Dernière soirée metal de l'année au Chaudron - Le Mée sur Seine, ce vendredi met à l'honneur Les Amplifiés et trois formations françaises aux couleurs musicales différentes. Le public s'est relativement mobilisé pour assister à la globalité des sets, chaque groupe évolue dans un contexte confortable et appréciable tant par l'affluence que par le son et les lights mis à disposition par la salle.

Le mélange des genres se fait par une entrée en matière d'orientation alternatif rock, hard rock délivrée par le quartette, Leaving Passenger. La musique des parisiens est assez direct et menée avec aisance. Sans être d'une violence extrême, les compositions donnent dans le rock musclé, dynamique et puissant. La prestation des musiciens est plus agitée du coté de PC (guitare) et Jumar (basse), Julien (chant) est quant à lui plus fixé à son pied de micro. L'ensemble assure techniquement comme le démontre tant la section rythmique tenue par Jumar et Vince (batterie) ou JC par ses riffs imposants et soli intéressant.
La formation démontre un certain potentiel et demande à confirmer sur d'autres scènes cette agréable présentation.

Le changement de plateau balaye le tempo engagé précédemment. Klaustrophobia, régional de l'étape, démarre son set sur les chapeaux de roues et maintient le rythme d'un bout à l'autre de sa prestation. Le groupe s'exprime au son de metal moderne, de riffs tranchants et imposants, de rythmiques martelés et basses groovy, de chant ravageur et furieux. C'est bien le terme qu'il convient à ce jeune quartette, qui n'est guère affolé par l'expérience des planches. Force est de constater que le set est bien mené et rodé. L'ambiance est dynamique et énergique, les musiciens arpentent la scène de fond en comble, de long en large, pas d'espaces inutilisés pas de temps morts. Il se dégage une atmosphère plaisante et festive transmises dans la fosse. Le public échange avec Yuki (chant) à chaque relance de la vocaliste. Cette expérience mouvementée riche en intensité musicalement et scéniquement est de belle augure pour l'avenir du groupe.

Place à Klone pour le final. Le quintette ayant changé son fusil d'épaule pour son dernier opus est venu confirmer tout le bien fondé de "Here Comes The Sun". Orientant son set sur des compositions proches de cet univers atmosphérique et ambiant, les pictaviens mettent en beauté des titres planants et mélodiques renforcés d'instants lourds et imposants. Avec des allures doomesques, les morceaux prennent une autre dimension et une valeur ajoutée durant cette expression scénique. La prestation est parfaitement huilée et rodée, pas d'anicroches. Les musiciens jouent et évoluent avec et selon les thèmes. Bien qu'ils pratiquent des salles et festivals plus garnis, aucun ne s'économise, pas de roue libre, Klone est bien présent et transpire cette euphorie dans la fosse. "Here Comes The Sun" se bonifie tout au long de la prestation du groupe.
Certains ont manqué leur virage musical, Klone sort grandi de cet exercice périlleux.

Comme à son habitude, Le Chaudron a permis de mettre en valeur des formations metal le temps d'une soirée dans un contexte visuel et sonore de qualité.