Pour ce début d'année 2008, My Référence Events, a décidé de nous en lettre plein la vue (et les oreilles), avec à l'affiche deux légendes du gros métal qui tâche, en l'occurrence, le groupe OBITUARY qui fête son 20ème anniversaire, et les Allemands d' HOLY MOSES.

A 19 heures 40, coup d'envoi de la soirée, avec en apéritif les Suédois d' AVATAR, qui arrivent sur scène avec des ressorts dans les jambes. En effet devant nous ça saute de tous les côtés et ils en font un peu trop ! Certes ils savent jouer, avec une douzaine de riffs à la minute, c'est un fait. Mais leur Thrash-Death-Mélodique, mélange de Dark Tranquillity et In Flames, n'arrive pas à faire bouger un public déjà conséquent. De plus, le son n'est pas génial et le chanteur n'est pas au top, on dirait une pièce rapportée dans le combo. Bref dans la série vu et revu, ils ne nous apportent pas grand chose de nouveau ce soir et 30 minutes de show sont largement suffisantes pour ma part. Allez, la suite S.V.P., on s'impatiente devant la scène !

Après moult breuvages pour se mettre dans l'ambiance, c'est parti avec les Thrashers Allemands de HOLY MOSES qui écument les scènes de tous pays depuis plus de vingt années maintenant. Sabina Classen et sa bande vont ouvrir le feu avec "Master Of Disaster" et "In The Slaughterhouse". Le public accuse le coup, surprise, découverte, je ne sais pas, pour l'instant il est dans l'expectative. Quoi, le frontman est une femme, avec une voix limite growlée, et qui n'a pas besoin de ventilateur pour s’envoyer les cheveux en l'air, le headbanging pratiquement incessant lui suffit. Un petit "Def Con II" récent, et le fameux "End Of Time" vont mettre le feu à la poudrière. Devant la scène, c'est la guerre, pogos stage-diving à gogo, et ce sera ainsi pour le reste de la soirée. Sabina s'accroupit sur les planches pour "Finnished With The Dogs", elle échange sans arrêt avec ceux du premier rang, bref elle tient l'assistance dans le creux de sa main. Avec guitare et rythmique thrash old-school, les uns se régalent et d'autres découvrent, et c'est tant mieux. Allez, pour la route, vous reprendrez bien un peu de "SSP" et de "Current of Death". Holy Moses est infatigable et son impressionnante discographie lui permettrait de tenir des heures ! Mais il faut quand même terminer, pour laisser la place à la tête d'affiche de ce soir. Alors, dans un dernier sursaut ravageur, nous prenons en pleine figure "Too Drunk To Fuck" (CQFD).

On "déménage" la scène, pour accueillir les Floridiens d' OBITUARY, que l'on ne vous présente plus, c'est la légende Américaine du Métal-de-la-Mort. Obituaty, va nous servir ce soir beaucoup de titres extraits de leurs deux derniers albums sortis après leur retour. Et ces morceaux seront pris en sandwich, entre les premier et dernier titres issus de leurs débuts. Alors, vous êtes prêts ! On y va , avec "Find The Arise", qui déclenche immédiatement les hostilités dans la salle. La magie du groupe opère instantanément, avec "On The Floor" et "Chopped In Half". Cette magie d'Obituary résulte de deux éléments majeurs dans leur Death-metal, la voix particulière de John Tardy et le son spécifique des guitares, notamment la rythmique de Trévor Perez. Du coup un titre du groupe est immédiatement reconnaissable entre mille dans le style. Sur scène, à part les membres classiques du line-up, il faut désormais compter avec Ralph Santola (Deicide), qui a l'air de s'amuser comme un petit fou avec sa six cordes. Encore deux anciens morceaux "Threating Skies" et "By The Light" poiur remuer des souvenirs, et on reçoit d'emblée et à la suite une dizaine de nouveaux titres dont "Insane", "Back Inside", "Drop Dead" et "Stand Alone".
Il fait très chaud dans ce C.C.O bien rempli et bien bougeant. Les vagues de métalleux, déferlent et viennent s'écraser contre la scène, c'est une tuerie. Un peu de repos pour John qui laisse sont frère Donald (Tardy), effectuer une solo de batterie, puis progressivement on reprend les grattes, ensuite le micro pour "Slow death", "Second Chance", et tout va se terminer avec un "Slowly We Rot" d'anthologie, retour aux sources, qui va laisser un public complètement écrasé et assommé, mais content.

Pour conclure, on pourrait dire, on remet ça quand ? Le temps est passé vite, quand c'est bon, c'est toujours trop court. Merci beaucoup aux organisateurs et aux groupes de ce soir. C'était la classe ! Metal never die !