CHRONIQUES DE CONCERTS

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BLUES PILLS
Avec : Blues pills, white miles, sunder
Date du concert : 09-03-2016  
Lieu : Ninkasi Kao - Lyon [ 69 ]  
Affluence : 500  
Contact organisateur : http://www.mediatone.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 11 mars 2016 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger  


Un Mercredi soir se voulant ordinaire à Lyon ce 9 Mars ? Non, car nous avons tous rendez-vous au Ninkasi kao afin d’effectuer un « flash back » enfumé dans le rock psyché des 70’s avec le tant attendu groupe Suédois BLUES PILLS, le duo infernal Autrichien WHITE MILES et le combo Lyonnais « biberonné » aux expérimentations sixties, SUNDER.
Bien entendu c’est Médiatone qui nous propose ce voyage dans le monde psychédélique et bluesy « d’avant » avec trois formations nageant dans les eaux troubles de ce « revival » rock actuel.

Il est à peine 20 heures lorsque SUNDER, le groupe local formé sur les cendres de THE SOCKS, prend possession de la scène du Kao où il semble tout heureux de pouvoir jouer enfin.
Ce quatuor dont les musiciens ne sont pas nés de la dernière pluie donc, profite de l’occasion pour nous présenter son premier album éponyme paru fin octobre dernier avant de partir en tournée Européenne dans peu de temps.
Première impression, l’emploi de claviers Farfisa et Mellotron nous ramène par moments vers les Doors, mais pas que. Leur rock vintage nous invite à prendre la route (666), au voyage, direction les indes très prisées dans les années 60/70 (la fumée dans les yeux un éléphant me regarde…). La voix colle parfaitement au style, la guitare est « fuzz » à souhait, la basse s’envole et la batterie supporte l’édifice binaire sans faux plis. Bref, SUNDER nous rappelle la période re-visitée sans la copier, en y ajoutant sa « patte » afin d’effectuer un « revival » prenant et honnête, la classe tout simplement !

Pour la suite nous aurons droit à une petite surprise. En effet, pourquoi être une douzaine sur scène alors que deux musiciens suffisent à nous coller contre les murs ? Donc, WHITE MILES est un duo de choc Autrichien qui débarque là devant nous avec sous le bras un nouvel album « The Duel » à paraitre le 1er Avril prochain (non, non, ce n’est pas une farce vous allez voir, écouter plus précisément).
Voici un batteur avec un kit tout blanc (cqfd) et une guitariste/chanteuse montée sur ressorts, le tableau est en place nous pouvons commencer avec au menu du rock bien-sûr, sauvage, aux accents punk, voire post-punk, mais aussi du blues de la « dance ».
En deux temps trois mouvements Medina et Lofi vont retourner un Kao subjugué par tant de fougue et de dextérité, aargh ! Ces Tyroliens sont littéralement déchaînés en live, nous prenant à la gorge à l’aide de compositions tranchantes avec une dose binaire plus sensible parfois, le blues est là ! La scène semble ne plus avoir de secret pour eux après nombre de concerts effectués notamment en ouverture de Truckfighters, Courtney love, Eagles of Death Metal et maintenant en tournée avec Blues Pills. Bonne pioche pour le label SPV qui met en avant ce duo incroyable de simplicité, d’énergie et de charisme, on aime vraiment leur rock-blues stoner déjanté.

La salle est pratiquement pleine (+ de 500 personnes) pour accueillir maintenant le combo Suédois BLUES PILLS. Enfin, Suèdois peut-être pour Elin au chant et André aux fûts mais avec des éléments venant de France (guitariste) et un ex- Radio Moscow (Etats-Unis) à la basse.
Tout démarre sur une intro instrumentale avec Elin qui nous met dans l’ambiance en dansant devant nous avec son millenium tambourine. Et puis, le premier titre de la soirée « Black Smoke », hard enragé nous est jeté en pâture faisant accessoirement office de présentation des vocalises variées de la chanteuse, mais nous y reviendrons plus loin. Tout débute donc vraiment avec ce groupe qui sous une étiquette blues-rock seventies nous offre bien plus que cela avec notamment Elin qui se fait remarquer d’emblée par un chant et une présence rappelant évidemment la regrettée Janis Joplin.
Et puis côté musiciens, un guitariste jeune et surdoué nous invite parfois dans son délire « Hendrixien » et puis le duo bass-batterie dérape souvent dans un hard-rock appuyé de bon aloi. D’ailleurs sur « Ain’t No Change » le solo de batterie nous laissera bouche bée. Nous aurons droit avec « Astralplane à du blues psyché planant, avec « Gypsy » ce sera une reprise de Chubby Checker, mais aussi on nous proposera des ballades comme « No Hope left For Me » avec Elin dont le timbre vocal navigue entre douceur, hargne, dérapage « soul » et chaleur bluesy, le tout accompagné d’un jeu de guitare bourré d’effets comme cela se faisait à l’époque revisitée ici.
Au final, ce groupe Suédois sorti un peu de nulle part en 2011, réussit le pari de fédérer rockeurs invétérés et métalleux de tous poils avec en fond d’écran des couleurs « flashantes » nous mettant dans le bain sur une base « revival » originale en fait et surtout avec une démonstration éclatante du savoir- faire de musiciens hors pair qui valent largement le détour.
Inutile de vous dire que Blues Pills a mis tout le monde dans sa poche ce soir en un peu plus d’une heure de show. Vus pour ma part lors du Metaldays en Slovénie l’an dernier, leur prestation de ce soir a confirmé tout le bien que je pensais d’eux et au final c’est bien mérité, à voir et revoir encore et encore sans modération.
Set-list en photo.

Ce genre de concert semble possèder la participation d’un large public actuellement et c’est tant mieux, alors riche idée de Médiatone, que nous remercions, de nous avoir proposé ce soir un certain « must » dans le style.






 


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