Concert originellement prévu à 20h00, c’est à 21h00 que la petite locomotive s’ouvre pour accueillir les vétérans du Thrash/rock-industriel de Prong. Ce soir est un enjeu pour eux : « Power of the Damager » leur dernier album en date n’a plus que Tommy Victor comme membre d’origine et le batteur et le bassiste sont tout deux des membres récents. Qu’en sera-t-il donc sur scène ?

Avant de répondre à cela, parlons de la première partie. October File ayant annulé la veille le bal ne sera pas ouvert par eux, mais par un groupe parisien peu connu, du nom de Fixxx. La musique de ces derniers est relativement efficace. Leur Métal moderne tinté d’influences Rock déménage pas mal mais les musiciens ne sont pas persuasifs. Trop statiques et trop peu l’air convaincu de ce qu’ils font, la sauce met un certain temps à prendre. Rien à dire néanmoins sur le jeu de chacun puisque d’un point de vue musical tout est carré, on regrette seulement que les rares titres chantés en français aient moins d’impact que ceux chantés en anglais. Après un peu plus d’une demi-heure de jeu, le groupe quitte la scène heureux car le public a dans son ensemble apprécié et été réceptif. Espérons que le groupe gagne un peu de maturité et de charisme car il pourrait vite devenir intéressant.

Arrêtons de vous faire patienter. Qu’en a-t-il été de la performance de Prong ? N’y allons pas par quatre chemins. Celle-ci fut monstrueuse. Qu’entendre par là ? Que le groupe est un rouleau compresseur et qu’il règne une parfaire cohésion entre les musiciens. Notons que Monte Pitman le (nouveau) bassiste semble parfaitement à l’aise, bougeant dans tout les sens et s’adressant aussi au public. Il en va de même pour Aaron Rossi, batteur précis, brutal qui balance à tout va et qui se permet un solo vers la fin de set. « Et Tommy Victor ? » me direz-vous. Celui-ci est fantastique bouge dans tout les sens, fait des mimiques amusantes, et dégage une bonne énergie. La prestation est carrée et le côté Punk de leur musique est beaucoup plus flagrant que sur album. Ils peuvent même évoquer Slayer, Motörhead, et même Napalm Death. Pourquoi ces derniers ? Parce que Prong est, à leur image, une déflagration et comme eux ils sont parfois totalement en dehors des gammes (les solos de guitares de Tommy Victor sont vraiment à l’arrache) mais l’énergie rattrape tout, bref le côté Punk est indéniable. Après une heure et demie de concert les américains quittent la scène, et laissent tout le monde d’accord sur un point : Prong va mieux que jamais.

En définitive, Fixxx et Prong firent ce soir là un très belle représentation. Les français valaient le coup d’être vus et les américains montrèrent que lorsqu’ils passent tout trépasse. Un excellent concert dont le seul bémol fut l’organisation qui ouvrit ses portes beaucoup trop tardivement, Dommage.