CHRONIQUES DE CONCERTS

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THE BLACK DAHLIA MURDER
Avec : Death Awaits01, Benighted02, The Black Dahlia Murder03
Date du concert : 30-01-2016  
Lieu : MJC Ô Totem - Rillieux [ 69 ]  
Affluence : 400  
Contact organisateur : http://mediatone-lyon.net/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 02 février 2016 - Chroniqueur : Franckenstrat - Photographe : Black Roger  


Pas de danse du scalp ce soir au Totem, mais plutôt trois grosses affiches tant et si bien que le ton est immédiatement donné : Sold out !! Plus une seule place de disponible.

A départ c’était Gorod qui devait ouvrir le bal, mais ces derniers étant forfait, ce sont nos amis de Deathawaits qui les ont remplacés au pied levé.

Coup dur pour Deathawaits car ce soir Damien n’est pas de la partie et sa puissance de feu à la guitare risque de manquer aux lyonnais.
Samedi dernier à La Tanière à Saint-Etienne, Deathawaits nous avait délivré un set du feu de dieu et malgré l’absence de Damien on attend la même chose ce soir.
Mais qu’à cela ne tienne, nos solides metalleux en ont sous la semelle et je parle de semelles à faire pâlir les plate forme boots de Kiss.

Sans plus attendre les quatre garçons qui ne sont pas dans le vent mais plutôt sur des charbons ardents et chauds bouillant envoient la sauce pied au plancher pour un superbe set où le public va en avoir pour ses ronds.
C’est vrai que lorsqu’il manque un membre du groupe, on a un peu l’impression de faire du vélo sans selle et que ça risque de tourner sur trois cylindres, mais que dalle, ils n’ont pas lâché le morceau.

Flo plus enragé que jamais arpente la scène de bâbord à tribord en appelant le public à se bouger.
Pas de doute, la sauce prend vite et le public répond présent, assez impressionné par la prestation Death Thrash de Deathawaits et de son leader’ charismatique qui harangue le public entre ses phrasés de chant littéralement hurlé.
Côté musicien, on peut largement féliciter Jordan à la gratte qui s’est donné à 200% ce soir, en faisant le maximum pour palier au manque du second guitariste. Un sacré défi qu’il a relevé.
Que dire de plus, une formidable prestation des Deathawaits pour ouvrir cette soirée placée sous le signe du metal plutôt virulent.

C’est au tour de nos amis stéphanois de Benighted de prendre les commandes du char d’assaut.
Ce soir, c’est une date un peu spéciale pour Benighted puisque c’est le dernier concert de Kévin Foley avec son groupe de cœur après dix ans de bons et loyaux services au sein de la formation stéphanoise.
Alors j’aime autant vous dire que Benighted a mis le paquet et qu’ils ont totalement retourné le Totem tant le set a été absolument énorme.

Julien est un frontman exceptionnel et sur scène c’est lui qui mène la danse.
Dans la fosse c’est l’enfer !! Du circle pit, des walls of death, du stage dive, nous avons absolument tout eu ce soir. Julien déchaine littéralement le public et tous les autres suivent sur scène.
Du pur plaisir, ça joue vraiment et en plus ça joue bien. D’un autre côté vous me direz que depuis le temps, Benighted n’a plus grand-chose à apprendre, ni à prouver.
Je savais déjà avant d’arriver qu’ils étaient à bloc, mais je ne pensais pas qu’ils allaient casser la baraque comme ça. Les petites natures n’avaient qu’à bien se tenir, il ne faisait pas bon être dans l’arène.

Le son était absolument génial, pas de bouillie sonore, on entendait vraiment tout, tant et si bien que chaque membre du groupe a pu s’exprimer sans encombre durant le set.
Chaque concert de Benighted est un moment extraordinaire, c’est un mélange de partage, d’humour et de simplicité. C’est toujours un moment chaleureux qui s’exprime à travers une musique totalement extrême qui défie toutes les normes.

