Quoi de mieux pour fêter Halloween qu'un concert organisé par SOUNDS LIKE HELL ? Oui bon, sûrement un petit séjour dans un parc d'attraction mais bon, la musique a parfois le dessus. Surtout lorsqu'il s'agit d'aller voir ou revoir des groupes tels que ceux proposés ce soir, à savoir MONO, SOLSTAFIR et THE OCEAN. Une belle soirée en perspective en somme.

On attaque avec les allemands de THE OCEAN. Les sept musiciens du groupe prennent place sur cette scène du CCO avec leur musique à la fois planante et rugueuse. Le panel d'influences est forcément large et le violoncelle ainsi que le clavier apportent un spectre riche en sonorités et en émotions. On ne peut qu'apprécier la qualité de ce groupe qui parfois me rappelle les suédois de CULT OF LUNA sur les parties lentes, mélodieuses mais parfois aussi dures que possible. Le ton est donné et avec THE OCEAN en ouverture, on ne peut être que conquis par ce début de soirée.

Ayant découvert SOLSTAFIR en concert dans cette même salle au début de cette même année 2015, je me réjouis d'avance de les retrouver. Le premier passage avait été une réussite alors on ne pouvait qu'attendre cet événement avec impatience. Dommage d'ailleurs que nous ne les ayons pas eut en tête d'affiche. SOLSTAFIR est incontestablement le groupe qui monte en ce moment et il y a de quoi. Un peu loin de tout, ces islandais ont réussi à transcender un style qui actuellement est en pleine effervescence. Le rock est là bien sûr mais c'est avec une émotion propre au groupe qu'il est traité. Avec seulement 7 morceaux, le quatuor pose les choses sans équivoque. On attaque un peu plus durement avec "Dagmal" avant de commencer à planer avec "Ljos I Stormi" et ses parties calmes à la guitare. Mais même sur ces morceaux le groupe fait preuve d'un charisme époustoufflant. Le public ne s'y trompe pas et reste très attentif et très pris par ce show avec à son paroxysme "Fajra". Le concert se conclue avec "Goddess Of The Ages" après que j'ai du ramener vers l'extérieur un spectateur qui s'était évanoui, l'émotion sans doute... Mais on le comprend.

On conclue cette soirée avec les japonnais de MONO. Le groupe existe depuis 1999 et officie dans un style qui lui est particulièrement propre. On est loin des fans de manga et autres, comme disait l'autre, "japonniaiserie". C'est sur l'atmosphère que joue ce combo et il le fait exclusivement en instrumental. L'ensemble est parfaitement maîtrisé et l'absence de chant aura raison de plus d'un. C'est bien la première fois que je vois des gens allongés par terre pour apprécier la musique d'un groupe. Pourquoi pas après tout mais à part écouter de la musique forte autant rester chez soi et pousser le son de la chaîne hi-fi.

Un vrai plaisir pour moi que de retrouver SOLSTAFIR mais un peu de déception par rapport à leur place sur l'affiche. Je pense, et je ne suis pas le seul, que s'ils avaient conclu la soirée, la prestation de MONO n'aurait été que plus appréciée. Mais cela relève du détail et je pense que d'autres me contrediront sans nul doute.