SEKTARISM et ses musiciens encapuchonnés dans des robes de bure. Voici les incantations, voici les riffs « doomesques », presque « drone », la batterie/tambour, l’encens, les signes cabalistiques sur scène.
Et la messe occulte se déroule sans accroc sauf avec les paroles Sataniques soutenues et plus imagées du maitre de cérémonie. Alors laissez vous emporter (ou pas) par ces pénitents du black, par ce funeral doom qui possède ses adeptes depuis une dizaine d’années, qu’en pensez-vous ?


Sektarisme sonne la fin de ce festival des arts noirs organisé par Wintermoon Productions que nous remercions grandement. Cette association qui donne tout, son temps, sa passion, son argent afin d’organiser des manifestations black-metal de qualité dans la région, se sent un peu « déconfite » par le manque de participation aux concerts dont cette dernière et 4ème édition du black-Arts Ceremony.
En effet, 250 entrées le vendredi soir et 190 le samedi ne sont pas suffisantes pour couvrir les frais engagés, loin de là ! Alors se pose la question de la pérennité de ce festival.
A vous d’y réfléchir donc, ce n’était qu’un « coup de gueule » de pavillon666 partenaire de cette manifestation musicale chaque année.
Pour en revenir à cette 4ème édition qui vient de se terminer, nous avons largement apprécié le choix des groupes à l’affiche et leurs prestations. Ce fut assez énorme dans cette mouvance métallique extrême, ne manquait que vous !






 


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