Tous les membres font front en bord de scène et ils donnent tout ce qu’ils ont. A la basse, c’est un véritable matraquage tandis que les guitares alternent entre coup de hache et finesses sonores.
Le bassiste et le guitariste qui avaient assuré à un moment l’intérim durant la tournée de Benighted sont également de retour sur scène pour jouer un titre
Juste quelques moments d’accalmie où Julien échange avec le public et ça repart de plus belle avec un brutal death teinté de grind frappé à une vitesse vertigineuse par Kévin qui déploie un jeu complètement ahurissant. Il affiche derrière ses futs le calme olympien d’un batteur de jazz dans un style très tranquille, avec sa casquette vissée sur la tête, alors que l’on voit des tas de batteurs qui en font trois fois moins que lui et qui sont quasi à poil et trempés derrière leur batterie. Ce mec est un extra terrestre !!

Benighted, c’est bien plus qu’un groupe, c’est une valeur sure et désormais une référence, une vraie marque de fabrique. Je pense qu’un jour on parlera d’un style Benighted car ce que ces mecs font est unique et énorme.

C’est dans un somptueux décor aux couleurs d’Abysmal, leur dernier album, que les Black Dahlia Murder font leur entrée sur la scène du Totem.
Toute en nuance, toute en douceur, la musique qui introduit le set en fond sonore laisse présager l’arrivée d’une véritable déferlante musicale car tout cela est trop doux pour être honnête, surtout en ce qui les concerne.

La suite me donnera raison car le set démarre sans prévenir à 200 à l’heure avec un Trevor Strnad au chant plus incisif que jamais.
Bien que ça déblaye un maximum, les américains de Detroit ne retourneront pas la salle comme l’a fait Benighted. Toutefois l’ambiance reste énorme et le public se fait littéralement assommer à coups de riffs presque inhumains.

Plutôt catalogués dans le death mélodique, je trouve que le Black Dahlia a toujours œuvré dans un style metalcore. Je pense que c’est plus une question d’appréciation personnelle qu’autre chose.
Les Black Dahlia Murder demandent tout de même une oreille assez attentive car les sources de leur musique sont puisées parfois dans le classique, tout comme dans le folklore occidental. Le tout arrangé à leur sauce avec leur patte metal plutôt agressive donne un résultat assez explosif.
C’est cela qui est vraiment intéressant et qui fait toute la richesse des constructions musicale de certains de leurs titres.

Avec déjà sept magnifiques albums au compteur, les Black Dahlia Murder n’ont plus grand-chose à prouver que ce soit sur scène ou en studio. Même si le line up a pas mal bougé depuis sa création en 2001, l’ensemble reste toujours aussi solide et aussi cohérent.
L’énergie qu’ils déploient sur scène est absolument énorme, tant et si bien qu’il faut régulièrement éponger la scène qui est complètement trempée.
Les musiciens sont vraiment à fond. Ils n’hésitent pas à bouger, alternant leurs places respectives et vont direct au contact du public.
Ils ne sont pas venus pour faire de la figuration et le public est totalement comblé. Trevor Strnad en parfait leader charismatique expédie un chant des plus enragé, d’autant plus que sa voix passe largement au-dessus du reste du groupe.

A grand coup d’éclairs style stroboscope, les light sont assez hard à supporter. Le seul problème durant le set des Black Dahlia était le son. Je ne sais pas comment cela a été mixé, mais les deux grattes étaient noyées ensemble, tant et si bien que l’on n’entendait même pas la basse. Il y avait juste le kick à la batterie qui était vraiment dévastateur.
C’est dommage car le set dans son ensemble était totalement énorme. Franchement ces mecs, c’est vraiment du gros niveau. C’est rageur, incisif et festif à la fois, c’est un groupe qu’il faut absolument voir sur scène si vous aimez la zique qui bastonne.
Ceux qui se rendront cet été au Sylak pourront apprécier leur performance car ils sont déjà au programme.

Pavillon 666 remercie chaleureusement l’équipe de Médiatone pour nous avoir conviés pour cette affiche résolument énorme.
Nous remercions également la MJC Ô Totem pour son accueil chaleureux, sans oublier nos amis de Deathawaits et de Benighted qui nous ont balancé des sets du tonnerre. Merci au Black Dahlia Murder d’être venus de si loin pour partager avec nous cette passion que nous avons en commun : Le Metal !!
Je tiens également à remercier mon boss et ami Black Roger pour ses magnifiques photos que vous trouverez avec cette chronique.






 


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