Décidément ça bouge en ce moment sur la région nantaise, après un début d’année assez pauvre en matière de concert metal, la fin d’année est riche en évènement. Ce soir, les bananes vont être de sorties avec le retour des Allemands de Mad Sin, déjà passés au ferrailleur en 2013. Ce groupe déjanté est un véritable habitué de la région avec quelques passages au Hellfest et au VIP, où j’avais déjà vu une prestation du groupe il y a 2 ou 3 ans. Je dois dire qu’un de leur point fort est une bonne humeur communicative et cela ne ratera pas ce soir, puisque, malgré un Koefte Deville en petite forme, le groupe arrivera à délivrer une prestation mémorable.

La salle est déjà bien rempli pour la première partie, les vendéens de 6 Feet Down qui eux aussi pratique dans le psycho billy gominé. Le groupe écume les salles depuis 13 ans et c’est d’ailleurs à l’occasion d’un concert de Mad Sin en 2002 qu’ils ont fait la rencontre de David, leur contre bassiste, instrument si caractéristique du psychobilly. Leur prestation de ce soir est aux petits oignons, avec des nouveaux titres, « Victim of unreality », entre autres qui se retrouveront certainement sur le troisième album du combo, mais assez mal payé avec un public très passif. C’est Mad Sin qu’ils veulent voir et cela se ressent dans l’ambiance générale du concert, mais cela ne démonte pas pour autant les 6 feet down qui s’amusent du calme tangible du ferrailleur. C’est qu’ils n’en sont pas à leur premier concert, près de 200 à leur actif, un bien beau palmarès pour ce groupe français. On retiendra surtout quelques bons morceaux comme « one night in hell » et le récent single « Gun and Glory » parmi les bons moments de cette première partie.

Après une longue pause balance, les Allemands de Mad Sin entrent en scène, devant un ferrailleur acquit à leur cause, malgré une petite forme de l’imposant Koefte qui tournera au thé au lait pendant le concert; le gaillard traînant apparemment une mauvaise grippe ou autre, étant sorti d’hôpital il y a peu ce qui ne l’empêchera de faire le show, étant remplacer au chant par le contrebassiste Valle. Celui-ci a toujours l’air de s’éclater sur scène, souriant de toutes ses dents tout en jouant de son hallucinante contrebasse éclairée au néon, il faut bien dire que l’objet est visuellement une belle trouvaille ; En tout cas, elle concurrence bien la magnifique banane de Ramon, l’Elvis de Mad sin.

Mad sin n’ayant pas d’actu en ce moment, pas d’album particulier n’a été mis en avant et l'on a plutôt eu le droit à un petit best of live de leur déjà longue carrière. « Speak No Evil », « Straight to Hell » ou « 9 lives » font parties des quelques classiques joués ce soir, il n’en aura pas fallu plus pour provoquer quelques joyeux pogos. Les feux de bengales collés sur la contrebasse de Valle et allumés en plein milieu de la salle font partie des moments forts du concert. Un classique des Mad Sin, puisqu’ils l’avaient déjà fait la dernière fois que je les avais vus au vip de Saint-Nazaire.

Une bien belle soirée rock’n roll concoctée par l’asso nantaise cafard nahum qui n’en a pas à son premier délit, ils ont déjà programmé des concerts de punish yourself, GBH, les ramoneurs de menhir ou les sous estimés Fishbone. Mad sin est donc une belle prise de plus à leur actif, en attendant les Washington Dead cats, le mois prochain. Une nouvelle fois au ferrailleur.